En cachette... (Drago)

Il faisait froid. L'automne avançait et le temps se gâtait de plus en plus. Les nés moldus n'avaient pas de quoi se réchauffer, pas de cheminée, pas de manteaux, sauf les plus chanceux, des couvertures trop fines et trouées. Bref, ils étaient gelés le soir dans le cachot, et certains étaient déjà tombés malade. Heureusement, Hermione continuait à jouer les infirmières en cachette. Et ce n'était pas la seule chose pour lesquelles elle se cachait ces derniers temps. A croire que risquer sa vie en jouant à l'infirmière et en possédant sa baguette malgré l'interdit ne suffisait pas. Non, il fallait en plus qu'elle soir l'esclave de Drago Malefoy, qu'il l'ait emmenée voir Harry, qu'elle sache ce que Harry mijotait, mais surtout, qu'elle soit tombée amoureuse de l'héritier d'une des familles au sang pur les plus racistes, et que ce soit réciproque. Depuis l'autre jour dans les cachots, où ils s'étaient embrassés, tout avait changé. Hermione avait finalement accepté l'idée qu'ils formeraient un couple, mais cela resterait secret aux yeux de quiconque. En effet, amis ou ennemis, personne ne verrait cette relation d'un bon œil. Cependant, cette histoire n'était pas qu'un danger supplémentaire pour Hermione. Non, c'était aussi ce qui l'aidait à tenir, à garder la tête haute, à ne pas sombrer dans la folie. C'était fou, la seule présence de Drago l'apaisait. Elle ne ressentait plus la moindre méfiance à son égard désormais. Il était devenu tout ce qui comptait pour elle, même si elle n'en oubliait pas ses amis, ni le but qu'elle s'était fixé: parvenir à provoquer une rébellion des nés moldus. Leur rendre la liberté. Sa liberté.

Justement, Hermione marchait dans les couloirs de Poudlard, avec le jeune homme comme unique objet de ses pensées. En allant le voir dans la salle commune, elle ne l'avait pas trouvé et Blaise lui avait dit qu'il avait rendez-vous avec Voldemort. La jeune sorcière avait peur pour lui. Que pouvait bien lui vouloir le mage noir? Elle était restée seule, recroquevillée sur le matelas délabré qui lui servait de lit dans les cachots. Elle n'aurait su dire combien de temps elle était restée comme ça. Des minutes, des heures peut-être. Toujours est-il qu'au bout d'un interminable moment à avoir le coeur battant à tout rompre, en tremblant de peur et à retenir ses larmes, un elfe de maison vint à elle en lui tendant un bout de parchemin. Hermione, qui craignait pour la vie de Drago ressentit un soulagement indescriptible lorsqu'elle reconnut l'écriture de Drago. Il était en vie. Elle devait le retrouver dans une salle vide du département des enchantements. Sans perdre un instant, elle se rendit au lieu de rendez-vous, ignorant les regards méprisants et les messes basses de certains sur son passage, et évitant les regards condescendants d'autres personnes plus bienveillantes. Elle ne voulait pas que l'on voit qu'elle avait pleuré. Une fois sur place, elle attendit que Drago arrive, anxieuse de voir dans quel état il reviendrait ou d'apprendre une terrible nouvelle. A peine le jeune homme avait-il franchi le pas de la porte, elle lui avait déjà sauta au cou, et le serrait dans ses bras.

-"Drago! J'ai eu si peur! Blaise m'a dit que Tu-sais-qui t'avais convoqué dans son bureau!" dit-elle avec soulagement.

Hermione recula d'un pas pour le laisser respirer et le regarder de plus près, inquiète. Il ne semblait pas avoir passé les meilleurs moments de sa vie...

De l'inquiétude et de la tendresse se lisaient dans le regard que Hermione lançait à Drago. Il avait l'air affaibli, mais, le connaissant, Hermione savait qu'il ne le montrerait pas aussi facilement. S'il avait fait tomber le masque, il n'en avait pas pour autant perdu toute fierté. Mais cela inquiétait d'avantage encore la jeune fille. Drago avait eu un entretien avec Voldemort, et elle n'osait imaginer ce qu'il lui avait fait subir. Il avait l'air épuisé, anxieux. Le pouls de la jeune fille s'accélérait et son estomac se serrait rien qu'à l'idée qu'il ait pu subir quelconque torture. Mais en même temps, Drago jouait très bien la comédie, elle-même n'aurait jamais pu imaginer sa véritable personnalité sous son masque de froideur. Et puis, il était occlumans, à ce qu'elle avait comprit. Voldemort ne pouvait pas avoir deviné quoi que ce soit. Et si quelqu'un avait divulgué le secret de Drago, celui-ci serait dans un bien pire état à l'heure qu'il était. Ne pas savoir était quelque chose de très frustrant pour une fille aussi intelligente que Hermione, mais cela lui faisait également peur lorsque cela concernait l'élu de son cœur. Elle fronça les sourcils, encore plus inquiète en voyant Drago s'asseoir. L'attente de sa réponse augmentait son anxiété. Quelque chose n'allait vraiment pas. Et elle n'allait pas tarder à savoir quoi.

-"Hermione je suis désolé.. Vraiment désolé". Hermione se figea en entendant les paroles de Drago. Qu'avait-il dit ou fait? Que s'était-il donc passé? "Je n'ai pas réussi à garder le droit que j'avais sur toi. Ce..mage retire ma demande, celle qui disait que personne ne pouvait te faire du mal.. j'ai vraiment fait ce que je pouvais.." La jeune sorcière sentit comme une boule au ventre. Pourquoi cette décision de la part de Voldemort? Hermione serait à nouveau la risée des serpentard, leur souffre douleur. Mais ce qu'elle craignait le plus, ce n'était pas tant d'être torturée ou autre. C'était dûr, certes, mais elle avait déjà su leur tenir tête, elle recommencerait, la souffrance, elle connaissait. Non ce dont elle avait peur, c'était de la réaction de Drago dans le cas où on lui ferait du mal devant lui. Saurait-il garder son masque de froideur si on la torturait sous ses yeux? Il ne manquait plus que quelqu'un découvre le pot aux roses, et ils étaient fichus. Hermione se mordilla la lèvre inférieure et prit la main droite de Drago dans la sienne, avec douceur.

-"Ce n'est pas grave, tu n'y es pour rien... Ne t'inquiète pas, ça ira pour moi. J'ai vécu pire." dit-elle avec courage et une certaine tendresse dans la voix.

La question était de savoir:pourquoi cette sanction? Le mage noir se doutait-il de quelque chose? Ou voulait-il simplement punir Drago en lui enlevant la main mise sur sa vie, croyant que ce n'était que possessivité de la part du jeune sorcier? Elle avait un très mauvais pressentiment. Les choses n'allaient pas être faciles dans l'avenir. Mais pour l'instant, personne n'était au courant. Elle espérait juste que cela ne s'ébruiterait pas. Ou alors, que Drago arriverait à rester de marbre, même si elle devait servir de cobaye en cours de magie noire. Malgré son air courageux, la jeune fille avait pâlit. Son histoire avec Drago était si forte, c'était ce qui lui permettait de tenir, de garder espoir. Si jamais quelqu'un apprenait, ils seraient séparés. Comment vivre sans lui désormais? Elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur à cette idée, mais elle préférait ne pas faire part de ses inquiétudes à Drago. Il avait l'air assez mal comme ça. Elle s'assit à côté de lui, gardant sa main dans la sienne, caressant doucement sa paume avec son pouce.

-"Que s'est-il passé exactement, Drago?" demanda-t-elle finalement, d'un ton grave.

Il fallait qu'elle sache ce qu'il avait enduré, ce qui avait été dit, pour savoir si le mage noir avait des soupçons, ou pour quelle raison il en voulait à Drago. Elle ne pouvait pas supporter l'idée qu'elle risquait de le perdre. Il était bien loin le temps où ils se lançaient des insultes, tout comme le jour où elle l'avait giflé.

Cette entretien que Drago venait de passer avec Voldemort marquait un grand tournant dans leur relation secrète. Déjà que tout était si compliqué avant, Hermione sentait que les choses allaient empirer aussitôt que les Mangemort et les autres Serpentard apprendraient qu'ils avaient le droit de s'en prendre à elle. Il allait falloir à Drago tout le courage possible pour ne pas se trahir en voulant la protéger, et à Hermione la force d'endurer les souffrances que l'on allait lui infliger. Celle-ci en était consciente. La jeune sorcière n'arrivait pas et ne voulait pas imaginer tous ces futures Mangemort entraînés par l'élu de son cœur, sortant fiers et impatients de tester les nouveaux sorts de magie noire qu'ils venaient d'apprendre. D'autant plus qu'à présent, Drago y était forcé, s'il ne voulait pas que Voldemort se rende compte de son inefficacité et ne décide que le Serpentard ne lui était plus d'aucune utilité. Le cœur d'Hermione battait si fort qu'elle craignait qu'il lui rompe les côtes, tant l'idée qu'elle pourrait perdre Drago lui était insupportable. Une chose était sûre, c'était que la position de ce petit couple clandestin était plus que précaire, et ni la situation de Drago, ni celle d'Hermione n'était et ne sera des plus confortables tant que Voldemort vivra. A cette pensée, Hermione espéra de tout cœur que Harry s'en sortait bien dans sa quête des Horcruxes. Elle sentait un poids sur ses épaules, et sur celles de Drago, l'un comme l'autre devait jouer le jeu pour se protéger réciproquement. Rien n'était simple, mais là, tout se compliquait encore plus.

-"Comment pourrais-je t'en vouloir de ne pas te donner à fond dans l'entraînement de futures assassins?" répondit-elle à sa remarque, avec sincérité et force. "Au contraire je ne peux t'en être que reconnaissante, car nous savons très bien toi et moi qui seraient les premiers à en être victimes. Et si je dois en pâtir, soit. Ça ne me fait pas peur."

Hermione avait parlé avec franchise, regardant Drago droit dans les yeux. Elle lâcha le mur, pensant que son vertige était passé. Elle était incapable de lui en vouloir, pour la simple et bonne raison que ses sentiments l'en empêchaient. Elle se demandait comment il comptait s'y prendre pour la protéger sans attirer de soupçons. C'était impossible.Cependant, Hermione eut une idée pour la protéger, lui, du courroux de Voldemort. Idée qui pourrait marche,r mais que Drago n'accepterait jamais. Pourtant, cela pourrait lever des soupçons sur eux.

-"Écoute, je ne pense pas qu'il soit possible de me protéger sans attirer l'attention sur le fait que notre apparente haine n'est que de la comédie, Drago." dit-elle avec sagesse, le cœur battant, mais l'air calme. "En revanche, il y aurait un moyen d'atténuer sa colère contre toi."

C'était risqué, très risqué, mais préparé correctement et s'ils y mettaient du leur, c'était possible. Hermione resta silencieuse, ne voulant rien dévoiler tant que Drago ne se serait pas calmé, sinon il refuserait tout net sans chercher à entendre ses arguments. Elle commençait un peu à le connaître, et tout ce qui impliquait qu'elle puisse souffrir était de toute évidence exclu pour lui, surtout après cette discussion avec Voldemort... enfin, "discussion", "séance de torture" serait beaucoup plus proche de la réalité, et cela faisait bouillir de rage le sang d'Hermione. Il s'en voulait vraiment d'avoir parlé, c'était évident, et Hermione ne pouvait se résoudre à lui en vouloir. Elle même s'était forgé une sorte de carapace face aux souffrances physiques, mais Drago n'était pas à Gryffondor, le courage n'était pas sa première qualité, même si cette année il en faisait preuve, quoi qu'il en dise. Et n'importe qui aurait pu parler sous la torture. Le voyant tomber ainsi à genoux, Hermione sentit son estomac se contracter, et son cœur chavirer. Comment ne pas croire ses remords? Le pire était ses larmes, Hermione ne supportait pas de le voir dans cet état, non parce que cela n'était pas digne d'un homme soit disant, mais parce qu'il souffrait, et qu'elle ne voulait pas qu'il souffre. Elle s'agenouilla à côté de lui et posa sa main sur son épaule, avec douceur. De son autre main, elle écarta celle de Drago qui cachaient son visage et ses larmes. D'un air désolée et doux, elle essuya les larmes de Drago avec une grande douceur.

-"Comment veux-tu que je t'en veuille, ça aurait pu arriver à n'importe qui, des personnes bien plus fortes et courageuses auraient pu dire beaucoup plus de chose que tu n'as dit, j'en suis sûre." dit-elle.

Elle essaya de capter le regard de Drago. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du sien, et il était vraiment dur pour elle de voir les yeux gris de Drago parfois orageux, cette fois(ci en plein tempête de pluie. Elle n'aimait pas le voir souffrir.

-"Par contre, il faut que tu me dises ce que tu lui as dit, que l'on puisse prévenir les intéressés, tu comprends?" finit-elle, toujours en douceur.

Hermione n’avait certainement pas autant peur que l’on pourrait s’y attendre dans une situation telle que la sienne. Les questions de Drago étaient compréhensibles, Hermione elle-même se demandait pourquoi elle n’avait pas peur. Voldemort venait de lui retirer la protection de Drago et la seule chose qui faisait peur à la jeune fille était que l’on découvre sa relation avec Drago. Pour empêcher cela elle était prête à tout, mais en ce qui concernait sa propre souffrance, elle était prête à encaisser les coups. Peut-être devenait-elle insensible à force de vivre de lourdes épreuves. Peut-être les Doloris qu’elle avait reçu à foison pendant le temps passé au manoir Malefoy et dans les geôles de Voldemort avaient détraqué son cerveau, bien qu’elle en doutait. L’explication la plus probable était sûrement qu’elle avait appris à relativiser, qu’elle avait compris que la douleur morale était bien pire que la douleur physique. Certes, être torturé était horrible, on pouvait en devenir fou, comme le prouvait le triste exemple des parents de Neville. Mais la douleur physique se dissipait toujours à un moment ou à un autre. La douleur morale, elle, durait, éternellement parfois. Après un doloris, on finissait pas se lever, et à la longue ce qui faisait le plus mal était l’humiliation qui en était ressortie. Hermione avait souvent subi le sortilège de torture, mais il était beaucoup plus dur pour elle d’être considérée comme une esclave, de voir ses semblables et les elfes de maison être traités comme tels, d’avoir dû effacé de la mémoire de ses propres parents toute trace de son existence, de savoir son meilleur ami seul à risquer sa vie tous les jours pour détruire celui qui les opprimait tous, de savoir que celui qu’elle aimait avait été torturé et que tôt ou tard, ils risquaient d’être séparés. Ces choses là hantaient Hermione à chaque secondes, et c’était bien plus dur que dix doloris simultanés. Oui, elle avait appris à relativiser. Mais elle encore, elle avait de la chance. Oui, de la chance. Car lorsqu’elle se retrouvait dans les bras de Drago, toutes ses souffrances, physiques ou morale s’estompaient pour n’être qu’une vague sensation, submergées par un sentiment tout autre, beaucoup plus doux et agréable. Elle avait la chance d’être amoureuse. Elle n’avait qu’une peur en cet instant : que Voldemort lui retire son oxygène, sa raison, son courage, en apprenant sa relation avec Drago et en y mettant fin, en les tuant ou autrement. Sa seule peur était de perdre un être cher, Drago en tête de liste. Ce dernier semblait ébahi du calme d’Hermione, de son absence de peur. Elle eut un sourire tendre avant de répondre. L’entendre dire qu’il avait peur pour elle, lui qui était si fier, avait de quoi la rendre imperméable à beaucoup de Doloris.

-"Non, je n’ai pas peur, même si je le devrais." Dit-elle, poursuivant non sans rougir : "La douleur morale est mille fois pire que la douleur physique. J’ai bien plus peur de te perdre que de recevoir tous les doloris de la terre."

Sur ces paroles, Hermione sentit ses yeux lui picoter. C’était le genre de choses qui se disaient silencieusement entre eux et qu’elle n’avait jamais formulé à haute voix, tout comme elle ne lui avait jamais dit qu’elle l’aimait, bien que cela soit vrai. Beaucoup de choses passaient par le regard entre eux, mais parfois, il fallait prendre son courage à deux mains et les prononcer. Les regards étaient alors appuyés de mots, les rendant plus vrais. Aussi, tendit que Drago lui caressait doucement la joue, Hermione ne quitta pas ses yeux du regard, faisant passer tous ses sentiments pour lui à travers ses yeux chocolats, espérant que ses yeux glacés recevraient le message. Trop vite à son goût, il mit fin à son geste de tendresse. Hermione voyait bien qu’il était intrigué par son idée. Elle se doutait bien de sa réponse, qui serait sûrement négative, mais il fallait qu’elle essaye de le convaincre. Après s’être agenouillée à ses côté, elle soupira et détourna son regard pour fixer un point au loin, se concentrant ainsi, les sourcils légèrement froncés, prête à énoncer son plan.

-"On pourrait le lancer sur une fausse piste..."

Hermione jeta un rapide coup d’œil à Drago avant de poursuivre, afin qu’il ne l’interrompe pas immédiatement.

-"Ce serait dangereux, certes, mais ça pourrait te disculper. Ecoute, il faudrait que tu ailles le voir en lui disant que j’ai laissé échappé une information sur Harry, une fausse information bien sûr. Sur ses activités. On pourrait lui dire par exemple qu’il cherche à lever sa propre armée en cherchant des sorciers à l’étranger, ou quelque chose du genre. En plus de t’aider toi, cela l’éloignerait d’Harry. Et s’il décide de vérifier si je t’ai vraiment dit ça et bien ..." Hermione lui lança un nouveau regard furtif. "Je suis prête à lui faire face et à lui dire la même chose. Le tout est de se mettre d’accord sur une version."

Hermione reporta à nouveau son regard vers Drago, certaine qu’il allait refuser, tout comme elle était sûre que ce plan pourrait marcher. Pour qu’elle formule un plan aussi téméraire, il fallait que la situation soit vraiment désespérée. Il était rare en effet qu’Hermione fasse preuve de témérité. Drago devait certainement la prendre pour une folle suicidaire après cette idée. Hermione achevait alors d’essuyer les larmes de Drago avec une immense douceur. Sa culpabilité était évidente, et elle n’aimait pas le voir souffrir comme ça, même si elle préférait être à ses côtés dans cette situation, quitte à le voir souffrir, elle préférait qu’il ne le fasse pas seul et qu’elle puisse le consoler. Elle avait devant ses yeux la preuve que la visage de Drago Malefoy qu’elle avait pu voir pendant des années n’était qu’un masque. Son éternel air prétentieux n’était qu’une carapace, qui protégeait ce jeune homme vulnérable, qui avait une fâcheuse tendance à se sous-estimer. Hermione pensait chaque parole qu’elle avait dit. Elle ne lui en voulait absolument pas. Peu importait si l’amour l’aveuglait et la rendait plus indulgente. Le fait était qu’elle avait vu des sorciers beaucoup plus puissant en dire beaucoup plus qu’il ne l’avait fait sous la simple menace de torture. Drago lui avait vraiment subi la torture, et en avait révélé le moins possible. Il aurait pu vendre Ginny, Ron, ou d’autres de ses plus proches amis, et même s’il n’était pas bien qu’elle ait vendu ce Kitteul et ce Killian qu’Hermione ne connaissait pas, certainement des nouvelles recrues, elle était touchée par le fait qu’il n’ait pas vendu un de ses amis. Pourtant, elle était la première à connaître son aversion envers Ron. Elle regardait Drago avec tendresse, pour lui prouver qu’elle ne lui en voulait pas, elle entoura ses épaules de ses bras, et l’étreignit avec tendresse. Elle se sentait si bien dans ses bras. Elle lui murmura alors ces paroles :

-" C’est là que tu te trompes, si jamais on me menaçait de te torturer, ou de te faire un quelconque mal, je serais incapable de tenir ma langue. Tu-sais-qui a cru que la douleur physique me ferait parler, il a commit une grosse erreur. Il ignore tout simplement où est ma faiblesse, s’il l’avait exploitée, je n’aurait pas su quoi faire."

Elle relâcha son étreinte, le regarda dans les yeux et lui fit un sourire doux. Elle même avait les larmes aux yeux à présent. Elle ajouta calmement :

-"Pour ces deux garçons, il suffira de les prévenir afin qu’ils se tiennent sur leur garde, ne t’inquiète pas."

Hermione aurait volontiers embrassé Drago pour lui prouver que les informations qu’il avait donné ne changeait rien à ses sentiments pour lui, mais elle craignait qu’il ne prenne ça pour de la pitié. Elle ne voulait pas froisser son ego, et ainsi attiser son mal être. Aussi se contentait-elle de lui donner toute la tendresse possible à travers son regard marron.

Hermione vit doucement s’afficher un sourire sur le visage de Drago, à sa plus grande joie. Il était beaucoup plus beau le sourire au lèvre que triste ou en colère. Mais ce sourire là était spécial, pour Hermione, il avait le même impact sur elle qu’avaient dû avoir ses propres paroles sur le Serpentard. Un sourire tendre qui lui mettait du baume au cœur, signal de départ pour un envol de millier de papillon dans le chaque centimètre de son corps. Ce sourire lui faisait facilement oublié tout le passé et tout l’avenir. Quand il lui souriait ainsi, il n’y avait jamais eu de haine entre eux, Poudlard n’était pas aux mains des mangemorts, ses amis approuvaient leur histoire, ainsi que leurs familles respective, celle d’Hermione n’était pas en Australie et se souvenait de leur fille, Voldemort n’était jamais revenu au pouvoir et ne venait pas de torturer Drago, rien ne les menaçait, leur avenir était sûr, beau, ensemble. Il n’y avait plus qu’eux, seuls, mais unis, plus que les sentiments que Hermione ressentait pour Drago en toute réciprocité, la tendresse gagnait face au mal et au désespoir. Malheureusement, cette douce chaleur qui imprégnait Hermione à la vue de ce sourire n’était que temporaire, qu’une douce illusion. Si ses sentiments pour Drago étaient réels, ils n’étaient malheureusement pas en mesure de supprimer réellement les obstacles qui se dressaient devant eux. Cependant, si malgré tout ce qui se passait entre eux, un simple geste de tendresse permettait à Hermione de tout oublier, il était clair que l’amour était bien plus fort que la haine. Ils en étaient l’exemple vivant. D’ennemis jurés, ils étaient à présent des amants. Ils se voyaient en cachette, certes, mais leur amour était pur au point de leur redonner espoir en ces temps si sombres. Et à présent, Hermione était prête à tout pour Drago. Tant pis si elle devrait subir plus de souffrance, du moment qu’il restait à ses côtés, cela ne lui faisait ni chaud, ni froid, et encore moins peur. L’amour donne des ailes paraît-il. Avec Drago, Hermione était prête à s’envoler. Elle rougit d’avantage en écoutant les paroles de son bien-aimé, flattée, et attendrie par le fait que Drago affirme à son tour ce qu’elle avait osé affirmé. Elle n’en demandait pas tant, et elle sentit comme un feu d’artifice en elle, qui la ranimait et lui donner encore plus de courage pour affronter ce qui l’attendait.

-" Merci, Drago." Répondit-elle avec tendresse.

Que dire de plus face à une si belle preuve d’affection ? Plus encore, une si belle preuve d’amour. Hermione était alors encore plus sûre des sentiments de Drago à son égard qu’auparavant, il devait en être de même pour lui. Elle n’imaginait plus sa vie sans lui, et savait maintenant qu’il en était de même pour lui. Les mots étaient superflus, mais parfois, ils permettaient de rendre les choses plus sûres, plus vraies. C’était le cas pour les paroles qu’ils venaient de s’échanger. Des paroles d’amour. Pour ce qui était de son plan, Hermione était contente que Drago ne l’ait coupée en pleine explication. Il était vrai que certains détails ne collaient pas, mais autre que la menace ou la peur, il y avait plusieurs moyens de faire parler quelqu’un. Des moyens évidents, et d’autres auxquels on ne penserait pas immédiatement. Hermione réfléchit une minute. Heureusement que Dragon n’était pas furieux contre elle, Hermione en était soulagée et agréablement surprise, s’étant plutôt attendu à ce qu’il refuse catégoriquement l’idée d’une autre entrevue avec le mage noir, pour lui comme pour elle. Comme quoi, il n’était pas aussi lâche qu’il le croyait. La jeune sorcière eut un léger sourire à cette pensée, avant de se reconcentrer sur le problème. Comment pourraient-ils faire croire à Voldemort que Drago avait réussi à la faire parler ? Le véritasérum ? Pourquoi pas, mais il ne faudrait pas vraiment lui en faire boire, ce qui serait catastrophique, mais faire croire qu’elle en avait bu, et pour cela, il faudrait en fabriquer du vrai. Cela demanderait du travail, certes, mais au moins le mage noir n’aurait aucune raison de remettre sa parole en doute. A retenir. Le plus intelligent aurait été de faire croire la vérité à Voldemort, en la changeant néanmoins. C’était très compliqué, mais cela pourrait non seulement marcher, mais aussi les laver de tout soupçon. Il faudrait pour cela que Drago dise au mage noir qu’il avait réussi à gagner la confiance d’Hermione, en la protégeant des attaques, d’où le privilège qu’il avait demandé au mage noir, et qu’il l’avait nourrie, etc. Alors, au bout d’un moment, Hermione lui aurait fait confiance et aurait laissé échapper des informations. Moui, ça pourrait marcher, mais il faudrait jouer très finement, de façon à ce qu’il ne se doute de rien. S’approcher autant de la vérité pour mentir était un jeu très dangereux, mais c’était aussi ce qui avait le plus de chance de marcher. Hermione était absorbée par ses réflexions. Au bout de quelques instants, elle se secoua mentalement et se concentra sur le moment présent et Drago. Elle lui fit un signe affirmatif de la tête. Ce plan était risqué et il fallait jouer la prudence avant tout.

-"D’accord. Tu as raison, il vaut mieux ne pas le mettre à exécution à brûle pourpoint, et être sûre que tous les détails concordent avant de passer à l’action." dit-elle, devenant un tant soit peu raisonnable. Elle lui fit alors un sourire malicieux. "Mais dis moi, je ne m’attendais pas à ce que tu acceptes, ça m’étonne de toi. Le Gryffondor caché au fond de toi montrerait-il sa crinière ?"

Hermione lui accordait un sourire franc, ainsi qu’un regard imprégné d’un mélange d’amour et de malice. Elle espérait que le taquiner ainsi lui ferait prendre conscience qu’il n’était pas aussi lâche qu’il ne le prétendait. La preuve était tout ce qu’il avait fait pour elle et avec elle cette année, il prenait un énorme risque à chaque seconde passée en cachette avec elle, et pourtant, il le faisait. Il avait même avoué qu’il préférait souffrir que de la perdre, il y avait donc plus d’une once de courage en lui. Il n’avait seulement pas jugé utile d’y puiser sa force auparavant. Elle sentit Drago lui prendre les mains, et son sourire s’accentua à ce contact, doux et tendre, qui la réchauffait de l’intérieur. Drago savait y faire pour faire flancher Hermione. Si ce qu’il avait dit n’avait pas été aussi sage et que Hermione aurait été contre, il aurait réussi à la faire changer d’avis rien qu’en lui prenant les mains et en la regardant tendrement. Et dire qu’en deuxième année, Harry, Ron et elle l’avaient suspecté d’être l’héritier de Serpentard ! Hermione savait bien à présent que c’était impossible, même si à l’époque il était vraiment persuadé que les nés-moldus valaient moins que rien, il n’avait pas une âme de tueur. La preuve, étant forcé de donné des noms, ils n’avait pas donné les noms de ceux qu’il détestait le plus, qui étaient en directe ligne de mire des mangemorts et donc en danger de mort à la moindre incartade, mais le noms de deux élèves vierges de tous soupçons. Hermione espérait cependant qu’ils n’auraient pas trop d’ennuis, et était décidée à les prévenir dès que l’occasion s’en présenterait. La sorcière avait alors pris l’élu de son cœur dans ses bras, et la sensation de chaleur qui se dégageait de cette étreinte fut accrue par le fait qu’il la resserra en passant lui aussi ses bras autour d’elle. Ce qu’elle pouvait être bien dans ses bras, elle se sentait vivante, en sécurité, et amoureuse. Que de belles sensations dans un monde régit par l’indifférence, l’égoïsme et la haine. Elle sourit à nouveau en entendant ses parole, soulagée qu’il se résigne enfin à accepter ce qui venait de se passer et à aller de l’avant, sans oublier de minimiser les dégâts. Il fallait ajouter que le fait qu’il lui ait dit qu’elle avait toujours raison flatta considérablement son égo. Hermione avait toujours été comme ça, et entendre des compliments de la bouche de Drago avait tendance à en multiplier par dix les effets... Ah, l’amour...

-"Comme tu l’as dit, le passé et le passé, et dans la mesure où ils seront prévenus, il ne devrait pas y avoir de problèmes." Approuva-t-elle. " Nous ferons notre possible pour mettre fin à son règne, alors arrête de culpabiliser, du moment que tu es résolu à te battre, tout n’est pas perdu."

Hermione fut alors ravie de constater qu’ils avaient pensé à la même chose, sauf qu’au lieu de simplement le vouloir, Drago était passé à l’action, capturant avec douceur les lèvres d’Hermione qui ressentit tout l’amour que contenait ce baiser. Elle y répondit sans se faire prier, y faisant passer toute sa tendresse et son amour à son tour. Les baiser de Drago avaient le don de lui réchauffer le cœur, mais celui-ci avait un goût spécial : un goût d’espoir, qui le rendait encore plus chaleureux et beau. Hermione était aux anges. Un bal féerique avait lieu dans chaque parcelle de son corps, tandis qu’elle avait fermer les yeux pour encore mieux savourer cet instant de félicité.

Se rendant compte des mots échangés, le jeune homme eut une pensée pour sa mère. Il avait pu lui communiquer grâce au miroir double, mais c'était autre chose qui lui venait en tête aujourd'hui. Sa mère n'était pas du tout au courant de ses ce qu'il faisait réellement au château, et encore moins au niveau de ses relations. Cependant, Drago repensa au couple que formait ses parents. Jamais il n'avait entendu des paroles gentilles entre eux, disant qu'ils s'aimaient ou autre.. non jamais il n'avait entendu ce genre de parole. Pourtant il n'était pas si difficile que ça de prononcer quelques mots pour dire indirectement ce que l'on ressentait vraiment, ou même une petite tirade c'était suffisant. Dire "je t'aime" c'était parfois peu suffisant et bien trop difficile à dire. D'un autre côté, en tant que couple marié depuis des années, pour eux ces mots devraient être simple à dire. Malgré tout, c'était comme si la haine de Voldemort se répandait dans ses sujets et que ceux ci n'avaient plus aucun intérêt à prononcer ces mots pour sa femme ou son mari. Le serpentard s'était sentit si bien, au moment ou la gryffondor avait prononcé ces paroles, pourquoi eux ne le faisait pas alors? D'un autre côté, ce n'était pas non plus le moment de penser aux histoires de couples de ses parents. Si seulement il n'avait pas été de famille au sang pur.. tout aurait été plus simple entre Hermione et lui. Drago le savait très bien, avec des si, on pouvait refaire le monde, en attendant, ce qu'il voulait le plus en cet instant, c'était de pouvoir vivre à fond sa relation avec la gryffondor, sans devoir se soucier de ce qui pourrait arriver si on les voyait ensemble avec un sourire aux lèvres. Non, cette situation ne pouvait pas arriver de si tôt, et pourtant qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour pouvoir vivre tranquillement.. En regardant Hermione, il remarqua qu'elle avait encore rougit. Penchant légèrement la tête sur le côté, il esquissa un petit sourire et se dit qu'elle n'était que plus belle avec le rose aux joues. L'entendant le remercier de ses paroles, le jeune homme fit un clin d'œil, ne trouvant rien à redire. Quoi, il n'allait quand même pas dire "De rien", ce serait vraiment.. idiot de sa part. Surtout qu'il avait à nouveau noté cette petite note de tendresse dans la voix, ce qui lui donna une nouvelle sensation dans le ventre. Comment pouvait-on passer à côté de l'amour alors que c'était une si belle chose dans la vie? Surtout par ces temps sombres? Voldemort ratait beaucoup en reniant ce sentiment..

Mettant de côté ce sentiment pendant quelques instants, Drago se reprit à penser à ce projet, ou ce plan, comme on pouvait le nommer si bien. Mettre Voldemort sur une fausse piste, ça pouvait être du suicide mais si tout était bien préparer, ils ne risquaient pas tant que ça. Bien sur, une autre entrevue avec le seigneur des ténèbres ne pouvait être réjouissant, loin de là, mais si c'était pour une bonne cause... Et bien sur tout en sachant que si c'était une nouvelle entrevue, ce serait de nouveau une petite séances de tortures, même si c'était pour de bonnes nouvelles, Drago était certain que le maître trouverait n'importe quel prétexte pour utiliser sa baguette sur lui. Tantôt dans le bureau, il avait déjà eu du mal, mais en plus avec ce serpent qui tournait autour de lui en le narguant. Se retrouver devant Voldemort n'était déjà pas la joie, mais en plus en ayant la phobie des serpents.. Le Lord qui avait déjà une tête de reptile, puis Nagini qui se trainait partout autour de lui, tout ça n'avait rien de réjouissant. Le pire dans l'histoire, c'était surtout que si ils mettaient ce plan à exécution, Hermione aussi allait devoir se présenter face au directeur. Si le serpentard donnait une information qui venait de la gryffondor, Voldemort chercherait d'abord à savoir si c'est la vérité et si ce n'est pas des calomnies pour être sortit d'ici avec un poids énormes sur ses épaules. Ensuite, Granger devrait aller témoigner et elle serait torturée à son tour par des doloris. Même si tout deux venait de dire qu'on pouvait leur lancer tout les doloris du monde, ça ne les toucherais pas plus que ça, Drago n'en était pas aussi sur. Lui venait de subir une petite séance, et s'en sortait pas mal en effet, mais la jeune fille c'était autre chose. Elle avait été bien plus torturée que lui en effet, mais ça faisait un long moment qu'elle n'avait plus été brutalisée...De toute façon, quoi qu'il en soit il avait accepté et il était trop tard pour faire marche arrière. Il devait trouver quelque chose pour être sur qu'Hermione subisse le moins de dégâts possible. En tout cas, il n'avait pas eu à attendre longtemps pour qu'elle accepte la condition. Après tout, c'était Hermione Granger qu'il avait en face de lui. Une jeune fille intelligente et réfléchie. Toutefois, lorsqu'il vit le sourire malicieux sur ses lèvres, il fronça les sourcils se demandant ce qu'elle allait ajouter. Quand elle eut fini, il fit une petite grimace puis répondit sérieusement.

-"Autant prendre le moins de risques possible, je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur.." Puis n'y tenant pas, il lui tira la langue et ajouta sur un ton enfantin."Je suis un serpentard, ne me confond pas avec un lion s'il te plait.. et pour ce qui est d'accepter, je n'avais pas le choix, tu le sais aussi bien que moi."

Il lui fit une grimace puis sourit mystérieusement. Lui aussi pouvait se montrer enfantin par moment, même si il pensait ne jamais y arriver. Depuis combien de temps il n'avait pas ressentit toutes ces choses? Bien trop longtemps, comme si son enfance avait été... Gâchée.. Drago avait pas mal de choses à rattraper, et avec l'aide de la gryffondor, même si elle ne s'en rendait pas compte, il allait pouvoir rattraper le temps perdu, bien que tout le monde sache qu'une minute passée ne peut être récupérée.. Par contre, dire que le gryffondor était bien caché en lui, c'était un peu idiot. Non pas qu'il insultait Hermione, loin de là, mais si il avait été envoyé à Serpentard ce n'était pas seulement pour sa famille, mais bien pour sa personnalité et son caractère. Rester avec la gryffondor l'avait légèrement changé, mais pas tant que ça, du moins, c'était ce qu'il pensait. Et puis, sincèrement, que voulait-elle dire? Que malgré tout il était un gryffondor dans l'âme? Non, ça n'avait pas de sens.. qu'il avait des qualités de gryffondor en lui alors? Et lesquelles? Ce n'était sans doute pas le courage.. il agissait tel un peureux, non d'accord pas à ce point, mais c'était presque tout comme. D'un autre côté, si Hermione le disait, c'est qu'elle avait ses raisons, et elle n'était pas du genre à complimenter pour rien ou raconter des mensonges, non, d'ailleurs, Hermione ne savait pas mentir. Du moins, pas devant lui, car il l'aurait vite remarqué. Drago lui sourit doucement en voyant les étincelles de malice dans ses yeux baignés d'amour. Tellement beau à voir.. c'était bien mieux que la gryffondor qu'il avait vu depuis le début du collège, ou encore au début de cette année. Ce qu'il avait toujours vu, c'était haine, animosité, et bien d'autres choses du genre. Aujourd'hui, il était heureux de pouvoir partager de bon moment avec elle. Quand on savait tout ce qu'il pouvait ressentir avec un seul contact physique avec elle.. A présent, c'était elle dans ses bras, et rien d'autre ne pouvait compter en cet instant. Son parfum si simple l'envoutait au maximum. Le peu de froid qu'il y avait dans la pièce venait subitement de s'en aller, grâce à cette étreinte si douce et si réconfortante. Les paroles d'Hermione le fit sourire, oui, le passé est le passé. Elle croyait vraiment en lui, et ça, c'était quelque chose qui lui faisait beaucoup de bien. Savoir que la personne qu'on aime avait totalement confiance en nous, Drago lui sourit à nouveau et hocha la tête.

-Et tu peux être sur, je suis résolu à me battre. Jusqu'au bout. Je suis bien déterminé à changer les choses, avec ton aide, et de ceux qui seront prêt à nous prêter main forte.

C'est avec un plaisir non dissimuler qu'il la surpris répondre de suite à ce baiser, ressentant sa tendresse et son amour, comme dans ses mots et dans son regard. Les yeux fermés, il ne pouvait qu'imaginer ce qu'elle devait ressentir. Sans doute la même chose que lui. Une belle explosion au niveau du ventre, une chaleur intense dans tout le corps, et des frissons dans le dos. En tout cas, lui c'est ce qu'il ressentait. Ce qui rendait leur baiser si intense, c'était le fait que ces baisers n'étaient pas souvent présents. Les deux jeunes avaient plus envies de parler que de passer leur temps à s'embrasser comme le ferait n'importe quel couple, ce qui rendait Drago assez joyeux. Il était certain que sa relation avec Hermione était toujours autant agréable et n'était pas basée sur n'importe quoi. Non, ils aimaient discuter, et ces baiser leur donnait toujours autant d'effet. Doucement, il rompit le baiser et reprit Hermione dans ses bras avec douceur, soupirant de bien être.

Une fois ce merveilleux baiser rompu, Hermione se blottit dans les bras de Drago qui l'accueillaient si chaleureusement. Elle se sentait si bien qu'elle en oublia un instant leur plan naissant et l'entretien que Drago avait eu avec ce monstre de Voldemort. Après tout, lorsque l'on était plongé dans tant de douceur, il était difficile de croire à l'existence de toute forme de violence. Voldemort lui semblait très loin, et pourtant, au fond d'elle elle savait qu'il n'avait jamais été aussi présent. Enfin, la menace qu'il faisait planer sur eux n'avait jamais été aussi forte. Et pourtant, Hermione se contentait de penser à Drago. Les paroles qu'il avait eu juste avant leur baiser trottaient dans sa tête, et l'emplissaient de fierté. Il avait bien dit qu'il était décidé à se battre. Il n'était plus le Drago lâche d'autrefois, et ces paroles en étaient la preuve, tout comme sa volonté de la protéger coûte que coûte. Hermione était atteinte d'une grave maladie: l'amour. Et il fallait croire qu'elle avait contaminé Drago... ou était-ce le contraire? Mmh, peu importe. C'était la chose qu'elle pensait à chaque fois qu'elle se trouvait dans cette situation: blottie contre l'élu de son cœur. Oui, peu importe les risques qu'ils prenaient, peu importait l'avis des autres, parce ces moments passés ensembles cachés aux regards des autres étaient uniques, ils n'avaient pas de prix. C'était dans ces cas là que Hermione étaient persuadée que cette histoire d'amour, bien qu'elle soit vécue en cachette, au final, elle en valait la peine. Hermione se blottit un peu plus contre Drago. Qu'elle était bien. Elle pouvait sentir son cœur battre contre sa poitrine. Elle qui autrefois croyait qu'il était fait de glace, elle pouvait à présent affirmer que cette glace n'avait jamais existé, ou alors, elle avait fondu depuis bien longtemps, vu la douce chaleur qui émanait de lui. Son odeur agréable et douce chatouillait les narines de la jeune fille qui respirait de bien être. Elle se recula un peu, pour le regarder avec douceur, dans les yeux.

-"Je... sans toi, tu sais..."

Hermione avait beau être une fille, elle avait beau avoir lu des dizaines et des dizaines de romans, d'histoire d'amour plus ou moins romantiques, elle n'était pas très douée pour exprimer ses sentiments. Elle n'avait d'ailleurs jamais compris les filles et les garçons qui se disaient "je t'aime" comme on se disait bonjour. Elle trouvait ça superficiel, faux. Alors qu'une déclaration rare était bien plus vraie. Les "je t'aime" à tout va n'étaient que des mots, du vent, tandis qu'un rare "je tiens à toi" avait bien plus de force. Hermione faisait partie de celles et ceux qui préféraient exprimer rarement leurs sentiments, pudiques, mais lorsqu'ils mettaient cette pudeur de côté pour se déclarer, ils le faisaient avec toute la force de leur âme, même s'ils n'utilisaient pas les phrases toutes faites. Aussi, Hermione essayait-elle de faire comprendre à Drago à quel point il était important pour elle sans faire pour autant dans la guimauve.

-"... Je ne sais pas ce que je serai devenue sans toi, Drago." acheva-t-elle.

Et plus elle avançait dans sa phrase, plus sa voix s'enrouait et son teint rougissait. Elle n'avait vraiment pas l'habitude de dire ce genre de chose, et elle espérait que Drago intercepterait le message caché derrière ces mots. Elle se sentait parfaitement idiote une fois cette chose dite, pendant qu'elle aurait pu trouver mieux. Et puis, elle s'était mise à nu, mais Drago n'avait peut-être pas envie ni besoin d'entendre ces niaiseries. Toutefois, elle avait sentit le besoin de le lui dire, de lui faire comprendre à quel point elle serait perdue sans lui. Elle baissa les yeux, attendant qu'il se moque gentiment d'elle ou quelque chose du genre. Ils ne se faisaient jamais de déclaration. Leurs yeux faisaient toujours le boulot pour leurs bouches, la tendresses de leurs gestes aussi, mais cette fois, Hermione avait voulu entendre ses mots concrétiser ce qu'elle ressentait pour lui. Il était tout pour elle qui n'avait plus rien désormais. Elle n'avait plus ses parents, plus le droit d'utiliser sa baguette, plus de liberté, plus ses amis auprès d'elle, plus rien à quoi se raccrocher, si ce n'était Drago. Qui l'eut cru? Elle releva les yeux vers lui, yeux embués par l'émotion, et accompagnés d'un sourire tendre, l'air presque penaude et les joues roses. Elle se pencha alors vers lui pour l'embrasser à son tour, quand soudain...

(hahaha à toi d'inventer lol
sinon désolée c'est court, mais si je reprenais pas à partir du baiser on allait tourner en rond pendant 100 ans XD fallait avancer un peu XD)