Maître et esclave (pv Drago) [terminer]

Hermione était fatiguée, elle avait très mal dormi la veille, ce qui était rarement arrivé à Poudlard. Mais plus rien n'était comme avant désormais. Il fallait dire que c'était difficile de dormir dans les cachots, où il faisait froid et les matelas qu'on leur avait donné pour dormir était fortement inconfortable. Et comment pouvait-on dormir paisiblement en sachant que le mage noir le plus dangereux de tous les temps était celui qui dirigeait cet endroit? Comment dormir en sachant que le lendemain ne serait qu'une journée de servitude forcée de plus? Les rares moments de sommeil d'Hermione étaient peuplés de cauchemars où Harry se faisait tuer par Voldemort. Elle s'était réveillée en sursaut et en sueur. Après une courte douche, Hermione ne prit pas la peine de bien se coiffer. Un elfe de maison était en effet apparu pour lui dire que son "maître", à savoir celui qu'elle avait toujours détesté: Drago Malefoy, voulait la voir.

Soupirant, Hermione enfila une simple robe de sorcière grise, car le gris était désormais la couleur qu'elle portait le plus souvent. Elle prit son temps, pour faire enrager Malefoy. Hermione ne se sentait pas esclave, elle savait qu'elle n'avait pas le choix d'obéïr, mais le faisait le moins bien possible. Tant pis si cela lui valait des ennuis ou punitions en tout genre. Hermione n'avait pas peur, elle ne voulait pas avoir peur, car elle savait pertinament que c'était à cause de cette même peur que plus personne n'osait soutenir l'Ordre du Phénix, que le désespoir avait submergé le monde des sorciers, et que les enfants de moldus étaient réduits en esclavage. Hermione quitta finalement les cachots où dormaient tous les nés moldus, quinze minutes après que l'elfe soit passé. Elle avait l'air épuisée, mais elle ne baissait pas les yeux devant les "sang purs" qu'elle croisait. Ca, jamais. Hermione Granger gardera sa dignité.

Hermione arriva devant la porte de la salle commune des Serpentard devant laquelle elle prononça le mot de passe. Etant l'esclave d'un Serpentard, elle avait accès à leur salle commune, cependant, elle ne pouvait plus se rendre dans celle des Gryffondor. La porte s'ouvrit et Hermione entra à pas lent. Elle détestait cette salle commune au décors aussi glaciale que les élèves qu'elle abritait. Hermione ignora les injures et les regards froids qu'on lui lança et s'avança vers un fauteuil où était Drago malefoy. Lui lançant un regard hautain, pour le faire enrager, Hermione lui parla d'un ton sec et froid.

-"Tu m'as appelée?" demanda-t-elle d'un air insolente.

Il était hors de question qu'elle l'appelle "maîrtre" ou uine autre bêtise de ce genre. Jamais elle ne reconnaîtrait la prétendue supériorité des sangs-purs, car c'était on ne peut plus faux. Tout ce qu'Hermione espérait, c'était que Harry soit bel et bien parti à la chasse aux Horcruxes, qu'il reviendrait vivant et qu'il tuerait Voldemort. C'était le seul moyen pour mettre fin au traitement injuste infligé aux enfants de moldus. Hermione ne perdait pas espoir. Elle garderait la tête haute. Et ce, jusqu'au bout.

Drago avait beau être content de l'étendue des choses qui se tramait, il ne pouvait s'empêcher de penser à toute sortes de choses. Il s'était levé tôt ce matin, et avait pris tout son temps sous la douche. Couché sur son lit, le jeune homme était habillé de son uniforme commun à tous les élèves, sans avoir revêtu sa robe de sorcier. Les bras croisés derrière sa tête, il regardait le plafond, sans pouvoir s'en détacher. C'est vrai à après tout. Il était a présent préfet en chef, et qui plus est Chef des apprentis mangemort... Chef d'une armée. Tu parles d'un rang haut placé. De plus, sachant très bien ce qu'il s'était passé. Il avait ruiné la couverture du professeur Rogue, il avait failli à sa mission alors qu'il avait eu toute une année pour la faire et sa famille avait été mise en jeu. Malgré tout ça, il était de retour à Poudlard avec les honneurs. Incroyable en fait, comment le Lord pouvait encore le traiter de la sorte? Oh bien sur, le jeune homme ne se démontait pas comme ça, il gardait toujours le même visage et les mêmes manières, mais avoir parlé à Dumbledore la dernière fois lui avait quelque peu chamboulé l'esprit. Il n'était pas un assassin, et pourtant à présent, tout était si différent...Il se leva de sont lit, ayant toujours les mêmes choses en tête. Des remords? Pas vraiment, parce qu'il aimait sa mère et que sa vie était en danger. Par contre, les paroles étaient restées encrées en lui. Comment pouvait-il lui dire ces choses là? Il secoua doucement la tête pour essayer d'évacuer ses pensées. Heureusement il était seul dans le dortoir, et donc, personne ne l'avait vu dans cet état. Il soupira et appela un elfe de maison qui était disponible pour chaque sang pur. Il lui fit passer le message d'aller lui chercher son esclave.

Une fois l'elfe partit, le jeune homme eut un sourire narquois. Qui aurait penser un jour que la fier Granger deviendrait son esclave? Celle qui a toujours eut l'audace de lui refermer le claper, de toujours vouloir se montrer supérieur à lui, pour lui prouver que le sang n'avait rien avoir.. Et pourtant, aujourd'hui, tout montrait que le sang était important. C'était sans doute étroit d'esprit de penser à ce genre de chose, mais c'était la pure vérité. La voilà réduit à l'état d'esclavage simplement parce qu'elle est une sang de bourbe, mais Drago l'avait déjà prévenu à plusieurs reprises.. Cependant, elle ne l'avait jamais écouté. Voilà ce que ça faisait d'être une impure aux yeux des autres. Il avait tout le loisir de lui rappeler son statut chaque jour. Il n'avait même plus à beurrer lui même ses toast, il pouvait demander à Granger de le faire pour lui. Tout ceci était assez amusant en soit. La pauvre, elle ne suivait même plus les cours, les seules choses qui aurait pu la réconforter. Mais bon Drago savait très bien ce qu'il faisait plaisir ou pas à son esclave et il avait décider de ne pas être très méchants avec elle, juste ce qu'il fallait. Après tout, il faisait ce qu'il veut. Aujourd'hui, en septième année, le jeune homme était plus respecté que jamais. Tout le monde savait qu'il avait été impliqué dans la mort du directeur, mais personne ne savait les détails de la scène. A part une qui avait disparu a ce qu'il savait.

Il descendit dans la salle commune ou d'ailleurs, les pensées qu'ils avaient été tout à fait juste. tout le monde le respectait, il ne suffisait que d'un regard pour savoir le dire. Il alla à son coin préférer, un fauteuil près du feu, qui était un peu plus grand que les autres, témoignant de sa supériorité chez les serpentard. D'ailleurs, quiconque voulait entrer dans l'armée de voldemort, devait passer par Drago pour pouvoir. et puis, c'était lui qui donnait des exercices, qui les formaient comme lui avait été formés. Il regarda les flammes se dresser dans l'âtre de la cheminée. Des premières années le regardaient avec admiration alors que d'autres plus âgés ne montrait que jalousie et désir dans leur regard. Un bruit particulier fit détourner le regard de Drago. Voilà son esclave qui arrivait. Elle seule pouvait encore affirmer son espoir de voir les choses changés. tout le monde était résigné à vivre comme les règles l'imposait mais Drago pouvait à chaque fois déceler une lueur de fierté dans le regard de l'ancienne lionne. Il sourit en coin en la voyant devant lui. Qu'est-ce qu'il disait.. toujours arrogante et fier d'être ce qu'elle était. Depuis le début de l'année, elle ne l'avait jamais appelé "Maitre" comme d'autre le faisait.

-évidemment que je t'ai appelée Sang-de-bourbe, sinon pourquoi serais-tu là?

Dit-il d'une voix glaciale. Son ton était plutôt doux et à présent, il attendait qu'elle pose d'elle même la question. En effet, il ne savait même pas pourquoi il l'avait appelée, mais bon, elle allait sans doute se rendre utile par elle même? Drago trouverait sans doute quelque chose à lui faire faire. De toute façon, ce n'était pas compliqué. Il se sentait si bien en ce moment que rien ne pourrait gacher son bonheur, même pas la rancune ou l'arrogance de Granger. Elle voulait faire sa fier? Qu'elle le fasse, pourtant Drago ne la laisserait pas toujours faire ce qu'elle veut. Il remarqua en la regardant qu'elle n'avait même pas pris la peine de se coiffer. Non mais elle faisait quoi la? Il avait pourtant dit à chaque fois qu'elle se présentait à lui, qu'elle devait être impecable, même si elle était une esclave. Il tira légèrement sur ses cheveux et lui lança un regard noir.

-Combien de fois t'ais-je dit d'être présentable? Je veux que tu me coiffes cette tignasse!

C'était drôle, et dire qu'avant jamais Hermione n'avait pensé qu'il lui était possible de détester encore plus Malefoy! Pourtant, c'était bien le cas. Elle le haïssait de plus en plus chaque jour. Rien que le fait qu'il la regarde de cet air supérieur la mettait dans une rage folle, mais Hermione se contrôlait. Elle ne voulaitr pas lui faire le plaisir de se laiser atteindre par ses insultes et méchancetés. Elle le regardait droit dans les yeux, sans ciller, pas même lorsqu'il la traita de sang-de-bourbe. Hermione songea qu'il ferait mieux de se renouveler, question insulte. Il lui répondit d'un ton glacial qu'Hermione savait très bien imiter. Or, s'il y avait quelque chose, à part sa dignité, qu'Hermione n'avait pas perdu, c'était son sens de la répartie. Or, là, Malefoy lui tendait un grande perche, et elle n'allait pas laisser passer cette occasion.

-"Certainement pas pour le plaisir de te voir, en tout cas." répliqua-t-elle aussitôt.

Hermione lançait à Drago un regard des plus méprisant, faisant passer toute la haine qu'elle ressentait pour lui dans son regard chocolat. Mais après l'avoir observée, Drago lui tira les cheveux en lui rappelant qu'il voulait qu'elle soit présentable. Hermione sentit la colère motner en elle, comme à chaque fois que Malefoy l'humiliait en public. Elle netendit des ricanements de certains Serpentard qui regardaient la scène. Si elle avait sa baguette, qu'elle cachait soigneusement, elle leur aurait envoyé un sort dont ils ne se seraient pas remis de si tôt. Hermione ne se débattit pas, c'était inutile, et puis, Malefoy aurait pu lui faire bien plus mal s'il l'aurait voulu. Un tirage de cheveux, ce n'était encore rien. Mais une fois encore Hermione ne lui laissa pas le denrier mot.

-"Oh, navrée, mais je ne voulais pas te faire attendre, Malefoy." dit-elle. "Les fouines sont très peu patientes paraît-il."

Hermione savait qu'elle était allée loin et voyait déjà des élèves chuchoter d'un air horrifié et d'autre ricaner en attendant la réaction de Malefoy, mais elle s'en fichait. Quoiqu'en dise le Ministère, les enfants de moldus n'étaient pas des esclaves et ne le seraient jamais, Hermione ferait tout pour. Elle attendit avec calme que Malefoy la lâche. De toute manière, après les interrogatoires que lui avait fait subir Voldemort avant de l'envoyer chez les Malefoy, elle n'avait pas bien peur de cde que pouvait lui faire Drago. C'était presque risible, à côté. d'autant plus que pour elle ne savait quelle raison, Malefoy ne se montrait pas aussi méchant avec elle qu'il ne le pouvait. Au manoir Malefoy, le père de Drago n'hésitait pas à lui lancer des Doloris, mais Drago ne lui en avait pas enocre lancé, jusqu'alors.

Drago la tenait toujours par les cheveux, sans tirer dessus comme n'importe qui d'autre le faisait. Il savait que la plupart des Serpentards le regardait. Des ricanements et des sons étouffés retentissaient à chaque paroles dites. Son regard ne baissait toujours pas, et elle y mettait un plaisir à montrer qu'elle ne serait jamais son esclave à part entière. Jamais elle ne se laisserait faire comme une poupée de chiffon. Drago fronça les sourcils en la regardant puis finit par lâcher brusquement ses cheveux, comme si ils étaient sales et que la peau du jeune homme était contaminée. Il se remit à l'aise dans son siège et continua de la regarder de haut, alors qu'à présent elle était à genoux devant lui. Elle ne lui avait même pas demander le pourquoi de sa venue dans la salle des verts et argents. A la fier petite lionne. Dire qu'elle ne le se laisserait jamais démonté. Le fait est qu'il n'aurait jamais le dessus sur elle, il le savait. Comment dompter un esprit aussi fier qu'elle? Alors qu'elle a toujours été comme ça? N'empêche, on pouvait se poser des questions sur son enfance, à croire qu'elle avait toujours reçu des piques pour avoir une belle répartie de ce genre. Il lui lança un regard méprisant et dit d'une voix sèche et froide.

-Suffit vermine, apporte moi mon déjeuner et en vitesse! Une sang pur peut se faire désirer par l'attente, mais une esclave doit s'activer dans ses tâches..

Il entendit des petits rires discrets chez les filles qui étaient présentes et de nouveaux ricanements de la part des garçons. D'ailleurs, il se demandait ce que faisait Weasley en ce moment. Etait-il réduit à l'esclavage aussi pour être un traitre à son sang ou était-il un simple élève? Ce serait assez étonnant, mais le système de maison marchait toujours et même si Weasley était un sang pur, il ne méritait pas d'avoir du respect. Tout le monde le savait. Peut être qu'il arrivait à voir Hermione? De toute façon, ce n'était pas son problème, loin de là. Comment faire pour que cette petite effrontée le respecte et qu'elle devienne un peu plus dominée qu'elle ne l'est en cet instant. Telle était la question. Devait-il passer au dessus et continuer à l'humilier devant les autres? Non, c'était lui qui avait demander au seigneur pour l'avoir comme esclave, c'était à lui de la dompter.. Dire qu'elle ferait une parfaite...non ne pas penser à ça. La voir obéissante tel qu'un elfe était trop demandé. Surtout sachant qu'il y avait quelques années, elle avait créer une société pour les elfes. Comme si ils voulaient d'un truc débile..Drago tourna la tête vers le feu, songeant à certaines choses puis s'adressa à son esclave sans la regarder.

-Fais attention à toi Granger.. je te ferais remarquer que pour l'instant, j'ai été clément avec toi, mais ça ne va pas durer longtemps si tu continues de cette manière..

Drago vit alors une fille de septième assise près du feu, non loin de lui faire une tête étonnée. C'est vrai que d'autres aurait cru le voir se lever pour la gifler, mais il lui règlerait son compte plus tard, d'une autre manière que la violence. A vrai dire, il n'avait jamais aimé ces méthodes, mais il serait obligé de les utiliser un jour ou l'autre, il redoutait quand même ce jour, parce que ce ne serait pas simple pour lui. Surtout quand on avait encore en tête les paroles du directeur défunt. Il savait que la jeune fille avait déjà enduré pas mal de chose, tout comme lui en fait. Des sortilèges impardonnable, des blessures sévères. C'était sans doute parce qu'il savait ce que ça faisait un sortilège impardonnable qu'il ne lui en lançait pas.. Sans doute..De toute façon, chacun sa manière de faire. Son visage était songeur tout en regardant le feu. Après tout, l'humiliation aussi est une torture, et sans doute mieux que la violence qui laisse des traces indélébile. L'humiliation par contre, on pouvait s'en défaire facilement..

Hermione resta droite et fière devant Malefoy qui la tenait toujours par les cheveux. Elle resta silencieux jusqu'à ce que Malefoy la lâche. elle tomba à terre, sur les genoux, et retint un cri de douleur. Ses genoux avaient tapé fort contre le sol de pierre froide. Mais elle n'en laissa rien paraître. Elle avait beau être à genoux, elle se redressa et leva la tête, le fixant toujours de ce regard méprisant. Non, il n'arriverait pas à la dompter. Hermione n'était pas un animal, et de toute manière, tous les êtes vivants étaient libres et devaient le rester. Si physiquement elle n'était plus libre d'agir comme le voulait, son moral ne fléchirait pas. Il ne lui restait que cela. Sa tête, sa personnalité, sa dignité, son courage. Elle n'avait plus de biens matériels mais on ne pouvait lui voler son âme, son esprit. Et ça, Hermione comptait bien le faire comprendre à Malefoy.

Son regard était toujours aussi méprisant, et elle ignorait les autres Serpentard. Leurs ricanements et quolibets ne l'atteignaient pas. Hermione gardait espoir, et ça, c'était son arme pour ne pas faiblir. elle revoyait dans sa tête le mot qu'avait laissé Harry à Godric's Hollow.Ce même mot était caché sous son matelas dans les cachots. Hermione l'avait gardé avec elle. Dessus, Harry disait qu'il reviendrait. et Hermione lui faisait confiance pour cela. Elle comptait vraiment sur Harry pour les sauver tous. Malefoy la traita alors de sale vermine avant de lui demander d'aller chercher son déjeuner. Hermione se retint de lui dire d'aller à la Grande Salle, comme tout le monde, sachant qu'il ne fallait pas non plus qu'elle aille trop loin, bien que cela la démangeait. Hermione se leva, toujours droite et fière, inébranlable.

-"C'est drôle je ne vois pas d'esclave ici, seulement des fous qui se croient les maîtres du monde." dit-elle calmement et avec mépris.

Hermione se tourna pour, malgré tout, aller exécuter la tâche que venait de lui donner Drago, avant d'entendre ses menaces. En l'entendant, elle s'arrêta, et se tourna vers lui, lentement, le regardant avec la plus grande haine dont elle était capable. Si elle s'écoutait, elle aurait déjà tenté de fuir, malgré les risques, si elle s'écoutait, elle serait en Australie avec ses parents, mais elle préférait ignorer sa raison et écouter son coeur qui lui disait de rester pour aider Harry quand il reviendrait, de rester pour veiller sur Ron et ginny, même si elle n'avait toujorus pas eu le moindre contacte avec eux. En ce simple et très court instant, Hermione brûla d'envie de donner une gifle à Malefoy, mais elle se contenta de parler. Après tout, seule la vérité blesse.

-"Le problème, vois-tu, Malefoy, c'est que tu ne m'est pas supérieur, et que malgré toutes tes menaces, tu ne me fais pas peur." dit-elle d'une voix calme et posée.

Hermione fit alors lentement volte-face, et commença à traverser la salle commune des verts et argents, de ces esclavagistes sans vergogne qui se prétendaient supérieurs aux autres. Elle se dirigea vers les cuisines pour s'avquiter de sa tâche. Elle traversa le dédale de couloir des cachots jsuqu'à arriver dans le beau couloir à la moquette et aux tapisseries rouges où se situaient les cuisines ainsi que la salle commune des Poufsouffle. en passant devant l'entrée de celle-ci, Hermione marqua un pause, la regartdant, pensive. Les esclaves des poufsouffles étaient-ils mieux traités qu'elle? Elle savait en tout cas que la plupart pouvaient aller en cours, contrairement à elle. Le soir, quand les esclaves se retrouvaient dans les dortoirs, ils étaient trop fatigués pour discuter, et pour faire attention aux autres aussi. Cela chagrinait Hermione, mais d'un autre côté, ça l'arrangeait aussi, car le soir elle s'entraînait à jeter des sorts, or, si quelqu'un voyait sa baguette, elle aurait de très gros ennuis.

Après une minute de pensivité, elle vit le tableau cachan la salle commune des poufsouffle pivoter, et Hermione se secoua et avança. Elle ne voulait pas qu'on la voit ainsi, d'autant plus qu'elle connaissait la plupart des Poufsouffles, certains étaient même membre de l'AD. L'AD... continuaient-ils les réunions? Hermione se sentait affreusement coupée du monde depuis qu'elle était devenue l'esclave de Malefoy. Elle franchit machinalement le passage qui menait aux cuisines. Elle fut désolée de voir des elfes s'activer au fourneaux, des nés moldus manger de maigres repas dans leur coin, d'autre travaillant aussi ardemment que les elfes... Voila pourquoi Hermione avait toujours soutenu la cause des elfes. Elle vivait en ce moment même ce sentiment de servitude qu'on leur imposait, certains avaient été conditionnés, mais elle, elle se voyait plutôt comme Dobby, toujours libre dans sa tête et son coeur. Mais elle se rappelait ausis des châtiments que Dobby finissait toujorus par s'inflgier à lui-même et elle ne voulait pas en venir là. Plus ça allait, et plus la volonté farouche de liberté, pour les elfes et ses semblables comme pour elle-même, ne faisait qu'augmenter, telle une bombe à retardement.

Dobby travaillait d'ailleurs encore aux cuisine,s et Hermione avait parfois l'occasion de discuter avec lui, c'était le seul point de rattachement qu'elle avait aavec sa vie d'avant. C'était aussi le seul à parler de liberté, même si c'était avec des murmures. Hermione vit d'ailleurs Dobby aux fourneaux. Elle n'avait malheureusement pas le temps de le saluer. Elle prit alors un plateau argenté qu'elle remplit de mets en tout genr epour Malefoy, dégoûtée à l'idée qu'il allait encore s'empiffrer devant elle en l'insultant tandis qu'elle ferait la potiche. Hermione posait chaque assiette chaque petite sucrière dessus avec force, se défoulant ainsi, c'était une façon comme une autre, même si elle s'attirait des regard courroucés de la part des elfes et des autres esclaves, qui eux avaient trop peur pour se rebeller. Le plateau prêt, elle reprit la direction de la salle commune de Serpentard. Elle franchit le tableau, manqua de tomber avec son plateau tandis qu'un des serpentard lui avait fait un croche patte, mais à force, elle avait pris le coup de main et se ratrappa de justesse, sans que rien ne se renverse. Ignorant le bout en train de service qui se croyait drôle, elle avança jusqu'à Malefoy et posa le plateau sur la table à côté de son fauteuil sans accroder un regard à Malefoy. Une fois ceci fait, elle daigna le regarder, mais comme s'il était un cafard particulièrement dégoûtant.

-"Tu as besoin d'autre chose ou je peux m'en aller?" demanda-t-elle de façon à ce qu'il paraîsse clairement dans sa voix qu'elle ne disait pas cela pour se rendre utile, mais parce qu'elle y était forcée.

Hermione lui lançait toujorus un regard meurtier, sans jamais ciller. Elle croisa les bras d'un air insolent en attendant sa réponse, droite et fière, comme toujours.

La parole et l'expression du visage ne donnait pas toujours les données exactes. Son visage exprimait sa détermination à ne pas se laisser faire, de la fierté et une once d'arrogance pour essayer de le faire sortir de ses gonds.. Cependant Drago avait beau dire qu'il ne ressentait rien, que la pitié, l'amour et l'amitié n'existait pas pour lui, c'était tout autre chose. Sinon, pourquoi aurait-il essayer de remplir la mission donnée si ce n'était pour sauver sa famille? Bien sur qu'on est attaché à sa famille, même si certaine chose ne sont pas appréciées. Le jeune voyait bien que ses yeux reflétait une petite douleur. Il retint un soupire en lui, se disant qu'elle avait quand même de la chance.. Les autres serpentard, ou pour la plupart en tout cas, maltraitait leurs esclaves en leur jetant toutes sortes de sorts uniquement pour leur amusement. Drago n'était pas de ceux là, il comprenait la douleur qu'elle pouvait ressentir. Combien de fois s'était-il retrouvé dans les cachots de son propre Manoir alors qu'il refusait de croire aux idées de son père? Combien de fois il avait du souffert sans broncher? Ce sont ses évènements qui faisait de lui cet être...

Il savait néanmoins ce qu'il se passait dans la tête de la jeune fille, en tout cas il l'imaginait. A le voir dans ses yeux, il pouvait le dire. Lui aussi savait que la seule chose qui pouvait l'aider à endurer ces souffrances étaient la liberté de penser. C'est la seule chose qui peut nous aider à rester nous même et ce même dans les pires situations possibles. Drago en avait une certaine expérience. Elle avait quand même beaucoup de forces pour résister autant. Dire que quasi tout les autres étaient déjà devenue des poupées dans les mains de leurs maitres. Il détourna le regard vers les flammes à nouveau, alors que les serpentards retournaient à leur affaires. Bientôt les cours dans une heure en fait. C'était assez bizarre le nombre d'élèves qui se levaient tôt. Quelques uns sortaient pour aller déjeuner. Drago était bien un des rares à utiliser son esclave pour ne pas déjeuner dans la grande salle. Il en était bien conscient, mais sa prouvait une fois de plus sa supériorité face aux autres . Lorsqu'elle se releva pour faire ce qui lui était demandé, elle ne put évidement pas se retenir et dit encore une phrase de trop. Sans sans détourner le regard il lui fit remarquer.

-Granger.. tu vas trop loin.. Arrête.

Tout de suite, des murmures se firent plus fort et des têtes se levèrent en lui jetant un regard noir. Les autres serpentards sortirent de la salle commune, sauf quelques uns lorsqu'il leur jeta un regard un regard pour les faire taire.. Drago parut satisfait de ce revirement et il se tourna à nouveau vers les flammes, comme si il était attiré. Trop de choses étaient toujours en tête. Ce Potter avait-il vraiment disparu? C'était une question qui le préoccupait vraiment. Sinon, pourquoi Granger serait dans cet état? Elle ne se laissait pas abattre, et sans doute pour cette raison. Elle savait que Potter faisait quelque chose. Devait-il prévenir quelqu'un? Après tout il n'avait rien à craindre mais bon, il devait être sur d'abord. Il devait faire parler Granger.. ou alors les Weasley, ils seraient plus simple à cuisiner, alors que Granger resterait elle même et ne dirait rien. Oui, c'était une idée.. Il se tourna vers elle alors qu'elle lui lança de nouveau qu'il ne serait jamais supérieur à elle. Drago se leva et s'avança pour se trouver à deux centimètres de son visage, étant plus grand qu'elle, il s'abaissa et lui dit dans un souffle.

-Fais gaffe Granger.. ce ne sera pas seulement ma colère que tu subiras, mais aussi celles des autres si tu continues.. Pense ce que tu veux, mais ça ne t'aideras pas à te faire reconnaitre comme quelqu'un de supérieur...

Il se détourna d'elle avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit et retourna sur son fauteuil, alors qu'elle traversait la salle commune. Pff, incroyable cette fille. Elle était en position de faiblesse, et malgré tout, elle gardait la tête haute, se prenant pour quelqu'un de fort. Mais Drago savait qu'à l'intérieur elle devait être faible.. quelqu'un de fragile. Cette attitude, Drago la connaissait par coeur pour avoir la même. Il n'avait pas la même répartie qu'elle et en était bien déçu, mais avec le temps ça viendrait. D'un côté, il savait ou ça faisait mal, chez les gens. Granger était un livre ouvert pour lui, ou presque. Il savait taper là ou ça faisait mal, comme pour Weasley et Potter. C'était une chose dont il était fier, savoir ou frapper pour blesser les autres. Fier de blesser les autres? Non, fier de pouvoir avoir une arme pour se défendre des autres attaques, ou parer tout simplement les attaques. Un combat est souvent sans pitié, même dans les paroles.. Il suffisait de peu de chose pour faire mal, même avec des mots. Et c'était d'autant plus douloureux que la torture physique. Il n'entendait plus de bruit dans la salle commune, et tournant le visage vers le reste des personnes, il se rendit compte qu'il le regardait tous. Il les regarda un instant puis ceux ci détournèrent la tête et Drago put retourner à ses songes tout en fixant le feu.

Il devait parler avec Blaise.. C'était la seule personne qu'il considérait vraiment comme un ami. Les autres n'était que serviteurs comme les esclaves. Ils exécutaient le moindre petit ordre demandé. De toute façon, Drago était considéré comme le Prince de Serpentard, et puis, il avait beaucoup de pouvoir.. Non seulement par hiérarchie, mais aussi en puissance magique. Il avait été entrainé au combat plus que jamais, et pour avoir du souffle, il avait du faire encore plus de sport, et pas sur un simple balai. Du sport physique, courir et autre. Blaise avait eu presque la même chose que lui. A eux deux, ils savaient faire tout ce qu'il voulaient dans le château. Même les profs considérait le jeune Malefoy avec beaucoup de respect. Un sourire en coin vint jouer sur ses lèvres. Fini le Potter qui était adulé, admiré par tout le monde.. Ennemi public numéro 1 à présent. Tout le monde le savait, et ceux qui l'aidaient étaient punis sévèrement. Plus personne ne voulait subir de douleur au sein d'une famille c'était évident, et ou qu'aille le cher Potter, il serait vite retrouver. Il y avait une grosse récompense pour sa recherche.. il devait être fou pour être partit tout seul. Seulement, Drago se posaient toujours des questions. Il n'avait jamais été aussi proche du directeur.. C'était lui même qui lui avait dit. Albus.. Pff, cet homme qui pensait que la bonté était une bonne chose. Drago jeta un regard méprisant au feu, comme si c'était le directeur en personne.

A présent, un nouveau directeur avait pris place. Et bien des choses avaient changé. Qui pouvait imaginer vraiment ce qu'il se passait dans le château? Personne n'était au courant puisque le courrier était surveillé et que les esclaves n'avait pas le droit d'envoyer quoi que ce soit. Les moyens de communications pour eux était supprimés. Voldemort en personne siégeant dans le bureau du directeur. Incroyable, lui qui voulait le pouvoir, il l'avait. Il avait réussis à vaincre Dumbledore d'une certaine manière et le voilà à la tête du ministère mais aussi de l'école. Il était clair à présent que les cours n'étaient plus les mêmes. Le jeune homme qui avait toujours voulu étudier la magie noir était plus que servit. A présent, ils la pratiquait pendant les cours, l'étudiait sans relâche... Un bruit de plateau vint le sortir de ses pensées et il découvrit la Granger debout face à lui, toujours le regard méprisant. Son ton était toujours le même. Il vit les serpentard rires derrières elles et se demanda pourquoi. A nouveau, il les fits taires d'un regard et se tourna vers Granger. Il respira comme si il était fatigué de tout ça et lui dit d'une voix traînante.

-Va me porter ce plateau dans le dortoir, dit à ceux qui sont la dedans que je ne veux plus voir personne hormis toi. C'est clair? Et ne bouge pas de là, je veux te parler.

Il ne fit même pas allusion au regard qu'elle lui lançait. Elle se demanderait pourquoi il lui demandait de faire ça, mais il avait ses raisons, et elle en saurait plus une fois qu'ils seraient tout deux seuls. Après tout, il avait tout les droits en ce chateau. N'était-il pas le chef de l'armée de Voldemort, Prince des serpentard?

Avant qu’elle aille dans la cuisine, Drago s’était approché d’elle, pour lui murmurer de nouvelles menaces. Bien que mal à l’aise par cette proximité alors qu’elle rêvait de lui donner une bonne gifle, Hermione n’avait rien laissé paraître, et n’avait rien répondu, partant dignement. La raison n’avait rien à faire là où on s’abaissait à de viles menaces. D’ailleurs, des menaces, elle y avait eu droit de la part de Malefoy, mais quand il s’agissait d’agir, il n’y avait plus personne, ce pourquoi Hermione n’avait pas peur. Et elle était dans le même état d’esprit en rentrant dans la salle commune des Serpentard. Ou plutôt la salle commune des sales cafards, des monstres, des lâches... La salle commune des serpents. Oui le nom de cette maison allait à merveille à ses occupants. Tous aussi vils, cruels, perfide, et Hermione en passait et des meilleures, qu’un serpent. Et encore, c’était les sous estimer. On pouvait le dire, tous les changements qui avaient eu lieu n’aidaient pas Hermione à porter les Serpentard dans son cœur. Elle entendait leurs ricanements. Comme si humilier les enfants de moldus, les réduire en esclavage, n’était pas suffisant. Il fallait qu’ils se moquent, qu’il en rajoutent. Ils étaient vraiment ignoble. Et Malefoy ne valait pas mieux qu’eux. Pourtant, il leur lança un regard pour les faire taire. Cela intrigua Hermione.

*Etrange, en temps normal, lui aussi ricanerait... à moins qu’il ne sache pas pourquoi ils rigolent, et ne supporte pas que ses sous-fifres rient sans lui.* se dit-elle, toujours aussi observatrice.

Hermione se retint de lui envoyer le plateau dans la tête lorsqu’il lui ordonna d’aller le poser dans son dortoir et d’aller renvoyer ceux qui s’y trouvaient. Mais bien sûr, comme ça, elle était sûr qu’ils lui obéiraient. Elle se voyait bien arriver devant Crabbe, Goyle et Zabini pour leur dire d’aller voir ailleurs, alors que c’était elle qui recevait des ordres habituellement. Elle ouvrit la bouche pour protester, l’air énervée, mais se ravisa. De toute façon, au pire, ils lui riraient au nez, n’obéiraient pas, et Malefoy la punirait pour ne pas avoir mené à bien sa tâche. C’est-y pas beau la justice quand même ? Hermione reprit donc le fichu plateau de ce fichu Malefoy, ne cachant pas son énervement. D’un pas rapide, et sans un regard à Drago, Hermione avança vers le dortoir. Que voulait donc lui dire Malefoy ? C’était par curiosité de le savoir qu’elle s’était retenue de l’envoyer paître, même si cela ne lui disait rien qui vaille. Elle entendit des murmures de la part des Serpentard en passant, et n’y prêta pas attention. C’était ce qu’il y avait mieux à faire, car si Hermione se mettait à prêter oreille aux insultes qu’on lui portait, la déprime la guetterait. Or, Hermione préférait garder un moral d’acier face à l’adversité, au cas où vous de l’auriez pas encore compris. Hermione monta les escaliers qui menaient au dortoir de Malefoy, non sans être stressée à l’idée de ce qui allait se passer.

Hermione doutait fort que les occupants du dortoir lui diraient amène lorsqu’elle leur dirait de partir, étrangement. C’était comme si un elfe de maison donnait un ordre à un sorcier, étant donné qu’à présent les enfants de moldus étaient considérés comme encore inférieurs aux elfes de maison. Monter ces marches rappela à Hermione les fois où elle allait voir Harry et Ron dans le dortoir, pour Noël, le plus souvent. Cette époque lui manquait terriblement. Celle où Voldemort n’était qu’une âme sans corps, où Harry, Ron et Hermione pouvaient rire de tout et de rien, celle où elle était libre et où on réprimandait ceux qui utilisaient l’insulte « sang-de-bourbe ». Malheureusement cette époque était révolue. Il fallait aller de l’avant. De toute manière, quand Harry reviendrait, il en finirait pour de bon avec ce monstre qui se prétendait Ministre et Directeur de Poudlard. Dumbledore devait se retourner dans sa tombe. Toutefois, même si elle se montrait inébranlable, il lui arrivait d’avoir des moments de doutes, où elle se demandait ce qu’il se passerait si Harry ne revenait pas. Mais surtout, elle voulait savoir pourquoi il était parti sans prévenir, sans Ron et elle, alors qu’ils avaient tout prévu pour le suivre dans la quête des Horcruxes.

Arrivée devant la porte, Hermione posa le plateau à terre, afin de ne rien laisser tomber en l’ouvrant. Elle respira un grand coup et frappa. Elle entendit une voix rauque qu’elle attribua à Goyle dire d’entrer. Hermione ouvrit lentement la poignée, et se baissa pour ramasser le plateau de Malefoy. En se relevant elle se trouva nez à nez avec Crabbe, qui avait l’air encore plus bête et méchant que d’habitude. Hermione faillit sursauter. Et oui, se retrouver nez à nez avec un troll de bon matin n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable. Il demanda à Hermione ce qu’elle leur voulait, sans omettre de l’insulter. Hermione recula d’un pas, écœurée de la vue de Crabbe, et lui lança un regard fière et farouche. Si même ces idiots qu’étaient Crabbe et Goyle se mettaient à se sentir supérieur, où allait le monde ? Droit dans le mur, de toute évidence. Hermione se racla la gorge d’un air insolent et répondit d’un ton sec regardant Crabbe dans les yeux comme s’il lui faisait pitié... ce qui était le cas à vrai dire.

-"Malefoy m’a chargée de vous dire qu’il ne voulait plus voir personne dans le dortoir... donc, de vous mettre dehors."

Hermione avait dû abréger, car Goyle avait commencé à faire une grimace qui signifiait certainement « comprend pas » dans le langage des Trolls. Voyant que Crabbe commençait à ricaner, Hermione sentit sa fureur augmenter. Elle commençait à en avoir par dessus la tête.

-" Si tu crois qu’on va t’obéir sale sang-de-bourbe ? Qui nous dit que Drago t’as vraiment demandé ça ?" articula-t-il, bien que l'on sentait que cela exigeait un effort de sa part..

Hermione leva les yeux au ciel. Et montra le plateau qu’elle tenait en main.

-"Ecoute, tu penses bien que si je n’y était pas forcée, jamais je ne mettrai les pieds dans cet endroit glacial et ignoble, et encore moins en portant le plateau de Malefoy, tu ne crois pas ?" répliqua-t-elle, au comble de l’agacement.

Malheureusement, il ne fallait pas compter sur le sens de l’observation des deux acolytes de Malefoy, qui n’avaient relevé que l’insulte. Hermione se surprit à pensé que mine de rien, Malefoy était tout de même beaucoup plus intelligent que ces deux gorilles. Ils semblèrent avoir mal pris la remarque d’Hermione qui déglutit en les poignet craquer leurs jointures, ce qui annonçait la bagarre, le plus souvent.

-"Mais elle nous insulte, la sang-de-bourbe." Dit Goyle en s’avançant d’un air menaçant.

*Mais c’est l’hôpital qui se fout de la charité là ? !* pensa-t-elle.

-"Ouais, faut lui apprendre à être poli " grogna Crabbe.

Hermione recula d’un pas et se retrouva contre la rampe d’escalier. Elle ne pouvait pas esquiver, alors que Crabbe s’apprêtait à la gifler. Elle savait que ça tournerait mal. Quand soudain...

Lorsque le portrait s'était ouvert, Drago n'avait pas vraiment fait attention à la personne qui était entrée, faut dire que le jeune homme était toujours dans ses pensées, c'est uniquement quand Granger s'était mise devant lui qu'il l'avait remarquée. Elle avait du subir encore une fois une humiliation de la part des autres Serpentards. Il n'avait rien vu, et détestait qu'on fasse trop de bruit lorsqu'il veut parler. De toute façon, il déteste lorsqu'il y a trop de bruit, et trop de monde dans la salle commune. C'était pour ça qu'il voulait déjeuner dans un dortoir vide. Lorsqu'il voulait quelque chose, ce n'était pas difficile de l'obtenir. A croire que certain ne savait pas qu'Hermione Granger était devenue son esclave. Tout le monde sait qu'il ne faut pas jouer avec les affaires de Malefoy, et encore moins avec son esclave. Ce n'était pas pour rien qu'il l'avait choisie. Combien de fois devait-il le dire avant qu'il ne le comprenne. Attendant que l'ancienne gryffondor prenne son plateau pour le porter au dortoir, il se tourna de nouveau à la contemplation du feu, tout en songeant de nouveau à certaines choses. Dire que c'était les Serpentards qui avait le plus de pouvoir, mais il fallait croire que la plupart de ses camarades étaient vraiment idiots. Il aurait du faire certaines choses avant d'avoir choisit Granger, il le savait. Ce n'était pas si grave, mais ça aurait contribué à quelques affaires plus ou moins importantes pour lui. D'ailleurs, Blaise devait sans doute être au courant de ce qu'il allait faire. Il ne put s'empêcher de murmure pour lui

-Quel bande d'imbéciles...A croire qu'ils ne savent même pas quoi faire..

Lorsqu'il tourna la tête pour voir si elle partait, il fut surpris de la trouver encore devant lui. N'avait-il pas dit qu'il voulait son plateau dans son dortoir et lui parler seul à seul? Non, effectivement, il n'avait pas dit qu'il voulait lui parler, mais il avait demander à ce qu'il soit seul avec elle dans le dortoir, et le regard qu'elle affichait était encore plus énerver. Pour ça, fallait pas venir se plaindre, il ne pouvait quand même pas jouer les mères poules devant les autres, même si il ne serait jamais une mère poule, c'était certain. Cependant, il pouvait être plus sympa. Apparemment, elle voulait encore répliquer mais pour une fois, elle se retint de le faire. Drago arqua un sourcil, pour lui faire comprendre qu'elle aurait déjà du être en haut. Il détourna le regard lorsqu'elle prit le plateau et fit ce qu'il avait demander. Drago se demandait souvent ce que ça ferait de se retrouver à l'état d'esclave, mais ce n'était pas lui qui irait se mettre à leur place. Et puis quoi? Un Malefoy n'avait que faire de ces choses là. On pouvait se poser la questions, mais sans plus. Il la vit disparaitre dans les escaliers qui menait aux dortoir. Etant sur qu'elle ait disparu la haut, il se tourna vers les autres serpentard. Certaines le regardaient déjà, d'autres tournèrent leur regard pour voir ce qu'il se passait. Ayant sur d'avoir tout les regards braqués sur lui, Drago les toisa un instant avant de dire d'une voix glacial, comme son père le faisait si bien. Après tout, tel père tel fils. N'ayant pas envie de se lever, il resta dans son fauteuil et les avertit donc.

-Granger est mon esclave.. Et je suis le seul à pouvoir l'humilier, le seul à pouvoir faire d'elle ce que je veux. C'est bien compris? Le prochain qui la touche encore une fois aura a faire à moi!

Des regards étonnant vinrent se poser sur lui, d'autres détournèrent la tête honteux de ce qu'il lui avaient fait lorsqu'elle était rentrée dans la salle commune. Drago n'avait aucune envie de savoir ce qu'il s'était passé mais maintenant, les règles étaient établies, et le premier qui poserait la main sur elle, ou qui lui ferait subir quelque chose, se verra confronter au jeune Malefoy. Il jeta un dernier regard noir à ceux qui l'observait encore puis se tourna vers le feu, sachant que plus personne ne le regardait. Après tout, il était évident de savoir que personne n'oserait le questionner ou lui répliquer quelque chose. Ce que Drago voulait, il l'obtenait, et aujourd'hui plus que jamais. Ce n'était plus un secret pour personne. Lui qui avait toujours voulu que son père soit fier de lui, aujourd'hui, il en était certain. Plus rien ne pouvait rendre plus heureux Lucius qu'il ne l'était en cet instant. Et sa mère? Que devenait-elle? Il n'avait pas eu de nouvelles d'elles depuis le début des vacances. Pour l'instant, tout devait aller bien pour eux, puisque le Lord n'avait plus rien à leur reprocher. Lucius devait mener à bien ses missions comme avant, et Narcissa.. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire? Rester Manoir sans rien faire? Etonnant, ce n'est pas son genre de ne rien faire. Bien sur, ce n'est pas elle qui va demander à recevoir des missions mais quand même. Il scruta les flammes comme si il pouvait trouver les réponses à ses questions. Malheureusement, les réponses ne viennent pas d'elles-même, il fallait qu'il trouve par lui même. Poser des questions à Severus? N'avait-il jamais été là lorsqu'il avait besoin d'aide? Si il pouvait faire confiance à un professeur, c'était bien lui.

Reprenant ses esprits, il tourna le regard vers le dortoir. Il était pourtant certain d'avoir vu d'autres personnes dormir la dedans lorsqu'il était descendu. D'ailleurs, Crabbe et Goyle n'était pas dans la salle commune, et il les aurait entendu sortir d'ici pou se précipité dans la grande salle afin de satisfaire leur estomac.Enfin, si on pouvait vraiment parler d'un estomac. Avec tout ce qu'il mangeait, on pouvait se demander comment il faisait pour ne pas grossir autant. A savoir que depuis le temps qu'il se goinfrait de la sorte, ils auraient déjà du exploser depuis longtemps. Un sourire amusé vint jouer sur ses lèvres à cette idée. N'importe quoi quand même.. depuis quand il pensait à des choses aussi futiles? Il soupira d'aise et attendit encore quelques minutes avant de monter. De toute façon, il était évident qu'Hermione aurait du mal à faire sortir les autres, ils n'étaient pas si idiot que ça, mais quand même. Si on demandait quelque chose de la part de Malefoy, ça devait être vite exécuter, même si c'était par l'intermédiaire de son esclave. Après quelques instants, ne voyant toujours personne sortir et entendant des voix, il se demanda ce qu'il se passait. Avait-elle du mal à les convaincre? Il marmona quelque chose et se leva de son fauteuil pour voir ce qu'il se passait la haut.

Il se dirigea vers les escaliers et monta à pas lents, comme il le désirait. Arrivé en haut, il découvrit Hermione qui portait le plateau, mais restée à l'entrée, alors que Crabbe se tenait devant elle. Mais il voulait la gifler? Drago fronça les sourcils et dit d'une voix menaçante envers le jeune homme de sa maison.

-Laisse tomber ce que tu allais faire Crabbe.. je t'interdis de toucher à mon esclave.. Personne en dehors de moi, n'a le droit de la frapper, de l'humilier ou quoi que ce soit. Je suis le seul qui décide pour elle.

Il se tourna vers Goyle qui était prêt à faire la même chose sans doute. Il toisa le jeune homme du regard et répliqua de la même manière tout en poussant légèrement Granger à avancer dans le dortoir. Son lit était visible, et elle n'avait qu'à le déposer sur la petite table de chevet.

-C'est valable pour toi aussi Goyle. Ne vous a-t-elle pas dit que je voulais le dortoir désert? Allez fichez le camp d'ici avant que je ne m'énerve!

Hermione sursauta en entendant la voix de Malefoy, tandis que Crabbe se retournait vers lui, surpris, ce qui lui donnait l’air encore plus bête que d’habitude. Hermione était surprise que Drago ne le laisse pas faire, après tout, ce n’était pas lui qui la menaçait sans arrêt ? Quoiqu’il en soit, elle l’avait échappé belle. Les gifles de Malefoy, c’était une chose, mais celle de Crabbe dont le point faisait à peu près le même diamètre que la taille d’Hermione, c’était autre chose. Tandis qu’elle reprenait un rythme cardiaque normal, elle put observer l’air ahuri des deux gorilles, tandis qu’elle même s’efforçait de ne pas montrer sa surprise. " Personne en dehors de moi, n'a le droit de la frapper, de l'humilier ou quoi que ce soit. Je suis le seul qui décide pour elle." Avait-il dit. *Quelle délicate attention, ne put s’empêcher d’ironiser Hermione. * Dit donc, il la prenait vraiment pour sa propriété. Mais même si la possessivité de Malefoy venait de lui éviter une gifle magistrale, il n’empêchait qu’elle n’était ni un objet ni un morceau de viande qu’on partage ou non. Et personne ne décidait pour elle. Elle ouvrit la bouche pour répliquer, l’air courroucée, mais le temps de réaction des deux gorilles venait de prendre fin, et ceux-ci tentèrent alors de se faire tous petits, ce qui n’était pas gagné, entre nous. En effet, Goyle prit l’air d’un enfant pris en faute, tandis que Crabbe balbutiait bêtement.

-"Dé... désolé Drago .... on croyait que... elle nous a insulté..." dit-il en voulant se justifier, comme un bébé qui avait fait une bêtise.

Hermione haussa les sourcils d’un air fière. Premièrement elle ne les avait pas insulté, elle avait seulement dit la vérité sur leur salle commune, et pas sur eux, d’ailleurs, et ensuite, elle n’en éprouvait aucun remords. Goyle prit ses affaires pour partir d’un air bêta, tandis que Crabbe avançait penaud, et effrayé à la fois, dans le dortoir pour en faire de même. Il parti après un regard d’excuse envers Drago. Hermione était stupéfaite. Sous un simple ordre de Malefoy, ils quittaient leur dortoir. Et pourtant, eux, n’étaient pas réduits au statut d’esclaves. Ils étaient beaucoup plus obéissants qu’elle, c’était certain. Hermione eut un sourire en coin en pensant qu’il ferait mieux des les choisir eux comme esclaves, mais l’effaça aussitôt. Elle n’avait pas sourit depuis bien longtemps et ne voulait pas que Malefoy voit ce sourire. Il se prenait vraiment pour le prince. Et personne n’osait lui dire qu’il n’était rien qu’un petit rat suffisant et égocentrique. Ron et Harry, eux, auraient fait comme elle, ils auraient résisté... enfin, si Harry était là, Voldemort n’y serait pas, mais Ron, lui, ne laisserait sûrement pas Malefoy faire. Hermione se demanda ce qu’il pouvait faire en ce moment. Elle sentit son estomac se nouer en pensant à lui et à Ginny. Etaient-ils surveillés ? emprisonnés ? Ou pire ? Hermione s’efforçait toujours de ne pas penser au pire mais ce manque d’information la plongeait dans une inquiétude permanente concernant ses amis.

Hermione se secoua mentalement et alla poser le plateau sur la table de chevet de Malefoy, après quoi elle recula de quelque pas, et attendit, droite, regardant les murs, d’un air désabusées, comme si rien ne pouvait plus l’ennuyer. Elle s’inspirait de Luna lorsqu’elle faisait cela. Luna aussi, Hermione se demandait comment elle allait. Ainsi que Neville. Quoiqu’il en soit, elle savait que ses amis auraient tous le courage de ne pas se laisser démonter de ne pas montrer Malefoy quelque curiosité pour ce qu’il avait à lui dire, ou quelque peur s’ils les menaçait. C’était entre autre pour eux qu’elle ne se laissait pas faire. Elle voulait se montrer digne de ses amis. Digne d’être une Gryffondor. Digne d’être une sorcière, quoiqu’en disent les lois. Hermione n’avait pas remercié Malefoy de lui avoir évité la gifle de Crabbe. Après tout, depuis quand on remerciait quelqu’un qui vous maltraitait de ne pas avoir laissé d’autres nous maltraiter ? Cela n’aurait eu ni queue ni tête, cela aurait signifié qu’elle acceptait sa condition, et ce n’était pas le cas. Malefoy voulait être le seul à pouvoir l’humilier, ce n’était pas un discours de sauveur, mais de geôlier. Après tout, en ayant la meilleure amie d’Harry pour esclave, il devait se sentir affreusement supérieur. Cela se voyait dans ses manières. Il ne s’était jamais prit pour de la bouse de dragon, mais maintenant qu’il était en septième année, qu’il avait une esclave, tout le monde le craignait ou le vénérait. Et Hermione assistait à ça tous les jours, retenant une envie de vomir.

Comment les gens pouvaient-ils accepter ça ? Ils avaient peur, oui, et c’était compréhensible, avec Voldemort et les mangemorts dans le château , chacun avait peur soit de mourir, soit de voir sa famille mourir ou être torturée. Ne voyaient-ils donc pas que Voldemort et ses mangemorts étaient une armée, certes, mais plus petite que si tous les sorciers et créatures magiques s’alliaient contre eux ? Mais Voldemort avait bien calculé son coup. Personne n’osait s’allier avec personne, car chacun doutait de son propre voisin, et même des membres de sa propre famille. Si Hermione ne savait pas ce qu’il se passait au dehors, et même dans l’école, elle savait néanmoins l’ambiance au dehors. Au Square Grimmaurd et chez les Weasley, les membres de l’Ordre lui avaient raconté comment c’était, la première fois où Voldemort était au pouvoir. Le doute, la peur. Jusqu’à ce qu’Harry le réduisent à néant, grâce au sacrifice de sa mère. Harry était celui qui tuerait Voldemort ou serait tué par lui. Il était leur dernier espoir. Et tant que cet espoir existerait, Hermione ne serait pas un objet, elle ne serait pas un bout de viande, elle ne serait pas une esclave, elle ne serait pas une sang-de-bourbe, elle ne serait pas une fille de moldus, elle serait elle-même. Elle serait une sorcière digne de ce nom. Elle n’envisageait même pas la possibilité qu’Harry soit vaincu. Car si c’était le cas, toutes ses barrières et tout son courage s’effondreraient.

Hermione tourna finalement les yeux vers Malefoy, le regardant toujours avec ce même mépris. Même si parfois elle se demandait pourquoi il ne laissait pas les autres l’humilier à leur guise. La possessivité ne pouvait pas aller si loin que ça, jusqu’à empêcher les autres de faire du mal à une personne qu’on déteste tout simplement parce qu’on a le pouvoir sur elle, si ? Hermione le jaugea du regard. Malgré ses airs de prince, Hermione était sûre qu’il cachait des choses. Des émotions par exemple. Voldemort, lui, n’avait pas d’autres émotions que la haine et la cruauté, mais lui n’avait jamais connu l’amour. Quoiqu’il en dise, Malefoy avait tout de même l’amour de ses parents, elle avait vu, à la fin de l’été alors qu’elle venait d’être envoyé chez les Malefoy, les regards parfois tendres que lui lançaient sa mère. Ce masque de froideur, elle aussi le portait ces temps-ci. Pour cacher sa fatigue, sa sensibilité, sa tristesse et ses doutes. Mais pourquoi Malefoy le portait ? Il avait tout, pourtant. Peut-être avait-il peur que s’il se montrait tel qu’il était, il n’aurait plus droit au respect des autres. Grand bien lui fasse, mais Hermione avait la sensation effrayante qu’il ne voulait pas marcher seulement sur les traces de son père, car en le voyant utiliser la peur pour se faire respecter, il faisait comme Voldemort lui même. Elle brisa alors le silence.

-"Pourquoi tu ne l'as pas laissé faire ?" demanda-t-elle d’un ton sec, évoquant l’incident avec Crabbe.

Ca l’intriguait, et sa curiosité la poussait à lui poser la question. Pourquoi ? Elle n’entendait que très peu de ses semblables oser poser des questions désormais, elle, elle osait, elle, elle restait fière, elle se levait pour affirmer sa dignité. Mais elle aurait tellement voulu que les autres suivent et se révoltent également. Bien sûr, sans baguette, ce n’était pas gagné, mais la volonté de toute une partie de la population pouvait faire plus que toutes les baguettes du monde.

Les mains en poches, le jeune Malefoy regardait les deux autres d'un regard méprisant, froid. Cette fois-ci, c'était certain. Tout le monde serait au courant de ce qu'il peut arriver si on touche à Granger.. Même si on lui demandait l'autorisation, c'était d'avance évident qu'il répondrait non. Sinon, il l'aurait préciser depuis le départ, et puis, chaque serpentard avait leur esclaves alors à quoi bon s'acharner sur la gryffondor? De toute façon, ce n'était pas une question à se poser dans l'instant. Les deux balourds le regardaient avec un air d'abrutis, ce qui ne changeait pas de l'habituelle. Il soupira d'agacement et leur fit signe de se dépêcher de dire ce qu'il voulait au lieu de balbutier. Il n'avait pas à perdre son temps, de plus, les cours allaient bientôt commencer, et il voulait avoir le temps de manger à son aise, tout en discutant avec Granger de certaines choses. La main de Crabbe s'abaissa alors que Goyle faisait une petite grimace. Non mais quelle bande d'imbéciles ces deux là. Il croisa les bras sur son torse et se dégagea de l'entrée pour qu'ils sortent. Il entendit alors ce que Crabbe voulait dire et jeta un oeil à la jeune fille. Elle avait un air fier sur son visage, ça ne devait pas être totalement faux alors ce qu'il disait. Il haussa les épaules et leur dit du même ton.

-Je n'en ai que faire de ce que tu pensais, si Granger vous dit quelque chose que j'ai demandé, c'est que c'est vrai, alors foutez moi le camp!

Les deux gorilles baissèrent la tête honteux et filèrent devant lui avec un regard d
'excuse. Au contraire de ce qu'aurait pu penser certain, il n'afficha pas de sourire victorieux ou satisfait, il se contenta de refermer la porte derrière lui alors que la gryffondor allait déposer son plateau sur la table de chef. Il s'appuya un instant contre la porte en passant une main sur son visage, toujours impassible, mais lorsqu'il ôta sa main, une expression vint se peindre dessus. Ces deux andouilles étaient vraiment incroyables.. pourtant, il pensait qu'avec eux, il n'y aurait pas de questions, et obéirait, mais il fallait croire que le nouveau statut des serpentard les avaient un peu fait réfléchir, et du coup, il devait eux aussi se penser supérieur. Peut être une bonne chose, ou pas.. Pour l'instant, tout ce qui comptait, c'était qu'il fasse toujours ce que demandait le jeune homme, sinon, ils commenceraient à ne plus l'écouter et faire eux même certaines choses, ce que Drago ne voulait pas bien sur. De toute façon, non, jamais ça ne se passerait de cette manière, puisque c'était lui le chef de l'armée et bon nombre de serpentard voulaient y entrer, mais Drago ne faisait rentré que ceux qui valaient vraiment quelque chose. Et Crabbe et Goyle étaient trop stupide pour comprendre quoi que ce soit, néanmoins, il devait quand même surveiller certaines personnes.. Heureusement qu'il avait quand même certaines personnes sur qui il pouvait vraiment compter. Chaque personne ayant du pouvoir à toujours un ennemi.. Ce n'était pas une chose à oublier.

Il se redressa et se dirigea d'un pas lent vers son lit alors que son plateau déjeuner l'attendait. Comme d'habitude, la jeune fille avait mis deux fois trop sur le plateau pour être sur qu'il ne lui manque rien. Sans doute était-elle inconsciente de le faire à chaque fois, parce qu'il ne l'imaginait pas à ses petits soin. Si ça tombe, c'était uniquement pour ne pas refaire le trajet une deuxième fois. Il s'installa sur son lit en tailleur et posa le plateau devant lui. Il leva la tête pour regarder son esclave mais elle était obstinément tournée vers les murs. Comme si ça avait un certain intérêt pour elle. Sans doute le besoin de s'évader au lieu de lui faire face. Qui pouvait donc lui reprocher de faire ça? Il prit la petite assiette et la remplit de choses à manger, gardant pour lui la moitié de ce qu'il y avait sur le plateau. Il déposa l'assiette un peu plus loin, pour qu'elle puisse manger aussi. Etant réveillée plus tôt, elle n'avait sans doute pas pu manger un bout dans la cuisine en allant chercher son repas. Il déchira un morceau de croissant qu'il trempa dans le cacao chaud qui était posé sur le plateau puis le porta à ses lèvres, mâchant doucement. Il avait toujours aimé les croissant dans le cacao chaud et avait appris à déguster chaque chose. Il reprit un morceau de croissant et s'arrêta dans son geste. Il repensa à une parole qu'il avait entendu dans le bureau du professeur Rogue, lorsqu'il avait voulu lui poser une question. Il discutait avec quelqu'un, mais la voix ne lui avait rien dit alors que des mangemorts pendant les vacances, il n'avait pas arrêter d'en croiser. Il avala son morceau de croissant puis releva légèrement la manche du pull et de la chemise pour découvrir son avant bras gauche. Il soupira sachant qu'il n'aurait la marque que l'année prochaine, tout comme ceux qui faisait partie de l'armée.

Il regarda un moment sa peau puis remit ses manches correctement et reprit son déjeuner, n'ayant rien dit à Granger. Lorsqu'elle tournerait la tête vers lui, elle remarquerait l'assiette. Si ce n'était pas assez explicite comme intention, et bien dommage pour elle. Il tourna le visage vers elle pour voir ce qu'elle faisait à présent, mais elle semblait plongée dans ses pensées. En cet instant, il aurait pu penser se trouver face à Lovegood. Il eut un sourire moqueur tout en reprenant un morceau de croissant qu'il trempa dans son cacao. A croire qu'elle voulait leur rester fidèle tout en leur piquant leur façon d'agir. En tout cas, il était clair qu'elle gardait son esprit rebelle et sa façon de penser, mais cet air là n'était pas le sien. En tout cas, de ce qu'il avait déjà pu observer. Ne dit on pas sois proches de tes amis mais plus encore de tes ennemis? C'est qui faisait que Drago connaissait assez bien les manies des autres. On pouvait penser de lui que ce n'était qu'un garçon qui pensait seulement à sa petite personne, mais il en était autrement. Bien sur, il n'irait pas déclarer sa véritable personnalité au grand jour, tout simplement parce qu'il ne le pouvait pas. Pas par crainte de voir les autres se rebeller, ce n'est pas ça le problème.; mais en montrant qui il est véritablement, ce serait facile de jouer avec lui, et il n'aurai plus de secret pour personne. Les moments ou il montraient son véritable visage était lorsqu'il était seul, ou avec Blaise, mais personne d'autres, hormis sa mère. Même son père avait rarement vu le véritable visage de son fils.

Sentant un regard le fixé, il se dit qu'elle avait du enfin sortir de sa contemplation des murs pour lui demander quelque chose néanmoins, elle ne dit mot.Il sortit de ses pensées à son tour et reprit un morceau du croissant qu'il trempa dans son cacao qui était à présent tiède. Avait-il été plongé dans ses pensées pendant beaucoup de temps? Il regarda sa montre et vit qu'en fait, le temps lui avait parut long, mais seulement cinq minutes venait de s'écouler entre temps. Il se mordilla la lèvre inférieur en se demandant ce qu'il ferait de Granger lorsqu'il irait en cours. De retour dans les cachots? Sans doute.. ou alors, il y avait bien une autre solution, mais Drago ne savait pas si c'était une bonne chose à faire. Lorsqu'il en eut un peu marre de se regard fixé sur lui, il leva la tête et la regarda, essayant de savoir ce qu'elle voulait en fronçant les sourcils. Il remarqua qu'elle était en train de détailler son visage mais qu'elle semblait de nouveau dans ses pensées. Il haussa un sourcil mais détourna le visage en haussant les épaules puis reprit un autre croissant alors que l'assiette était toujours pleine. N'avait-elle pas remarquer qu'il lui avait donné une partie de son déjeuner? De toute façon, si elle voulait manger un pain moisi, c'était comme elle le souhaitait, mais bon, il lui donnait des croissant chaud avec une tasse de cacao, si elle ne préférait pas ça, Drago se poserait certaines questions à son sujet. Lorsqu'il entendit sa question, il était sur le point de mettre son morceau de croissant dans sa bouche. Il arrêta son geste et ferma la bouche. Regardant devant lui comme pour trouver la réponse, il soupira doucement et répondit alors d'une voix douce, autre qu'elle connaissait.

-Je n'aime pas lorsqu'on utilise la violence alors que c'est inutile...

Il jeta un regard à la jeune fille qui le regardait toujours de ce regard méprisant puis passa sa langue sur sa lèvre supérieur avant de manger son morceau de croissant. Après tout, pourquoi ne pas dire la vérité? La porte était fermée, et tout le monde savait qu'il ne fallait pas venir le déranger. D'ailleurs, pourquoi devait-elle poser cette question? La gifle était évitée, alors autant ne pas en parler. Ce qui est fait est fait. Point. Il posa son croissant et prit la tasse de cacao qu'il porta à ses lèvres pour en boire une gorgée.

Hermione n’arrêta pas d’observer Malefoy, pas même lorsqu’il tourna la tête vers elle, avant qu’il ne reprenne un autre croissant. A quoi bon cacher son regard ? Elle avait le droit de le jauger du regard. Enfin, techniquement, non, elle n’en avait plus le droit, mais tant pis, elle le prenait. Et si cela pouvait le mettre mal à l’aise, tant mieux. Hermione remarqua qu’il était pensif. Que pouvait donc se dire le si grand et respecté Drago Malefoy de bon matin, alors qu’il était désormais l’élève le plus craint de toute l’école et qu’il avait à son service, bien que ce soit un bien grand mot aux vues du degré d’obéissance très limité dont faisait preuve Hermione, la meilleure amie de son rival de toujours? Il avait tout ce qu’il voulait, il était traité comme un prince par tout ceux qui étaient considérés comme au même niveau que lui, du moins, dans les lois. Alors, qu’est-ce qui pouvait le tracasser ? Hermione ne s’inquiétait pas pour lui, mais cela l’intriguait. Elle commençait à percevoir certains aspects de la personnalité de Malefoy, à force d’être cloîtrée et forcée de le servir, pas encore assez pour voir clair à travers lui, mais tout de même. Et pourtant, il y avait toujours quelque chose qui lui échappait. Malefoy était l’énigme la plus difficile qu’Hermione ait jamais eu à déchiffrer. Mais comme pour toute énigme, elle finirait par trouver la solution. Tôt ou tard, car jamais une énigme n’avait échappé à Hermione Granger. Celle-ci lui prendrait seulement beaucoup plus de temps que les autres.

Malefoy parut presque pris au dépourvu par la question d’Hermione qui haussa les sourcils d’un air intriguée, le fixant toujours du regard. Ne savait-il lui même pas vraiment pourquoi ? Mais finalement, il répondit, et chaque aspect de sa réponse étonna Hermione. D’autres difficultés s’ajoutaient à l’énigme Malefoyenne. En effet, Drago Malefoy disant qu’il n’aimait pas la violence inutile, c’était une grande surprise, surtout lorsqu’on connaissait les antécédents de sa famille, entre Lucius, mangemort, qui n’hésitait pas à tuer ou à faire souffrir d’autres personnes, et encore plus ceux qu’il considérait comme inférieur, Narcissa, qui regardait sans rien faire, et pire, Bellatrix, qui utilisait le Doloris comme berceuse, ce que venait de dire Malefoy sonnait d’une bien étrange manière. Pour une fois, Hermione ne cacha pas son étonnement, bien qu’elle retint une exclamation de surprise. Car non seulement les paroles de Malefoy était surprenantes, mais son ton l’état encore plus. Elle ne lui connaissait pas cette voix douce, elle était trop habituée au mépris et à son air narquois rattaché à une voix traînante. Non, si elle ne savait pas que c’était Drago Malefoy qui avait répondu, elle ne l’aurait jamais cru. Laissait-il tomber le masque ? Non, ce serait trop demander, mais tout de même...

-"C’est drôle, ça n’avait pas l’air de te révolter, cet été quand ton père lançait des doloris à droite à gauche à ses serviteurs." Dit-elle d’un air calme, non pas agressif, elle voulait seulement éclaircir les choses cette fois-ci.

Bien sûr, Hermione avait compté parmi les serviteurs en question, à la fin de l’été alors qu’elle avait déjà eu droit à des interrogatoire corsés de la part de Voldemort. Lucius ne semblait pas apprécier la vivacité d’esprit d’Hermione. A cette pensée, elle cilla et ses yeux tombèrent sur la nourriture que lui laissait Drago. Hermione fronça les sourcils, l’air soupçonneuse. Il était sûr qu’il n’avait rien mit dedans, puisque c’était elle-même qui avait préparé son déjeuner, mais cela restait tout de même louche. Pourquoi daignerait-il partager son petit déjeuner avec son esclave qui était soi-disant si inférieure à lui ? Hermione ne comprenait pas, ce qui était rare chez elle. Néanmoins, Hermione avait faim. Inutile de préciser que les esclaves étaient nourris avec le minimum vital. Pourquoi gâcher de la nourriture pour des sang impurs ? Eh oui, quelle question, ce n’était pas comme s’ils étaient des êtres humains voyons ! Aussi, Hermione hésita un instant en regardant l’assiette. Elle avait presque oublié le goût des croissants chaud et du cacao à force de manger du pain rassi et de la soupe froide. Son regard allait da Malefoy à la tasse, l’air de ne pas savoir que faire. Son esprit de contradiction lui disait de ne pas manger, mais son estomac n’était pas du tout d’accord. Surtout qu’elle n’avait rien mangé, et que la veille au soir non plus. En effet, manger dans un endroit où tous ceux qui vous entouraient se faisaient exploiter sans rechigner, cela avait tendance à couper l’appétit à ceux qui se souciaient un minimum d’autrui, or, Hermione avait ce fâcheux défaut qui était de beaucoup se soucier d’autrui avant elle-même. Mais là, cruel dilemme, son ennemi de toujours lui proposait ce que son estomac voulait, et elle ne savait que faire. Mais finalement, tant pis, elle avait passé déjà un bon moment à lui tenir tête, elle pouvait accepter un croissant et du cacao, après tout. Ce n’était pas comme si elle s’agenouillait devant lui en l’appelant maître. Elle lança alors un regard fier à Drago, et malgré tout, sa politesse l’obligea à lui dire un très timide « merci » avant de prendre sa tasse de chocolat chaud d’une main hésitante.

C’était très gênant de se dire qu’on en arrivait au point où on n’osait même plus manger par peur de paraître docile. Bien sûr, Hermione ne l’était pas le moins du monde, elle détestait cette situation et jamais elle ne s’y ferait, c’était une certitude. On pouvait la menacer de lui ôter la vie, la torturer, tant pis, elle n’était pas une esclave, son sang était le même que tous les autres, seulement, un mystère de la magie a fait qu’elle, fille de moldu ait eu du sang magique dans les veines. Qu’y pouvait-elle ? Est-ce que cela faisait d’elle une esclave pour autant ? Bien sûr que non ! Hermione Sentit la chaleur de la tasse dans sa main et l’odeur sucrée du chocolat, s’attendant à chaque instant que Malefoy lui reprenne la tasse ne lui disant quelque chose comme « tu rêves ? tu crois que je vais vraiment partager mon repas avec toi sang-de-bourbe ? » mais cela ne vint pas. Aussi, Hermione porta-t-elle la tasse à ses lèvres et put goûter au délicieux liquide chocolaté et sucré. On disait que le chocolat avait des vertus curatives, pour tout ce qui était baisse d’énergie ou de moral, et cela n’était que trop vrai. En une gorgée, Hermione sentit un peu de force lui revenir. Elle en but donc une autre. Elle ne toucha cependant pas au croissant, pour l’instant. A la troisième gorgée, elle abaissa sa tasse, regardant Malefoy, les sourcils froncés. Toujours la même question, toujours ce « pourquoi » qui la travaillait tant. Son incompréhension était lisible sur le beau visage d’Hermione. Mais elle préférait l’incertitude à la peur, ça c’était sûr. L’incertitude offrait des alternatives, la peur, elle, n’apportait que du malheur. Hermione se rappela alors, ses émotions passés et de l’énergie revenue grâce à cette merveilleuse invention qu’est le chocolat chaud, que Malefoy lui avait dit de monter pour lui parler, à la base. Aussi, la curiosité la repris, et elle se décida à poser la question.

-"Tu ne voulais pas me parler ?" demanda-t-elle finalement.

Ce silence la gênait car plus il durait, plus elle se posait des questions. Or, quand elle se posait des questions, il était impossible pour elle d’avoir l’air sereine et fière, car son visage finissait toujours par trahir ce qu’elle pensait ou ressentait. Et dans ces cas là, elle préférait être seule que devant Malefoy ou qui que ce soit d’autre qui se sentait supérieur à elle. Or, là, l’attitude de Malefoy la poussait à se poser des questions. Dans ce cas là, il valait mieux qu’elle reporte ces interrogations à un moment de tranquillité et qu’elle ait une discussion avec son tyran. Qu’elle soit calme ou venimeuse, bien que la deuxième option soit la plus répandue des deux. Hermione rebut une gorgée de chocolat et s’autorisa à prendre le croissant en attendant la réponse de Malefoy. On aurait presque cru qu’ils prenaient le thé ensemble, si ce n’était pas le matin, s’il ne s’était pas passé ce qu’il venait de se passer, si elle n’était pas « esclave » et lui son « maître ». Presque...

Hormis le peu de paroles échangées, un silence planait au dessus des deux jeunes gens. Le Serpentard préférait de toute façon le silence, c'était bien mieux que d'entendre des cris de souffrance, ou encore les gloussements de certaines filles, ou bien d'autres choses... En repensant aux filles, il se demandait toujours ce qu'il se passait pour sa mère, dans quelle situation elle était? Peut être était-elle bien traitée à nouveau? Peut être qu'elle était en bonne santé et restait au Manoir... Trop de peut être à son gout. Il détestait l'incertitude surtout à propos de sa mère. C'était la personne qu'il aimait plus que tout au monde et si jamais il lui arrivait malheur, le jeune homme pourrait s'emporter dans une colère noir tellement immense qu'il faudrait mieux faire attention à ne pas se trouver sur son passage. Les serpentards savaient de quoi voulaient parler Drago, mais les autres en étaient encore inconscient. Comment trouver une preuve qu'elle va bien? Il plissa les yeux tout en continuant à manger à son aise, réfléchissant à un moyen de la contacter. La cheminée n'était pas un bon moyen, même pour lui. Les hiboux, on pouvait laisser tomber.. Par quel moyen? Il soupira d'agacement ne trouvant pas vraiment d'idée sur le sujet et termina son croissant. Drago leva la tête pour regarder la jeune fille qui n'avait toujours pas détaché son regard sur sa personne. Il arqua un sourcil se demandant si en fin de compte la nourriture n'était pas empoisonnée puisqu'elle n'avait toujours pas touché a ce qu'il lui avait laissé dans l'assiette. Il passa une main dans ses cheveux alors qu'il prenait sa tasse de l'autre, détournant le regard. Pourquoi la regardait-elle comme ça? Elle cherchait à percer quelque chose? D'un côté, malgré son statut, elle restait la même, et ça, il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. Il but d'un trait son cacao et reposa la tasse vide sur le plateau. Il s'appuya contre le mur derrière lui, sachant qu'il lui restait du temps avant son premier cours, sinon il ne serait pas monté dans son dortoir.

Il ferma les yeux, imaginant à présent qu'elle devait réfléchir à la réponse qu'il lui avait donné. En effet ça réponse pouvait étonné plus d'un et c'est pour cette raison qu'il avait fermé la porte et ordonné qu'on ne le dérange pas. Il n'y aurait pas un seul serpentard stupide pour essayer de savoir ce qu'il se passait dans ce dortoir et puis de toute façon, Drago n'avait pas à s'inquiéter. Il passa les mains derrière sa tête souffla doucement. Le calme était vraiment apaisant, il devrait faire ça plus souvent. Virer les autres et s'enfermer seul ici ou avec Granger. Aucune supposition ne pouvait être faite puisque tout le monde pensait connaitre le jeune Malefoy, mais ce n'était pas totalement vrai. Par ailleurs, il s'en foutait. Personne ne le connaissait aussi bien que Blaise. Eux seuls savaient ce qu'il en était vraiment de leur statut et de leur idées. Ils étaient plus que des amis ou meilleurs amis, ils étaient comme des frères. Aucune justification pour eux. C'était comme ça depuis qu'ils avaient appris à se connaitre. Ce jour là, il avait été bien heureux de le rencontrer. Il ouvrit les yeux et vit que Granger le regardait toujours, dis donc, elle ne s'arrête jamais elle? Aurait-elle quelque chose en tête? Du genre le trucider sur place? Bah de toute façon, mourir comme ça ou autrement. Ah quoi il pensait là? Un sourire amusé vint sur ses lèvres lorsqu'il regarda le plateau qui était toujours posé sur le lit. Il se redressa et le mit sur la table de chevet pour avoir plus de place sur son lit. De cette façon, il put étendre ses jambes à son aise, comme il le voulait. Il remit ses mains derrière sa tête, se reposant sur le mur qui était derrière lui. Combien de temps resterait-elle ainsi? Il ne put parier qu'elle décida de rompre le silence pour lui répliquer. Drago la jugea du regard un instant puis répondit sans réfléchir. Après tout, c'était évident quand même, non? D'une voix toujours aussi calme et douce que précédemment, il lui répondit donc.

-Sache Granger.. Que je n'ai aucun pouvoir sur mon père, et si j'avais interrompu ce qu'il faisait, il aurait eu des soupçons sur ma véritable personnalité. Ici en revanche, tout le monde m'écoute, et personne ne trouve bizarre que j'interdisse qu'on te frappe. Pour eux, ce qui est à un Malefoy ne peut pas être touché par n'importe qui. Je ne dis pas par là que tu es un objet, c'est un exemple.. Alors ce qui peut être évité, je l'évite.

Drago avait remarqué qu'elle avait laissé son ton rempli de hargne et agressif. Elle lui avait parlé d'une voix calme, ce qui avait poussé le jeune homme à faire de même. Il soupira et regarda le lit en face du sien. Tout le monde devait penser comme elle et d'un côté c'était tant mieux pour l'instant. Mais il ne fallait pas oublier une chose. Lucius est Lucius.. Drago est peut être à son image, ce n'est pas pour autant qu'il a les mêmes opinions, sinon il ne serait qu'une copie conforme de son père. Et honnêtement, il en aurait horreur. La douleur qu'il avait déjà subie lui avait permis de comprendre certaines choses, et renforcer certaines idées qu'il avait en tête. La souffrance, il l'avait déjà connue, la mort, il l'avait déjà approchée de trop nombreuses fois. Mais personne n'avait pu l'aider. Si il s'était mis en travers du chemin de son père, il n'aurait pas hésité à lui faire payer cet affront. Ce n'était la peur de la souffrance, puisqu'à force il ne ressentait presque plus rien, mais c'était surtout par peur de ne plus avoir de couverture et qu'il sache les intentions du jeune homme. Il n'avait jamais été transparent, mais si il se mettait à faire des choses assez contradictoire, fini la confiance qu'il avait placée en lui. Et pour réussir sa tâche, il devait garder la confiance de Lucius. Drago sortit de ses pensées alors qu'il la vit prendre enfin la tasse de cacao d'une main tremblante. Sans doute l'hésitation, et le fait qu'elle se demande pourquoi il lui offrait une partie de son repas? ça devait faire longtemps qu'elle n'avait plus eut de cacao chaud, ou de croissant chaud... Et les deux en même temps, n'en parlons pas. Il eut un sourire en la voyant ainsi. Un simple sourire, et non narquois ou moqueur comme on aurait pu l'imaginer. Drago n'aurait jamais aimé être à sa place, et il n'était même pas sur d'avoir le courage pour se révolter comme le faisait Granger. De toute façon, le courage n'était pas une vertu de Serpentard. C'était plutôt la ruse et l'ambition.. et un des principal défaut, la lacheté. De l'ambition, ce n'est pas ce qu'il manquait chez le jeune homme et la ruse non plus. Se battre dans l'ombre était sans doute une forme de lâcheté, mais c'est ce qui faisait que c'était lui. Il passa une main sur son visage, le frottant doucement comme si il venait de se réveiller puis reposa son regard sur la gryffondor. Devait-il être aussi gentil avec elle? Il n'en savait rien, mais en public, il ne le pouvait pas, c'était certain, sinon, ou serait passé le vrai Malefoy aux yeux des autres? Il n'y aurait que Blaise pour savoir la vérité.. mais non il ne pouvait pas se permettre ce genre de chose en public.Lorsqu'il entendit son faible "merci", il haussa un sourcil pour être sur que c'était bien ce qu'elle avait dit. Il se mordilla la lèvre s'empechant de sourire et répondit d'un faible "de rien"

Drago se doutait de ce qu'elle devait penser à cet instant. Accepter ce repas, c'était accepter sa faiblesse et montrer qu'on était enfin consciente de la situation. Que ce n'était plus elle qui était maitre de ces actes, mais pour Drago, ça n'avait aucune importance. Il voulait juste qu'elle mange. Il ne savait pas trop comment ça se passait dans les cuisines avec toutes les personnes considérées comme esclaves sur les restes. ça ne devait pas être quelque chose qui vous donne de l'appétit en tout cas. Il fit d'ailleurs une petite grimace en imaginant la scène. Granger devait être bien contente assise là, avec un croissant chaud et une tasse d'un bon cacao chaud. Devait-elle ressentir autre chose? Comme de l'injustice aussi sans doute, puisqu'elle avait droit à un déjeuner correcte alors que les autres ne mangeait pas trop bien.. Mais bon,il ne devait pas être le seul à agir comme ça, caché des autres.. si c'était le cas, c'était vraiment dégoutant de la part des autres. Les Gryffondors aussi avait des esclaves et eux devaient être bien plus sympathique que les serpentard, à moins d'avoir peur de se faire surprendre? Drago s'en fichait un peu de se faire surprendre. Après tout, il faisait ce qu'il voulait avec la personne qu'il avait comme esclave, même si il savait très bien que pour la jeune fille, ce ne serait jamais de l'esclavagisme avec elle. Il la regarda alors qu'elle se permit enfin de toucher à son croissant et son cacao. Elle avait l'air de se demander pourquoi.. des tonnes de pourquoi. Elle avait bien raison de se demander pourquoi, mais Drago ne pourrait répondre à toutes ces questions.. Son visage exprimais la réflection depuis qu'elle avait prise sa tasse en main. Elle devait sans doute s'attendre à une mauvaise blague de sa part, mais la réflection devait se faire plus forte puisqu'il n'avait rien fait pour l'empêcher de manger, et n'avait rien fait de mauvais tout court pour l'instant. Ce n'était pas son but, mais il s'amusait à la voir dans cet état. Si elle continuait à essayer de trouver des réponses sans poser les questions, elle se tuerait à force. Mais ce n'était pas l'intention de Drago. Il attendit qu'elle parle d'abord, parce que oui, il avait certaine chose à lui dire, et d'autres à expliquer, bien qu'il ne soit pas sur qu'il lui expliquerait mais elle devait savoir certaine chose, et peut être qu'il lui dirait plus qu'elle peut espérer. En attendant, ce n'était pas lui qui allait se manifester d'abord.

-On voit que ta mémoire est intacte Granger.. oui, je voudrais te parler de certaines choses.. D'abord.. il faut que tu saches que tout les matins sera pareil à celui ci. Tu viendras avec un plateau dans mon dortoir, et on mangera seuls. D'accord?

Bien que ce soit un ordre, il n'avait pas été tel quel. C'était avec une voix calme, apaisante et pleine d'assurance. Les prochaines fois, elle ne devra pas aller dire aux autres de sortir, il le ferait en restant dans son dortoir jusqu'à l'arrivée de la jeune fille. Il aurait pu continuer sur sa lancée, mais savait qu'elle devrait l'interrompre pour lui poser des questions. C'est pour ça qu'il préféra attendre qu'elle pose sa question avant de poursuivre, sinon, il n'aurait pas assez de temps pour lui parler, oh bien sur, il avait toute l'année devant lui, mais si il voulait lui dire qu'elle pouvait assister aux cours aujourd'hui ce serait dommage pour elle d''arriver en retard. Personnellement, ça ne faisait aucun mal pour le jeune Malefoy, au contraire. Cette fois ci, on ne pouvait plus nier, c'était lui le meilleur élève de l'école puisqu'en magie noir, Granger ne s'y connaissait certainement pas. Si c'était le cas, Drago s'abaissait devant elle. Mais bon.. façon de parler aussi, ce ne serait pas devant tout le monde qu'il le ferait non plus. Il pourrait s'incliner légèrement seul à seul, mais sans plus. Fallait pas imaginer n'importe quoi non plus. Bref, il attendit la réaction de la gryffondor avant de poursuivre.

Hermione était assez dubitative face à l’attitude de Malefoy pour le moins inhabituelle. Il était un monstre de froideur avec elle en public, mais il semblait ne pas être le même à présent qu’ils étaient seul à seul. Pourquoi ? Après toutes ces années d’insultes et de coups bas, de haine mutuelle, Hermione avait du mal à croire que Malefoy n’était pas pour la suprématie des sorciers au sang pur face aux nés moldus. Ou alors tentait-il de se mettre Hermione dans sa poche pour lui soutirer des informations. N’était-il pas le chef de l’Armée de Voldemort après tout ? De toute manière que ce soit cela la raison ou non, jamais elle ne dirai à lui ou à Voldemort ou à qui que ce soit d’autre ce qu’elle pensait qu’Harry faisait en ce moment même, c’est à dire de chercher et détruire les Horcruxes. Hermione ne voyait pas ce qu’il pourrait bien faire d’autre, après tout. En parlant de Voldemort, elle se demandait pourquoi il ne l’avait pas tuée quand elle avait refusé de parler. Une sang-de-bourbe de plus ou de moins, qu’est-ce que cela pouvait bien faire ? Malefoy avait-il fait un caprice pour l’avoir elle comme esclave afin de se venger ? Ou peut-être Voldemort voulait garder les amis de Harry près de lui pour servir d’appât. A chaque fois qu’elle y pensait, Hermione se sentait frustrée, comme une poupée qui n’avait son mot à dire. Seulement voilà. Son mot, elle le disait. Ce qui lui valait pas mal d’ennuis, mais après tout, tant pis. Mais revenons à ce moment passé dans le dortoir des Serpentard avec Malefoy. Ce qu’Hermione se demandait par dessus tout, à cet instant, c’était pourquoi, s’il était vraiment contre toute forme de violence inutile, s’il pouvait être calme et partager son déjeuner avec elle, ne l’avait-il pas montré avant ? Bien sûr, au manoir Malefoy il y avait Lucius et Narcissa, qui n’auraient certainement pas toléré un tel comportement de la part de leur héritier. Mais cela faisait tout de même une poignée de semaines maintenant qu’ils étaient à Poudlard. Alors... pourquoi maintenant ?

Drago lui répondit alors quant à sa remarque sur ce qu’il s’était passé au manoir Malefoy. Et en ce qui concernait Lucius Malefoy, il n’avait pas complètement tord. Qui pouvait empêcher cet homme de se montrer violent, alors que la supériorité qu’il revendiquait depuis si longtemps lui était offerte sur un plateau vert et argent ? Bien sûr, à sa place, Hermione se serait placée entre les victimes et son père, mais Hermione n’était pas Drago et Drago n’était pas Hermione. Le courage était une vertu des Gryffondor, pas des Serpentard. Aussi, Hermione , si elle n’approuvait pas, comprenait ce pourquoi il n’était pas intervenu. Mais la jeune fille fut surtout intriguée par la "véritable personnalité" qu’avait évoqué Malefoy. Ainsi donc, les soupçons d’Hermione se trouvaient confirmés. Il portait bine un masque, mais que cachait-il dessous ? Cela restait encore un mystère, peut-être pas pour très longtemps, certes, mais tout de même. Hermione ne put retenir un haussement de sourcils en l’entendant dire cela, et de recracher la gorgée de chocolat qu’elle était en train de boire lorsqu’il dit que personne ne trouvait son ordre de la laisser tranquille étrange. Si au moins un personne trouvait ça bizarre.... elle-même ! Mais alors qu’elle allait répliquer, indignée, Malefoy expliqua la raison pour laquelle cela ne semblait pas bizarre aux autres qui tenait plutôt debout. Mais décidément, il allait de surprise en surprise. En effet il lui dit qu’il ne la considérait pas comme un objet. Dernière nouvelle ! Drago Malefoy aurait une autre personnalité ! Hermione était vraiment stupéfaite, même si elle ne le montrait pas.

-"Pour être franche, ça m’étonne de toi, Malefoy. " dit-elle.

Hermione n’avait pas dit cela méchamment, mais sur le ton calme de la conversation. Elle afficha même un très léger sourire en coin en prononçant ces paroles. Elle se donna alors un défi. Car oui, quand on était réduit à l’état d’esclave, il valait mieux se donner un but plutôt que d’attendre bêtement la suite des événements. Ce défi, c’était de creuser cette facette de Malefoy qu’elle venait de découvrir, enfin, qu’elle venait d’apercevoir à travers un tout petit trou dans une toute petite serrure serait plus juste. Et ce, même si elle savait qu’il se montrerait toujours aussi abjecte devant qui que ce soit d’autre. Hermione prit une bouchée du croissant chaud. Cela lui faisait vraiment drôle de manger quelque chose de comestible et de bon, qui plus est. Mais ! Etait-ce un effet de son imagination ou avait-elle vu un vrai sourire sur les lèvres de Malefoy ? Décidément, il n’avait pas fini de la surprendre ce jour là ! Mais si ce nouvel aspect de Malefoy l’intriguait, elle se sentit aussi gênée, sans vraiment savoir pourquoi. Elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver des soupçons, elle avait tant de mal à croire ce qu’elle entendait. Comment faire confiance à celui qui avait tout pouvoir sur vous ? Comment croire les paroles de celui à qui on « appartenait » ? On ne pouvait pas, pas totalement, pas si facilement. Pas comme ça. Pour une fois, face à ce sourire qu’elle ne connaissait pas de Malefoy, Hermione détourna les yeux sans avoir l’air obstinée. Mais elle se ressaisit bien vite. Ne pas montrer sa gêne à l’ennemi ! Et oui, malgré ses belles paroles, Malefoy était un ennemi. Si ce n’était pas de son plein gré, il était néanmoins bel et bien le chef de l’Armée de Voldemort, alors qu’Hermione était à l’origine de l’idée de l’Armée de Dumbledore. Il n’y avait pas de confiance à avoir, surtout pas en un ennemi déclaré, dans ce constant rapport de force ou chacun voulait avoir le dessus sur l’autre dans lequel le monde sorcier était plongé.Malefoy lui donna alors des instructions qui enfoncèrent Hermione dans sa perplexité. Quelle était sa nouvelle lubie de vouloir manger avec elle ? Allons, bon. Hermione ne se souvenait pas qu’ils avaient gardé les veracrasses ensembles. Hermione haussa de nouveau les sourcils, le regardant à nouveau. Elle s’était ressaisie et arborait de nouveau son air fière. Manger avec Malefoy tous les matins, quelle corvée ! Mieux valait relativiser, au moins elle aurait droit à un repas digne de ce nom et peut-être réussirait-elle à déchiffrer l’énigme Malefoy lors de ces repas. Elle ne répondit pas à son « d’accord ? », cela était inutile étant donné qu’elle n’avait pas franchement le choix. Cependant, je sais qu’il vous avait manqué, le « pourquoi » revint à la charge. Malefoy semblait s’y attendre car il avait marqué une pause avant de dire ce qu’il avait à dire. Hermione ne se fit donc pas prier.

-"Je peux te demander pourquoi ?" demanda-t-elle, la question principale étant donc posée, mais elle continua. "Tu peux vouloir éviter tout ce que tu veux, tu es quand même conscient que de me faire partager ton repas ne va pas changer grand chose, si ?"

Hermione préférait être claire. Car si Malefoy s’attendait par là à ce qu’Hermione soit plus obéissante, il pouvait toujours chasser le Ronflak Cornu, car jamais Hermione n’échangerai sa dignité avec tous les festins du monde. Non, Hermione restait elle-même, sa personnalité était son arme, son bouclier, sa seule chance de ne pas devenir un pantin vidé de toute volonté comme le devenaient les autres petits à petits. Son courage, sa fierté et son cœur faisait d’elle un symbole de liberté enchaînée. Oui, on pouvait voir Hermione comme la liberté mise aux fers. Physiquement elle n’était pas libre, mais tout en elle aspirait à la liberté. Et ça, elle voulait que Malefoy le sache, qu’il ne se fasse pas d’illusion. Toutes les « gentillesses » dont il pourrait faire preuve n’effacerait pas le fait qu’elle était prisonnière. Oui, toute cage même dorée restait une cage. Ici, Hermione était l’oiseau enfermée et Malefoy le geôlier. Et cela ne changerait pas tant que Voldemort serait au pouvoir. Mais tôt ou tard, cela changerait. Non ils n’échangeraient pas les rôles, jamais Hermione ne souhaiterait l’esclavage à qui que ce soit, pas même à Voldemort, lui, c’était bien la seule personne avec peut-être Bellatrix Lestrange et Lucius Malefoy dont elle souhaitait qu’ils payent pour leurs crimes. Et l’esclavage n’était pas une punition, ce serait aller contre ce qu’elle défendait. La liberté, l’égalité, la justice.

Evidement que ça devait l'étonner. Si c'était le contraire, Drago aurait cru bon de la secouer jusqu'à ce qu'elle reprenne raison. Pourquoi n'aurait-ce pas été étonnant? Tout ce qu'elle avait vu du Drago Malefoy pour l'instant, ce n'était qu'une image rien de plus. La vraie personnalité du jeune homme était présente dans ses moindres faits, mais bien dissimulés, ou sous une forme des plus inattendues. Comment pouvait-on être réellement comme ça? Drago n'en avait aucune idée. Bien qu'il ait été éduqué par Lucius Malefoy, ce n'est pas pour autant qu'on partage les mêmes idées et les mêmes avis. Pour Drago, c'était insupportable de voir tout ce qu'il se passait sans pouvoir agir. Agir? Si il pouvait, mais il était seul, et faible contre tous. Et puis, même si il voulait se battre, ça ne suffirait pas. Que pouvait-il faire contre son père? Son père était plus fort que lui pour l'instant, mais Blaise et Drago continuait de s'entrainer pour les surpassés. Ne dit-on pas que l'élève peut surpasser le maitre? Et bien c'est ce qu'ils essayent de faire. Cependant, ce n'est pas pour autant qu'ils pourront faire ce qu'ils voudront. Drago voulait d'abord faire payer à son père tout ce qu'il lui avait fait subir, à lui, et à sa mère. Assoiffé de pouvoir, il ne se rendait même pas compte du mal qu'il faisait à sa propre famille, mais Drago savait à quoi s'en tenir. Tout ennemi lui barrant la route périrait, et ce même si c'est son propre fils. Le courage n'est pas son mot préféré.. On ne pouvait pas lui demander des choses impossibles. Il regarda la jeune fille en face de lui d'un oeil scruter et se mordilla à nouveau la lèvre. Il ne pouvait pas tout expliquer de ce qu'il voulait faire.. et puis, si ça tombe Granger n'en avait que faire. Non, il ne pouvait pas penser ça. Elle devait vouloir un changement de vie, mais même si Drago essayait de faire changer les choses avec ses amis, il serait sans doute juger coupable pour avoir aider le Lord à monté au pouvoir... Tout cela était si injuste. Non, il devait garder la tête froide et faire comme d'habitude, mais il devrait lui toucher un mot tôt ou tard. D'abord, il devait parler avec Blaise, et c'était le plus important à faire.

Il ne s'était pas rendu compte que tout le temps de ses pensées, il l'avait fixée du même oeil. Elle devait se demander encore plus de questions à présent. Un sourire amusé vint naitre sur ses lèvres et le jeune homme tourna la tête vers son bureau. Il n'avait toujours pas trouvé de moyen de communication pour parler avec sa mère.. Si seulement il trouvait quelque chose.. Il devait bien y avoir quelque chose, un mot codé serait trop simple à découvrir.. Le serpentard passa une main dans ses cheveux et soupira d'agacement. Pourquoi était-il si haut placé si on ne voulait même pas qu'il envoie du courrier sans qu'on le lise? D'un côté, même les professeurs étaient surveillés. La surveillance était assez rude dans le château, et apparemment, Voldemort devait craindre un revirement de situation puisque Potter n'avait toujours pas été découvert. Oui sans doute ça... Mais bon, en attendant, personne ne savait ou se trouvait le survivant, même ses meilleurs amis ne le savait pas. C'était sans doute l'espoir qui faisait que la jeune fille continuait à tenir tête, cependant, ce n'était pas forcément la meilleure chose à faire.. A force, elle s'attirerait des ennuis. Non, allez pas de mauvaise pensées. Elle était sous les ordres de Malefoy junior personne ne pouvait y toucher à part lui. Même le Lord avait dit qu'il acceptait la demande du jeune Malefoy, alors personne ne pourrait lui faire du mal. C'était déjà un bon point. Cependant, il ne savait toujours pas pourquoi il faisait ça. Si, pour montrer qu'il avait horreur de la violence gratuite, de tout ce qu'il se passait. Il était au courant que les retenues n'étaient plus des virées dans la forêt interdite, ni des lignes à copier ou des dossiers à trier. C'était la torture à présent. On les suspendaient dans les cachots, certains recevait des sorts pour avouer ce qu'il étaient en train de faire, et les bourreaux ne s'arrêtaient une fois qu'on leur demandait. Ils étaient à chaque fois persuadé que les élèves mentaient et préparait quelque chose. C'était des sottises tout ça, plus personne n'osait faire quoi que ce soit.

-Le contraire m'aurait étonné...Tu crois me connaître Granger, c'est tout, cependant, ce n'est pas le cas, alors..non rien. Laisse tomber. Au fait.. tu viendras avec moi en cours cette journée.

Un sourire en coin s'affichait sur les lèvres de la jeune fille. Elle avait parlé d'un ton normal, sur la conversation en fait, et elle souriait. Quoi de plus banal direz vous, mais elle souriait à son ennemi. Ce n'est pas étonnant ça? Okay, lui l'avait fait, mais c'était comme ça sans plus, pourtant elle le regardait gardant son sourire. Qu'est-ce qu'elle mijotait? Oh peu importe.. Il lui avait enfin dit qu'elle viendrait au cours, et il était certain de voir un changement chez la jeune fille. Pas un changement d'attitude, ça il pouvait rêver, il en était certain, mais plutôt un changement dans son regard. Pour l'instant, il était dur, déterminé et observateur, un autre sentiments allait s'emparer de ses yeux. Sans doute la joie? En tout cas, elle portait un masque comme lui le faisait lorsqu'il était entouré des autres serpentard. Elle ne lui montrerait certainement rien, mais Drago avait un don pour savoir quel sentiments les gens avaient. Tout passait par le regards. D'autres étaient si froids qu'on ne pouvait rien lire de plus que d'habitude, d'autres laissaient tout voir. Il suffisait de comparer le regard de son père à n'importe quelle fille. Le regard gris de Lucius ne reflèterait que le désir de pouvoir, l'ambition, la soif de vengeance..Rien de plus que d'habitude c'est bien ce qu'il disait. Par contre, chez les filles, c'étaient plus simples de savoir ce qu'elles ressentaient. Il la regarda manger doucement, comme si elle savourait le repas, ou alors elle était encore sur ses gardes. Quoi de plus normal.. Drago qui l'invitait à manger avec lui.. Trop de questions en tête pour la jeune fille, c'était certain. D'ailleurs, elle ne tarderait pas à lui demander pourquoi, il en était certain. Le jeune homme avait perçu le haussement de sourcil de Granger, et savait ce qu'elle disait en ce moment, exactement ce qu'il avait penser plutôt. Comment le louper alors qu'il n'arrêtait pas de la fixé? Oui ça devait être agaçant ou gênant, mais Drago s'en fichait un peu, il n'avait pas que ça à faire. Bon et alors, elle venait sa question? Il soupira légèrement et baissa la tête se posant quelques questions. Le problème de communication était trop grand. Il devait trouver quelque chose, mais quoi? Il releva très vite la tête se rendant compte qu'il l'avait sous le nez depuis le début. Un petit miroir était sur son bureau c'était ça qui lui avait donné l'idée.Reste à savoir si sa mère ne l'avait pas jeté ou oublier.. Il faut dire qu'elle lui avait donné cet objet en première année. Il sauta du lit en vitesse et se dirigea vers la malle au pied du lit après avoir contourné Granger. Le miroir à double sens, il devait le retrouver. Normalement, il ne s'en était pas débarrassé puisqu'il le laissait tout le temps dans sa malle maintenant, fallait encore trouver puisqu'elle était énorme, comme celle de tous les élèves. Il sourit ayant enfin trouvé la solution à son problème. Comment ne pas avoir pensé plutôt à cette solution? Il enleva une pile de vêtement hors de la malle, puis fouilla dedans. Trop de choses, pourquoi il ne rangeait jamais? ... Il perdait du temps comme ça, mais bon. En plus, il aurait pu utiliser sa baguette et utiliser un Accio, mais si ses souvenirs étaient justes, sa mère avait jeté un sortilège de protection dessus, pour que personne ne puisse trouver cet objet dans son dortoir. Comme ça, personne ne savait qu'il avait un moyen de communication à lui. Ces objets étaient rares, et presque plus personne n'en avait. Heureusement que les Malefoy était une grande famille puissante. Après avoir sortit quelques cahier, il trouva enfin l'objet. Whaou, toujours intacte, maintenant, fallait attendre que personne ne soit présent.. Son sourire resta figé sur ses lèvres trop heureux pour rester de marbre. Il se leva et déposa le miroir dans un des tiroirs de son bureau puis rangea tout ce qu'il avait sortit de la malle pour remettre tout à l'intérieur. Entendant la question de Granger, il referma le coffre et se dirigea vers son lit, ou il se réinstalla avec son sourire.

-Ecoute Granger, le déjeuner est le repas principal de la journée. ça t'aidera à tenir la journée. Je sais bien que ça ne change pas grand chose, enfin c'est ce que tu penses, pas moi. Mais je ne dirais rien de plus. Sur ce sujet. Par ailleurs, ce n'est pas par pitié que je fais tout ça. C'est parce que je le veux, tout simplement. Comme je l'ai dit plutôt, si on peut éviter des malheurs, autant le faire. Mais sache que je peux agir de cette manière devant tout le monde.. Seul Blaise sait ce que je pense..

Bien sur qu'un simple repas entre deux personnes ne pouvait rien changer, mais au moins, Granger aurait un déjeuner correcte et aurait plus facile pour tenir la journée. Partagé tout ses repas avec elle était impossible pour la simple et bonne raison que Drago devait se montrer aux autres repas et donner certaines instructions. Il devait le faire par obligation, simplement par obligation et ça le répugnait. Oui bien sur, il avait toujours aimé le pouvoir, se sentir supérieur, mais pas de la même manière que son père. Lui, il avait ses propres idées et son père en avait d'autres. Le problème était qu'il ne pouvait pas lui dire "Hey père, je ne partage pas tes idées alors je vais faire à ma manière, okay?" Si il disait ce genre de chose, il était sur de se ramasser un seul sortilège qui lui enlèverait la vie de son corps. Et oui, même son propre fils, il n'hésiterait pas à le tuer pour ne plus avoir qui que ce soit qui pourrait le nuire. Dire qu'être un toutou ça lui plait.. N'importe quoi, il enleva son sourire repensant à son père, ce fut plutôt un rictus rempli de haine qui vient de le remplacer.

Hermione remarqua que Malefoy était lui aussi absorbé dans ses pensées. Elle le fixait toujours du regard, sans ciller. Elle tentait de déceler dans les yeux du jeune homme quelque chose de nouveau, quelque chose qui expliquerait son comportement. Etrangement, elle remarque que les yeux gris glacés du jeune homme n’étaient pas si glacials que ça. Ils n’exprimaient pas de mépris, en tout cas, même si elle n’arrivait pas à lire dedans. Il devait être si habitué à se cacher du monde que ses yeux étaient loin d’être un livre ouvert. Ce n’était pas comme elle, même si elle affichait un regard fier, ses yeux exprimaient toujours plus que ce qu’elle voulait dire, à son grand dam. Mais les filles n’étaient-elles pas censées être plus sensibles que les garçons ? Peut-être pas vraiment, mais il était vrai qu’elles s’inquiétaient plus, qu’elles souffraient plus, elles étaient moins fortes physiquement, certes, mais mentalement, malgré leurs craintes, elle pouvaient se montrer inébranlable. Les femmes avaient le soucis de l’avenir, pensant aux générations futures qu’elles mettraient ou non au monde. Les homes, eux, pensaient plutôt à l’instant présent. Ce pourquoi ils étaient complémentaires car il fallait penser et au présent et au futur. Mais Hermione s’inquiétait pour le futur, car celui-ci était brouillé par les événements présents. Qui voudrait laisser un tel monde aux générations à venir ? Personne. Mise à part Voldemort et ses partisans, bien sûr. Mais d’un côté, si même Malefoy n’était pas entièrement d’accord avec tout ce qui se passait autour de lui, peut-être que d’autres aussi ne le voulaient pas, mais y étaient forcés. Contre toute attente, Malefoy venait de renforcer l’espoir en l’avenir que nourrissait Hermione. Si même son ennemi de toujours pouvait être contre le violence, c’est qu’il y avait un espoir plus grand encore qu’elle ne l’aurait imaginé de voir les choses changer. Même Voldemort et tous ses partisans les plus fanatiques ne pourraient rien faire si une grande révolte éclatait.

Et chaque personne devait être un déclic pour cette révolte, même si Hermione savait que seul le retour d’Harry pourrait même le feu aux poudres. Hermione soutint donc le regard de Malefoy, non plus avec cet air pensif, mais avec plus de force. La flamme de sa détermination s’était ravivée suite à ses pensées et conclusions. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, non ? Et vice versa. Hermione retint cependant un sourire jusqu’à ce que Malefoy ne détourne les yeux. Cette fois, un mince sourire naquit sur les lèvres de la jeune fille. Qui l’eut cru, Malefoy l’avait faite sourire, même si c’était malgré lui. Et ce sourire n’était pas moquer, non, loin de là c’était un sourire plein d’espérance et d’assurance. Et ce petit surplus d’espoir lui apportait de la joie, lisible dans ses yeux chocolats. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas sourit de si bon cœur. Elle même avait tourné les yeux ailleurs, pensant que Malefoy ne la verrait pas sourire ainsi. Elle effaça son sourire lorsqu’elle entendit Malefoy lui répondre, de manière assez confuse par ailleurs, disant qu’elle croyait le connaître. En même temps, elle ne connaissait de lui que ce qu’il lui avait montré depuis leur 1ère année, c’était à dire 6 ans de méchanceté, de haine et de froideur, contre quelques minutes d’amabilité. Devinait où se logeaient les habitudes ? Et non raté pas dans les quelques minutes ! Il était normal que la nouvelle conduite de Malefoy à son égard, alors qu’il avait le pouvoir sur elle, et sur tous les nés moldus, bref, ce qu’il avait semblé souhaiter depuis si longtemps, la perturbe et soit très déroutant pour elle. Non, quand il était en 1ère et 2ème année il semblait vraiment croire ce qu’il disait et vouloir devenir comme son père, mais ne gagnait-on pas en esprit critique et en indépendance en grandissant ? Bien sûr que si et Malefoy n’échappait pas à la règle. Le problème, c’est qu’il l’avait caché jusque là à Hermione et continuait de le cacher au monde entier, sauf peut-être à Zabini qui semblait très proche de lui.

-"Je ne peux pas connaître de toi ce que tu ne montres pas, tu sais ?" fit-elle remarquer, avant de réaliser la seconde partie de ce qu’avait dit Malefoy à laquelle elle répondit de façon distraite, ayant trop de mal à y croire. "Oui, oui... attends un peu, quoi ? ! "

Une fois de plus, Hermione avait manqué de s’étouffer, même si cette fois elle n’avait pas avalé de chocolat ni de croissant dans la bouche. Malefoy la laissait aller en cours ? Impossible, on avait dû lui faire une lobotomie, c’était comme s’il offrait un cadeau à Hermione ! Les cours, c’était ce qui l’avait toujours passionnée et il fallait être idiot pour ne pas l’avoir remarqué. Le regard d’Hermione s’illumina, même si l’incompréhension y demeurait. Bon bien sûr, des nouveaux cours comme la magie noire la répugnait, et elle ne pourrait pas faire de pratique étant donné qu’elle était censée ne plus avoir de baguette, mais au moins, avec la théorie, elle pourrait s’entraîner lors de ses rares moments de tranquillité comme elle le faisait déjà, mais là, ce serait avec de nouveaux sortilèges. Cela fit vraiment plaisir à Hermione, mais elle ne lui dit pas merci, question de principe. Non pas qu’elle avait le principe de ne pas être polie, mais tout simplement parce que les devraient en principe être dispensés à tous quel que soit leur sang, leur naissance, etc. Et même si dans cette situation, tous ne pouvaient pas suivre les cours, cela restait normal, et on ne devait pas s’attendre à des remerciements en faisant quelque chose de normal pour quelqu’un d’autre. Hermione lui lança alors un nouveau regard qui trahissait sa joie d’un côté, et lui demandait ce perpétuel « pourquoi » de l’autre, ne s’attendant qu’à moitié à une réponse. Elle fut surprise de le voir se lever et fouiller dans sa malle. Qu’est-ce qu’il pouvait bien chercher comme ça, d’un coup, sans crier gare. Perplexe, Hermione le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il sorte quelque chose de la malle qu’Hermione ne vit pas, au grand dam de sa curiosité. Hermione écouta les raisons que lui donnait Malefoy, mais quelque chose clochait. Il le voulait, d’accord, mais pourquoi ? Et oui ce simple mot pour être agaçant à revenir sans arrêt, on aurait dû baptiser le sujet « pourquoi », mais là n’était pas le problème.

En effet, si Malefoy voulait empêcher la violence gratuite, pourquoi avait-il choisi Hermione comme esclave ? Quoiqu’il en dise, ils s’étaient toujours détestés, alors pourquoi n’avait-il pas été le « maître » d’un ou d’une autre qu’il aurait pu protéger tout autant ? Non ce n’était pas logique. Malefoy ne disait pas tout. Mais comme il ne voulait plus de question, Hermione qui était justement sur le point d’en poser se renfrogna. Malefoy cachait quelque chose, c’était évident. Et peut-être se le cachait-il à lui même. Il était fort possible que toutes les réponses aux « pourquoi » d’Hermione soient inconnues non seulement d’elle, mais aussi de Malefoy. Peut-être n’agissait-il que par instinct ? Cette incertitude rendait Hermione encore plus perplexe. Elle soupira, mais releva les yeux vers Drago. Au moins elle avait la confirmation que Blaise était son seul vrai ami à savoir ce qu’il pensait. C’ »tait normal après tout que son ami le sache, mais Hermione se demanda pourquoi il lui laissait entrevoir sa vraie personnalité, pour éviter des malheurs, OK, mais pourquoi elle ? N’étaient-ils pas ennemis ? N’était-elle pas son « esclave » malgré ce qu’elle pouvait bien penser ? Et lui n’était-il pas son maître ? Hermione se demanda s’il faisait la même chose quand Dobby travaillait encore chez les Malefoy. Elle se promit de lui poser la question dès que l’occasion se présenterait. Il serait sûrement difficile de faire en sorte que Dobby lui réponde, il détestait parler des Malefoy, mais avec assez de douceur, elle était sûre d’y arriver tôt ou tard. Décidée, Hermione lança alors un nouveau regard curieux vers Malefoy.

-" Bien." Dit-elle, même si elle ne trouvait pas sa réponse si bien que ça. " Et que voulais-tu me dire d’autre ?"

Hermione ne voulait pas tourner autour du pot, de toute façon Malefoy aurait bientôt un cours... enfin, elle aussi du coup, et la curiosité faisait qu’elle voulait savoir le reste, car Hermione sentait qu’il avait d’autres choses à lui dire. Quoi ? Elle n’en savait rien, et ne pas savoir était très frustrant pour la miss-je-sais-tout qu’était Hermione Granger. Elle le regarda de nouveau droite et fière, sans ciller, en attendant qu’il réponde, en espérant qu’il réponde, surtout. Peut-être voudrait-il garder tout ça pour plus tard, ce qu’elle n’espérait pas, car elle n’aimait pas repousser à plus tard ce qu’on pouvait faire à l’instant.

Son regard ne déviait pas, il le sentait. Elle n'arrêtait pas de le fixer, comme si elle essayait de percer quelque chose, quoi? Il n'en savait rien, juste quelques suppositions, mais ça ne suffisait pas. Quoi qu'il en soit, il arborait un sourire, heureux d'avoir trouvé la solution à son problème. Dès que Granger sortirait de la pièce, il essayerait de contacter sa mère. Reste à savoir si il n'avait pas été détruit de son côté, ou perdu. A moins que Lucius ne l'ai découvert.. Dans ce cas, Drago imaginait déjà le pire. Il n'aimait pas le fait que sa mère lui envoie friandises sur friandises, disant qu'elle le gâtait trop, mais en plus, si il venait à découvrir l'existence des miroirs.. Narcissa devrait s'attendre à toute colère de la part de Lucius, et tout ça, ce serait la faute de Drago. Sa faute? Pas exactement, puisque c'était elle qui avait insisté qu'il ait ce moyen de contacter dans l'immédiat si il y avait le moindre problème, mais bon, ça datait de la première année. C'était pour ça qu'il venait d'y penser.. Après toutes ces années, il en avait enfin besoin. Dire qu'en première année, il avait été ravi de l'avoir avec lui, mais c'était vite rendu compte qu'il n'en avait pas besoin. Craint et respecté, même en première, il faisait déjà de l'effet. Il sourit un peu plus à cette idée. Jamais il ne la remercierait assez. Maintenant, fallait aussi qu'elle soit en état de lui répondre, et en état de pouvoir lui donner les réponses à ses questions, parce que des questions, il en avait pas mal. D'ailleurs, pourquoi elle souriait comme ça Granger? Il prit un air perplexe alors qu'elle avait le visage détourné avec ce sourire en coin. Hey, c'était son domaine ça, pas le sien. Qu'est-ce que ce comportement soudain? Il la regarda toujours perplexe puis haussa les épaules. Bah, pour une fois qu'elle souriait en sa présence.. Tant mieux pour elle, c'est peut être mieux de la voir sourire que de l'imaginer oublier la façon de faire un sourire. Moui, c'était certain. Il préférait la voir dans cet état plutôt que morbide. Enfin.. Il détourna le visage pour faire comme si il n'avait pas vu son sourire. Si ça tombe, par un hasard inconnu, c'était lui qui l'avait fait sourire, sans avoir fait quoi que ce soit pour. Et puis, pourquoi ce sourire? Justement, il ne voyait pas du tout pourquoi. Peut être que ce qu'il avait dit était révélateur sur ses intentions? Peut être.. Encore une chose à éclaircir, mais ça, ce n'était pas très important, il pourrait s'en charger plus tard. Tout ce qui n'était pas urgent serait reporté à plus tard. Les sourires d'Hermione serait donc pour plus tard, et puis si ça tombe, il trouverait lui même par après.

Peut être avait-elle trouvé une nouvelle source d'espoir dans ses paroles? Peu probable, puisqu'il n'avait rien dit de tel. Alors..serait-ce parce qu'elle a lu quelque chose en lui? Non, impossible voyons..un Malefoy ne laisse pas voir ses émotions dans ses yeux. Mais quoi? Ah allez, il avait dit qu'il verrait ça plus tard, ce n'était important, mais quand même.. c'était troublant. Bon allez, sort ça de ta tête mon gars..Concentre toi sur autre chose, oui, attendre sa réaction. Pfiou, c'est pas n'importe quoi de prendre un déjeuner avec la Granger. Trop de pourquoi, d'ailleurs, il commençait à le détester ce mot. Bah oui, dans pratiquement toutes ces phrases, il y a un pourquoi, et la jeune fille en face de lui allait faire de même et lui poser des tonnes de pourquoi auquel il n'était même pas sur de répondre.. Mouais, une belle vie tout ça. Il se massa le poignet délicatement comme pour essayer de penser à autre chose. Allez, regardons ce qu'elle fait. Il leva la tête vers elle et croisa son regard. Sérieusement, tout ce cirque pour seulement quelques paroles échangées? Non, ça n'en valait pas la peine. Il lui jeta un oeil et vit qu'elle le regardait toujours en mangeant. Il haussa un sourcil puis tourna la tête vers le bureau. Merlin.. Il n'aurait pas pu se manifester un peu plus tôt lui? Non c'est vrai.. Chez les Malefoy, on jure plutôt par Morgane.. mais bon, elle non plus n'était pas venue pour l'aider lorsqu'il en avait besoin, et pour l'instant, il était un peu dans la galère sans le vouloir, mais il ne pouvait pas en vouloir à lui, ni à Granger. Trop de pourquoi, trop de questions, et trop peu de réponses. Et puis, elle ne pouvait pas arrêter de la regarder elle? Non, très bien, elle ne faisait rien de mal c'est vrai, mais quand même. Le fixer comme ça sans arrêt.. oui d'accord, il l'avait fait aussi. Il ferma les yeux un instant et essaya de mettre ses idées en ordres. Paraitre simple, et sans soucis. L'air décontracté.. En fait, tout ce qu'il n'avait jamais été devant Granger. Mouais bien sur, tout simple à faire, non? L'ironie du sort...Non ce n'était rien du tout, il savait le faire puisqu'il pouvait s'en servir comme drague. C'était pas compliqué, mais avec toutes les questions en tête.. si c'était compliqué. Et puis, elle ne lui facilitait pas vraiment la tâche.

-Je sais, mais t'inquiète pas.. ça viendras.. Et oui, Granger.. oui, tu peux venir assister aux cours avec moi, sauf si ça te plait pas..

Comme il attendait une expression, il ne fut pas surpris de la voir presque s'étouffer avec son croissant. En y repensant, si c'était quelques années plutôt, il se serait bien foutu d'elle, mais en ce moment, il n'avait même pas envie. Faut dire qu'avec tout ce qu'elle vivait déjà pour l'instant c'était bien suffisant. L'expression d'Hermione ne changea pas beaucoup. Il avait bien vu, elle ne laisserait pas aller sa joie l'envahir comme d'habitude. En revanche, ses yeux se teintèrent d'une vague de joie. Peut être que Drago aurait imaginer une autre réaction. Enfin, en tout cas il voyait que c'était pas rien de se retenir de sauter de joie...D'un côté, apprendre des cours de magie noir ne devait pas être réjouissant, c'était sans doute le simple fait d'apprendre de nouveau, peut être qu'elle cachait aussi pas mal de secret la fille.. Mouais, à vérifier tout ça, mais plus tard. Enfin au moins, elle était heureuse de reprendre les cours, et même si il n'attendait pas de remerciement de sa part, il devait se douter qu'elle le lui disait intérieurement.. de toute façon, on peut bien rêver non? Elle lui avait déjà dit merci un peu avant alors, deux en même pas une heure, fallait pas rêver. Tout comme Drago, elle avait sa fierté. Les bonnes manières, il savaient qu'ils les avaient tout les deux, mais par principe ou par pudeur, elle ne dit rien. Son regard était chargé et il comprenait à peu près ce qu'elle ressentait. En tout cas, elle aurait pu refuser, disant que c'était des cours de magie noir, que c'était horrible et qu'elle ne le ferait jamais, mais sa soif d'apprendre était sans doute plus forte..Dire qu'elle serait sans doute la seule à suivre vraiment le cours en tant qu'esclave. Bah oui, parce que d'autres esclave venaient aux cours, mais uniquement pour prendre des notes pour les élèves en questions.. Hermione elle en revanche prendre des notes pour elles, et seulement pour elles. Elle n'avait plus sa baguette donc... Et mais oui, il pourrait la lui rendre, bien sur, elle devrait la cacher, ou alors c'est lui qui la garderait. Elle avait été surprise en train de cacher sa baguette? Donc elle devait savoir ou elle se trouvait,et qui la détenait. Moui, une chose, il fallait encore qu'elle lui dise, mais c'était dans son intérêt. Peut être que par prudence il devait lui faire faire le serment inviolable.. pour qu'elle ne cherche pas à le nuire.. Bah oui, elle est quand même puissante cette sorcière, en plus Drago pouvait baisser sa garde à tout moment avec elle, oui, le mieux c'était de faire le serment. Mais d'abord savoir ou se trouve sa baguette. Comme ça, peut être que plus tard elle l'aiderait lorsqu'il lui demanderait, et puis, elle voulait se battre? C'était une occasion pour le prouver.

Un sourire triomphant vint s'installer sur ses lèvres alors qu'il se redressa pour mieux la regarder et avide de savoir. Bon a voir son visage comme ça, il savait qu'elle se posait encore des tonnes de pourquoi. Pourquoi quoi cette fois ci? Bon allez, il allait lui faire une fleur. Cependant, elle devait revenir à elle et lui faire face pour pouvoir lui faire la fleur. Le pire, c'est que dans cette position, les jambes en tailleur, le buste redressé et les mains accrochées à ses chaussures, on aurait dit un enfant qui attend impatiemment l'ouverture de ses cadeaux. Mais pour une fois, ce n'était même pas pour lui qu'il était comme ça. Granger allait le prendre pour un fou, c'était certain mais, valait mieux avoir les cartes de son côté non? Bon allez, il allait être de nouveau sympa et attendre tranquillement qu'elle ait terminé, qu'elle lui pose sa question et tout le reste. Ah mais elle savait pas mangé plus vite non? Il lui donnerait d'autre croissant si c'était ça qu'elle voulait savourer mais pour l'instant, il se retenait et n'en pouvait plus. Si ça continuait, il allait lui sauter dessus pour qu'elle le regarde et qu'elle l'écoute sans broncher, mais bien sur.. il ne le ferait pas. La dignité l'en oblige. Pff c'est pas rien d'être aristocrate et tout ce qui va avec.. d'ailleurs, le jeune homme avait toujours détesté ses grands bals, ses diners entre grandes personnes et tout le reste.. que de l'hypocrisie et le pire la dedans, c'est que tout le monde le savait et personne ne s'en souciait. Dingue non? Pour Drago, ça l'était. Quand lui serait en âge d'organiser ce genre de chose ou de participer simplement, jamais il n'irait et n'entrainerait sa famille la dedans, de plus, ce n'était qu'un ramassis d'idioties pour ne pas être vulgaire. La, elle abusait la fille.. pff, non sérieux. Elle ne voyait pas qu'il trépignait devant elle, et uniquement pour elle en plus? Allez bien sur qu'elle ne le voyait pas. Quand elle releva la tête elle lacha un mot et lui posa une autre questions. Bien, seulement Bien. Elle avait rien d'autres à dire, non? Bah merci, tout ça pour un simple Bien.. ah ben il le retiendrais ça. Bref, ce n'était pas très important. Maintenant qu'il avait son attention, d'ailleurs il comprenait pas pourquoi il n'avait rien fait pour l'avoir plus tôt, ça aurait été plus vite et plus simple, mais bon.. sans doute parce qu'il veut qu'elle voie en réalité qui il est pour qu'elle l'aide plus tard? De toute façon, chacun aurait une partie qui lui plairait.. Bien, revenons à nos hiboux.

-Okay, je vais te laisser me poser toutes les questions que tu veux... mais j'en ai une très importante Granger.. Ou se trouve ta baguette? Il faut que tu me dises la vérité.. parce que c'est pour toi que je le demande... C'est super important.

Il s'attendait à ce qu'elle soit interloquée par de tel propos. Maintenant, restait à voir si elle était d'accord de lui révéler ou pas, mais bon, elle serait totalement stupide dans ce cas. Il lui proposait en clair de lui rendre sa baguette, bien sur sans que personne ne le sache, à part Blaise bien sur. Il confiant tout à Blaise et il ne cacherait pas une partie de leur plan quand même.. Il regarda Hermione toujours droit dans les yeux, si bien qu'il se pencha légèrement en avant, comme pour lui faire pression, même si ce n'était intentionnellement. Il voulait vite savoir, c'était même plus important que les cours, mais bon, pour faire bonne impression, il serait obligé de se montrer, sinon il irait de suite à la recherche de la baguette.. ouais mais il y avait aussi toutes les questions qu'elle lui poserait après. Oh peut importe..

Hermione avait senti le regard de Malefoy avant qu’elle n’efface son sourire. Elle le sentait souvent quand on la regardait, car cela la troublait toujours d’une façon ou d’une autre. Cela avait toujours été comme ça. C’était drôle, quand on y pensait, cette « relation » de regard qui avait lieu entre Malefoy et Hermione. Entre échanges, esquives, fuites, soutien, provocation... Ils se fixaient, ils ne cillaient pas, puis détournaient les yeux, pour mieux se fixer de nouveau. Chacun essayant de découvrir quelque chose qu’il ne connaissait pas chez l’autre. Et chacun ne connaissait presque rien de l’autre. Un jeu de regard ? Non. Ce n’était pas un jeu. C’était loin d’être un jeu. Dans un jeu, on éprouvait du plaisir, de l’amusement. Là, il n’y avait rien de drôle. Ce que l’un pouvait découvrir dans les yeux de l’autres pourrait être une arme ou un secours pour ou contre l’un des deux dans un futur plus ou moins proche. Que celui qui croit que ce ne sont que de simples coups d’œils rebrousse chemin. Les yeux sont le miroir de l’âme. Le reflet peut être plus ou moins brouillé, mais à y regarder de plus près, on pouvait découvrir des choses auxquelles on ne s’attendait pas le moins du monde. Mais jamais on ne pouvait être conscient de cela au moment où ça avait lieu, non. C’est toujours plus tard, avec du recule, suite à un déclic. Aussi, Hermione , et c’était certainement pareil pour Drago, ne pouvaient que sous estimer la force de ces regards qui les liaient et les déliaient en cet instant insolite et pourtant simple. De si petites choses qui pouvaient avoir de si grandes conséquences, c’était effrayant tout de même toutes les possibilités qui s’offraient à chacun, à chaque instant. Inconsciente de tout cela, Hermione tourna de nouveau les yeux vers lui et vit qu’il détourna les yeux puis les ferma. Evitait-il son regard ? Pourquoi donc ? Tiens, ça faisait longtemps, le pourquoi nous aurait presque manqué. Hermione fut intriguée sur ce qui pouvait bien le poussait à fuir son regard. Quelle ironie, et dire que dans les cachots, c’étaient les esclaves qui fuyaient tout regard, et là, c’était le contraire. La jeune fille aurait tout donné pour savoir ce que pensait Malefoy en ce moment même. Si elle n’avait pas affaire à Drago Malefoy, elle aurait pu croire qu’il était gêné... Malefoy lui dit alors qu’un moment viendra où il lui montrerait qui il était. Hermione haussa les sourcils. Et encore une surprise, une ! En cette matinée elle ne les comptait même plus. C’était vraiment étrange qu’il dise à celle avec et envers qui il avait toujours entretenu une relation haineuse qu’il lui montrerait qui il était, sans compter toutes les fleurs qu’il venait de lui promettre comme déjeuner correctement chaque matin ou aller en cours.

-"... Et ça pourquoi tu le fais pour moi ? " demanda-t-elle alors doucement.

Hermione remarque alors que Malefoy avait guetté sa réaction. Elle haussa les sourcils avant de détourner les yeux un court instant. Tout cela la gênait de plus en plus. Elle avait comme l’impression qu’il attendait quelque chose en retour sans savoir quoi, et c’était extrêmement agaçant pour Hermione qui avait toujours fini par tout savoir, pas comme une commère, mais comme une fille qui faisait des recherches, insistait, savait poser les bonnes questions. Or, malgré la détermination qu’elle avait de comprendre Malefoy il restait cette énigme indéchiffrable pour elle. Et le fait qu’il joue les calculateurs l’agaçait encore plus, bien que, dans l’instant présent, il lui ait fait trop de bonnes surprises en quelque sorte pour qu’elle n’ose en faire la remarque. Néanmoins, Malefoy pouvait prendre sa question non comme un simple pourquoi en plus, mais comme une sorte de remerciement très dissimulé, et aussi comme un "qu’attends-tu de moi en retour ?". Hermione n’était pas sûre qu’il voit tout ça dans sa question, mais elle n’avait pas envie de la poser directement. Les filles sont compliquées, me direz-vous. En effet, elles le sont. Hermione n’échappait pas à la règle, mais Malefoy, lui, l’était encore plus de toute évidence. Lorsqu’elle reporta son attention sur lui, elle aurait rit, en d’autres circonstances, en le voyant ainsi, en tailleurs, comme un petit garçon trépignant d’impatience, c’en était presque mignon... presque. Elle posa alors sa tasse, ayant fini son croissant, lui offrit son attention. Qu’est-ce qu’il voulait tant lui dire qui pouvait le rendre aussi impatient ? Hermione se doutait que ce soit une nouvelle du genre "je vais avoir un nouveau balai !". Hermione attendait avec hâte qu’il lui dise ce qu’il lui passait par la tête, tandis que lui semblait attendre avec hâte autre chose. Pendant un instant, Hermione crut presque que Malefoy allait bondir ou crier d’impatience, comme un petit ferait un caprice à ses parents, mais il n’en fit rien. Peut-être attendait-il qu’elle soit toute ouïe, se dit Hermione. Mais de toute façon elle l’écoutait attentivement et observait le moindre de ses faits et gestes, malgré son air arrogante qui pourrait faire croire par moments qu’elle n’en avait rien à faire. Elle leva les yeux au ciel d’un air typiquement hermionesque, comme l’auraient dit Ron ou Harry. C’était fou, elle finissait toujours par penser à eux. Elle s’inquiétait après tout, quoi de plus normal quand on n’avait plus de nouvelles, surtout en de pareilles circonstances.

Parfois, Hermione en voulait un peu à Harry. Non pas d’être parti, mais de l’avoir fait sans Ron et elle, comme prévu. N’avaient-ils tous deux pas tout planifié pour partir et l’aider dans sa quête des Horcruxes ? Et là, chacun était séparé des autres, tous devaient faire face à des dangers plus ou moins grands, et ils étaient seuls. Sans personne pour leur remonter le moral ou les aider. Hermione aurait pu échapper à tout ça et se rendre utile en partant avec Harry. Elle se doutait qu’il était parti seul pour une raison précise, mais elle espérait que ce ne serait pas simplement pour qu’ils soient hors de danger, parce que c’était raté, et de toute manière, avec Voldemort, tout le monde était tout le temps en danger, même ses plus fidèles partisans qu’il n’hésiterait pas à tuer si cela pouvait lui être utile. N’empêche, d’un côté, Hermione était soulagée de ne pas assister aux repas dans la Grande Salle, car si Voldemort y assistait, même rarement, cela devait être horrible. Elle imagina la Grande Salle habituellement bruyante, pleine de rumeur et d’éclats de rires, bref, pleine de vie, tut à coup silencieuse et froide avec Voldemort assis à la place qui appartenait à Dumbledore... remarque, cette place lui appartenait toujours d’une certaine façon, car jamais Voldemort ne pourrait être un directeur digne de ce nom, jamais il ne pourrait être un aussi grand sorcier que ne l’était Albus Dumbledore. Voldemort avait-il pu se débarrasser de son portrait dans le bureau du directeur ? Hermione doutait que ce soit possible. Même mort, le directeur continuait à résister et à veiller sur ses élèves. Hermione jura d’en faire autant. De toujours résister jusqu’à la mort et même plus longtemps encore. Et puis, peut-être que de l’aide serait encore accordée à ceux qui lui restaient fidèles malgré tout ? Même s’il était mort... En pensant à sa mort, Hermione savait que Malefoy avait été présent, que c’était lui qui était chargé de le tuer mais que Rogue s’en était chargé car il en avait été incapable. Harry le leur avait raconté, à Ron et elle, quelques jours avant de disparaître. Malefoy ne savait certainement même pas que Harry était présent ce soir là, sous sa cape d’invisibilité. Pourquoi n’avait-il pas pu ? Pour les même raisons qui faisaient qu’il ne voulait pas qu’Hermione souffre inutilement peut-être... Peut-être qu’il avait un bon fond sous ses airs narquois et supérieurs...

Hermione sortit de ses pensées pour écouter Malefoy, pour de bon cette fois. Et sa question lui fit avoir un mouvement de recul. « .. Ou se trouve ta baguette? Il faut que tu me dises la vérité.. parce que c'est pour toi que je le demande... C'est super important. » lui demandait-il. Savait-il qu’elle l’avait récupérée ? Si oui, elle aurait de très gros ennuis, qu’elle n’osait pas imaginer. Mais rien ne l’obligeait à lui répondre. Rien. "C’est pour toi que je le demande ", comment ça, pour elle ? Qu’est-ce qui le poussait à s’inquiéter pour elle tout à coup ? Hermione s’était adoucie pendant un court instant reprit alors du poil de la bête. Il n’aurait pas sa baguette, ça non. Elle se leva d’un bon et lui tourna le dos, pour cacher sa crainte soudaine à Malefoy. Ca non, elle ne le dirait pas. Sa baguette était le seul bien qu’il lui restait et le plus important car il lui permettait d’utiliser la magie. C’était la preuve qu’elle était une sorcière au même titre que tous ces prétendus sorciers au sang pur. Si Malefoy était sincère dans le fait que c’était pour elle qu’il venait l’aider, sa démarche prenait certainement une tournure imprévue, car Hermione venait de se braquer. Mais d’un côté, n’avait-il pas montré qu’il n’était pas si mauvais ? Ne venait-elle pas d’arriver à la conclusion qu’il devait avoir un bon fond, quoique bien caché ? Elle ne savait pas. Pour une fois, elle ne savait pas quoi répondre. Si elle avait vu Malefoy pleurer et entendu ses paroles le jour où Harry lui avait lancé un sectumsempra, ça aurait peut-être été plus facile de le comprendre. Harry leur avait seulement dit que Malefoy allait lui lancer un Doloris, sortilège impardonnable, et que pour cela il avait eu recours à ce maléfice, ce qu’Hermione avait trouvé ridicule et complètement fou de sa part. Elle s’était même disputée avec Ron, Harry et même Ginny à ce propos un soir dans la salle commune. Hermione ne connaissait donc, avant ce jour, que la partie mauvaise de Malefoy, celle qu’il montrait au grand jour, et qui avait fait qu’un jour il avait voulu lancer un sortilège impardonnable à Harry et avait reçu un sortilège de magie noire en échange qui aurait pu lui coûter la vie. C’était vraiment difficile de répondre dans ce cas là. Elle se tourna lentement vers lui, et l’on voyait clairement son dilemme dans son regard et son expression. Il aurait droit à une vérité, cependant.

-"Tu veux la vérité ? la vérité c’est que je ne te fais pas confiance et que je ne te le dirai pas, Malefoy." Dit-elle avec force et franchise.

C’était le genre de parole que l’on disait avec conviction et qui plus tard pouvaient être regrettées, mais sur le moment, Hermione le pensait et ne le regretta pas le moins du monde. Oh, ça non. A croire que Malefoy voulait récupérer sa baguette. N’avait-il pas déjà le dessus ? On avait dû lui dire qu’elle avait été faite prisonnière alors qu’elle venait de cacher sa baguette cet été, sinon il ne lui poserait pas la question, les baguettes de tous les nés moldus étant confisquées et remises en vente pour celles en meilleur état. Il aurait dû se douter que lors de l’interrogatoire, de la torture qu’elle avait subi de la baguette de Voldemort, elle ne l’avait pas dit, elle ne le lui dirait pas plus à lui. Un petit déjeuner et une journée de cours ne valaient pas une baguette magique. Sa dignité avait le dessus. Et sa baguette était un symbole de sa dignité. Elle ne prit pas en compte le fait que ce genre de paroles pouvaient faire mal, parfois. Les mots étaient souvent plus douloureux que des blessures physiques. Car les blessures invisibles étaient celles que l’on ne pouvait refermer le plus souvent. Après, quant à savoir si cela blessait Malefoy ou lui faisait une belle jambe, elle n’en savait rien puisqu’il ne laissait rien paraître sur son visage ou dans ses yeux. Pourtant, peut-être que de montrer s’il avait été touché par ses paroles aurait pu la faire changer d’avis, peut-être. Hermione le fixa des yeux un moment, d’un regard fière, sauvage et farouche qui témoignaient de sa volonté et de tout ce qu’elle avait subi depuis cet été. Oh ça non, il ne lui enlèverait pas ce qu’il lui restait. Et puis il l’énervait à rester calme comme ça ! Un vrai masque, mais zut à la fin ! Un masque, ça s’enlevait ! Il ne pouvait pas se laisser un peu respirer ? ! Hermione pourrait peut-être lui faire confiance le jour où il serait lui-même devant elle ! Comment faire confiance à un masque qui cache tout ce que l’on ressent ? ! Toutes les pensées de la jeunes filles étaient traduites par le regarda qu’elle lançait à Malefoy. Sa nouvelle attitude la plongeait en pleine confusion, l’énervait tout comme l’adoucissait, mais le tout était frustrant ! Oui, c’était frustrant de ne pas savoir à qui on avait vraiment affaire ! Lorsque l’on se cachait derrière un masque, c’est que l’on était capable mentir facilement, et il voulait qu’Hermione le croit quand il disait que c’était pour son bien qu’il voulait savoir où était sa baguette ? Hermione , sous le coup de l’énervement, en oublia qui elle était, où elle était, le statut qu’on lui accordait, les obligations qu’elle avait. Elle se tourna vers la porte, et commença à avancer à pas rapide et volontaires, lorsque tout à coup...

(129 lignes, reccord battu ^^ Razz

)

Ne s'attendant pas du tout à cette réaction, le jeune homme fut stupéfait de la voir réagir de cette manière. Quelle mouche la piquait pour qu'elle soit comme ça? C'était pour elle qui le demandait non d'un oiseau. Lorsqu'il vit qu'elle se dirigeait vers la porte, le jeune homme reprit ses esprits et il se leva d'un bond contournant son lit pour aller lui attraper le poignet avant qu'elle ne fasse une terrible erreur. Elle ne pouvait déjà pas partir sans lui puisqu'elle était censée être son esclave, mais en plus, si elle partait comme ça, on se demanderait ce qu'il s'est passé dans le dortoir des serpentard. Et là, la couverture serait fichue a moins que les autres ne soient vraiment stupides mais bon, fallait pas espérer n'importe quoi. Il ne comprenait pas pourquoi elle se braquait comme ça. Lorsqu'il croisa son regard, il lui relâcha le poignet une fois qu'il fut sur qu'elle ne partirait pas. D'un regard, il essaya de lui faire comprendre son geste. Avec elle, ce n'était pas évident puisqu'ils n'avaient jamais fait ça, d'ailleurs, Blaise était le seul à le comprendre par un seul regard. Si seulement son ami était là en ce moment.. non, ça n'avait rien avoir. C'était à lui de lui répondre et de lui expliquer. Au lieu de lui poser des questions, elle avait retrouvé la lionne fier et sauvage qui était en elle et s'était brusquement éloigné. Peut être qu'elle n'avait rien compris dans ses intentions. De toute façon, elle venait de lui dire clairement qu'elle ne lui faisait toujours pas confiance. étonnant? Non, pas vraiment, c'était évident qu'on ne pouvait faire confiance après quelques dizaines de minutes.. De plus, pour le peu de paroles échangés. Oui bien sur, les regards voulaient tout dire, ils essayaient chacun de leur côté de découvrir des facettes de l'autre personne, assise en face d'eux, mais il y avait aussi autre chose. Des tonnes de questions se reflétait dans les yeux, le problème, on ne peut pas déchiffrer les problèmes comme ça. Il fallait les mettre en avant et pouvoir s'expliquer dessus. Mais faire ça comme ça n'était pas possible, parce qu'ils n'avaient pas encore confiance l'un dans l'autre. Pour Drago, il était évident qu'il pouvait lui faire confiance, puisqu'elle avait beau ne pas le savoir, le Serpentard était de son côté. La confiance.. Une relation se base sur la confiance, et pour pouvoir parler librement avec elle, il fallait qu'elle lui fasse confiance, mais comment? En montrant son vrai visage? Il ne pouvait pas le faire sur commande, trop de réflexe et d'habitude dans la tête. Et puis, c'était un peu trop demandé à son gout. Drago resta debout face à elle repensant à sa première question. Pourquoi faisait-il ça pour elle? Ce n'était pas si évident que ça? A quoi bon devoir l'expliquer... Si il était obligé, sinon jamais elle ne lui ferait confiance et elle se brusquerait dès qu'il lui demanderait quelque chose, et ce n'était pas de cette manière qu'ils pourraient avancer tout les deux, enfin tout les trois, voir plus si Blaise réussissait de son côte. Personne ne devait être au courant pour l'instant, il fallait agir dans l'ombre, mais toutes aides était la bienvenue.. Seulement, voilà, il fallait que la gryffondor lui fasse confiance, et ça, c'était pas gagné. Il passa une main sur son visage, comme si il enlevait un masque invisible et resta face à elle sans bouger. Son visage exprimait la lassitude, de l'angoisse mais aussi un sentiment d'espoir, et un petit air fier et hautain. Il pouvait retirer son masque, mais ses traits là ne pouvaient disparaitre comme ça, après tout, il était avant tout un Malefoy. Il respira doucement et reprit une bouffée d'air, sachant qu'il n'avait pas le choix. Pour gagner la confiance, il fallait laisser tomber son masque, se révéler au grand jour, et dire aussi le pourquoi de ses actions. Il ne pouvait plus reculer. Bien qu'il aurait voulu le faire plus tard, c'était impossible, sinon tout serait fichu et jamais il n'aurait d'autre occasion.

-écoute Granger.. depuis la première année, j'ai été obligée de te haïr à cause de ton sang et des idées de mon père..Le mal peut être éviter aujourd'hui, puisque personne ne sait ce qu'il se passe à l'intérieur, tout le monde est surveillé, même moi, même les professeurs. Cependant, je cherche un soutien, je cherche une aide, et tu es cet aide. Je peux t'aider, tout comme tu le peux même si tu n'en es pas consciente. Je t'expliquerais tout plus tard, je te le promet.

Pourquoi c'était avec elle qu'il faisait ça? Pour la simple et bonne raison qu'en six ans, il lui avait fait assez de mal. Surtout que pour lui, c'était normal à l'époque de la traiter comme il le faisait. Il agissait sous les ordres de son père, étant sur que c'était la bonne marche à suivre. Mais lorsqu'on à 11 ans et qu'on a passé notre enfance à suivre les idées de son père, c'était évident que c'était la chose à faire. Renier les nés de moldus, les sang de bourbes comme son père adorait les appelés. A la longue, Drago n'avait plus réfléchit et puis, à 11 ans.. on ne voit pas forcément le mal que l'on fait autour de sois en prononçant ses mots. Bien sur en grandissant, on prends consciences de ses actes et ses paroles, mais pour lui, c'était la voie de son père la meilleure, au diable toutes autres choses inutiles. Après tout, pourquoi réfléchir alors qu'il ne faisait que suivre les paroles de son père? Pour lui tout cela était normal, et ce même si il faisait du mal aux autres. Ceux qui ne méritait pas d'être des sorciers devaient payer. Voilà, c'était simplement sous ordre de son père qu'il faisait ça. Il n'avait été qu'un bête pantin qui faisait ce qu'on lui disait.. Obéir à des ordres. Le pire c'est qu'il ne comprenait pas pourquoi il était obligé de faire ça, mais lorsqu'il posait la question à son père, c'était des punitions qu'il recevait. Simplement parce qu'il n'avait pas a savoir, ou bien parce qu'il lui avait déjà expliqué. Oui, les sang de bourbe était des voleurs de savoir, des êtres sans importance qui cherchaient à se faire remarquer. Des fois, le jeune homme se demandait si son père était fou, mais il n'avait jamais osé le dire à haute voix,de peur de se prendre d'autres punitions, plus atroces que les précédentes. Il continua à regarder la jeune fille en face de lui et soupira. Il aurait du prendre conscience de toute cela beaucoup plus tôt, il aurait du se rendre compte que tout ce que lui racontait son père n'était que des idioties, mais quand on a eu un bourrage d'idées de ce genre dans le crâne, difficile à l'enlever non? Et puis, c'était tout une éducation qu'il avait reçue, et une éducation ne peux être balayée d'un claquement de doigt, surtout qu'une éducation était la même chose que des traditions. Combien de fois il s'était retrouvé face à leur arbre généalogique? Rien que des sang pur, rien que des sorciers puissant au sang pur. Donc, les sang de bourbes n'était que des ombres à bannir du tableau charmant peint devant lui. Il se devait de respecter cette tradition, et pour la respecter, il devait haïr les personnes comme Granger, haïr comme son père le faisait. Mais tout ceci n'était que mascarade et tout le monde le savait. Il aurait pu changer et se rebeller, mais il n'était pas assez courageux pour ça, il était à serpentard, pas à gryffondor. Il savait par après, grandissant, écoutant les dire, il savait que ce qu'il faisait était mal, mais comment changer ce qu'on nous a appris depuis tout petit? Comment essayer de faire comprendre à son père ce que lui avait compris? Son père devait savoir que tout ça était mal, et il ne faisait rien pour changer, Drago était bien trop faible pour se mesurer à son père à cette époque. Au final, tout ce qui arrivait en ce moment aurait du être normal, et il aurait du être fier des tâches qu'on lui demandaient. D'apprendre aux apprentis mangemort ce qu'il savait, montrer que le mal et les forces obscures étaient la meilleures choses. Mais le problème était autre. Il se mentait à lui même, il le savait parfaitement.

A présent, il ne pouvait plus se le cacher. Tout ce qu'il avait fait lui revenait au visage et c'était sans compter que même si il aimait le pouvoir et son poste présent, il n'aimait pas cette situation. Les cours n'avait repris que depuis quelques semaines, mais il ne pouvait assister à l'esclavage et toutes les choses abominables qui se passaient au château sans pouvoir réagir. Les conversations avec Blaise en témoignait. Tout ce qu'il se passait pour l'instant était vraiment trop horrible pour rester sans bouger. Au début, il avait eu peur, peur de ce qu'il se passait, et peur de savoir que rien ne changerait tant que Potter, son ennemi de toujours, ne refasse surface. Il devait y avoir un moyen pour changer les choses, c'était ce qu'il s'était dit. Et aujourd'hui, il savait ce qu'il devait faire. Avec Blaise, ils avaient pris la décision de bouger et d'agir selon les conséquences. Beaucoup de choses étaient en jeu et les risques étaient immenses, mais si ils voulaient avoir une chance de vivre normalement, avec une femme qu'on aime dans une maison tranquille, il fallait se battre pour la bonne cause. Ainsi en avant décidé les deux jeunes serpentards. C'étaient à eux de faire quelque chose à présent, on ne pouvait pas compter sur Potter pour l'instant puisqu'aucun moyen de le contacter n'existait alors au lieu d'attendre sagement, ils avaient décidé de passer à l'attaque dans l'ombre. En tout cas, il fallait débuter doucement sans se faire prendre, et pour ça, Drago avait besoin d'aide, et pas de n'importe qui. On avait toujours dit de lui qu'il était un bon élève, mais mettez deux bons élèves ensembles, et vous obtiendrez des étincelles. C'était ce que le Serpentard c'était dit. Bien sur, en agissant de la sorte, c'était renié son passé, renié ses parents, sa famille, renié ce qu'il avait toujours été, renié ses principes anciens. Il n'était pas même pas sur du futur qu'on lui réservait, mais au moins, il aurait régler les choses à sa manière et si il devait mourir alors ce serait avec fierté, en ayant changé d'idées.Tanpis si le destin avait décidé de changer les choses pour lui, après tout, on peut être gagnant à tout les coups. Il suffisait de revenir en arrière et de voir les matchs de quidditch, jamais il n'en avait gagné face à Potter, alors que Malefoy avait tout pour réussir.. Malgré tout, c'était suffisant pour prouver que même avec la volonté, on ne pouvait avoir tout et il fallait vivre avec. Le jeune homme Malefoy se rendit compte que pendant son temps de réflexion, il n'avait cessé de la fixer, et même si ces yeux avaient été légèrement dans le vide pendant un court instant, il avait l'impression qu'une heure entière s'était écoulée. Il fit une petite moue dubitative et se détourna d'elle pour retourner vers le bureau. Il chercha dans son tiroir l'objet qu'il avait cherché plus tôt et le posa sur le bureau, à la vue de ceux qui étaient présent dans la pièce, autrement dit, lui et Granger. Elle voulait avoir confiance en lui? Très bien, il allait jouer carte sur table, et toutes les questions qu'elle lui poserait, il répondrait sans hésitation. Même si il était réticent à cette idée, il ne pouvait pas vraiment dire qu'il avait le choix. De plus elle aussi devait être pour la libération, surtout dans son état. En y repensant.. il fallait que tout les esclaves se rebelles, mais aucun n'était assez courageux pour le faire, à part Granger bien sur. Le problème, c'était récupérer les baguettes ou s'en fournirent d'autres, ça c'était le plus dur. Et en plus, gagner la confiance des autres. Drago espérait de tout son coeur que du côté de Blaise tout aille bien, parce que sinon, ils n'avanceraient jamais assez vite.. Il fallait essayer de faire tourner les choses a leur avantage et au plus vite, sinon qui sait ce qu'il pourrait se passer de plus atroces?

La phrase de la jeune fille lui revint en pleine figure à son tour. Elle n'avait pas été tendre en lui disant ça avec force. Il fallait dire que la franchise était son fort chez elle, mais elle l'avait blessé d'une certaine manière."Tu veux la vérité ? la vérité c’est que je ne te fais pas confiance et que je ne te le dirai pas, Malefoy." Ces paroles résonnaient en lui, se répercutant sans cesse contre des murs dans sa tête. La vérité blesse assez souvent, et ce fut le cas. Il avait essayé de lui montrer peu à peu qui il était. N'était-ce pas ça de la franchise? C'était aussi pour lui montrer qui il était vraiment. Il ne pouvait pas se mettre à faire le pitre ou tout dévoiler comme ça, sans délicatesse. Non seulement ce serait dur pour lui, mais aussi pour elle à recevoir tout ça d'un coup. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi elle ne voulait pas lui dire ou se trouve sa baguette. Après tout, elle n'avait rien à perdre, au contraire, tout à gagner. A moins qu'elle sache quelque chose qu'il ne savait pas? Non, c'était absurde.. Drago était mis au courant régulièrement des faits à Poudlard.. Alors pourquoi une telle réaction? En plus, il avait bien insisté que c'était pour elle qu'il lui avait demandé, pourquoi d'autre sinon? Lui avait déjà sa baguette, c'était donc pas pour lui, et puis, que pourrait-il faire avec deux baguettes, c'était bien inutile..Enfin, un peu de bon sens Granger, pourquoi demanderait-il la baguette de la jeune fille? Pour la lui rendre mais il faut croire qu'elle cachait vraiment quelque chose. Le jeune homme se tourna à nouveau vers elle, délaissant le miroir à double sens et s'assit sur son lit, en tailleur, à la tête, comme peu de temps avant. Mais comment lui tirez les vers du nez? Non, le tout était de faire en sorte qu'elle ait confiance en lui, mais il ne fallait pas trop tarder non plus. Il n'avait pas que ça a faire. Bon, d'abord être sympa avec elle et se montrer compréhensif. C'était ça avec toute les filles de toute façon. Pour le reste, il fallait qu'il ... ah oui, peut être des excuses aussi. Mouais, mais bon, il détestait s'excuser. Mais bon, si ça pouvait aider à faire avancer les choses.. autant le faire. Au revoir sa dignité. De toute façon il avait déjà tout perdu, enfin, il perdra tout au moment ou sa mission aura réussit. Tout le monde dirait qu'il était un mangemort, que c'était lui le chef de l'armée. Si ça tombe, il serait en prison lorsque tout serait fini...Mais bon, même en sachant cela, il devait aller de l'avant et aider à faire changer le monde. Un monde ou tout est noir n'est pas amusant, et ne le sera pas non plus pour les futurs générations. Et oui, bien qu'il n'aimait pas penser au futur pour diverses raisons, en ce jour il se l'accordait. Avant, tout était rempli d'angoisse, de suspens ne sachant pas comment tout allait se finir, et aujourd'hui, il le savait.

Si personne ne savait rien, le ciel resterait sombre jusqu'à la fin de sa vie. Aujourd'hui il pouvait s'autoriser à penser au futur et se rendre compte de l'erreur qu'il ferait si il ne bougeait pas. Drago avait l'impression de porter tout sur ses épaules et pour une fois, il se mit à plaindre Potter. C'était ça alors qu'il ressentait. Il savait qu'il était le seul à pouvoir détruire le mage noir.. et tout pesait sur ses épaules. Comment il savait tout ça? Mais simplement parce qu'il avait été mis au courant par les sbires, on lui avait posé des questions et au fur et à mesure, on lui avait expliquer ce qu'il se passait. Aujourd'hui, il avait l'impression d'être le remplaçant de Potter, c'était sur lui que tout le monde comptait, bien que personne ne sache les véritables intentions du serpentard. évidemment, sinon tout tomberait à l'eau si tout le monde était au courant, et sa couverture serait vouée à l'échec. Il soupira et décontracta son visage, se rendant compte que ses traits étaient tirés du à sa réflexion. Il tourna la tête vers Granger et lui dit calmement sachant très bien qu'il devrait passer tôt ou tard par là, et le plus tôt était mieux. Comme ça, le moment le plus dur serait passé.

-Je m'excuse Granger.. pour tout ce que je t'ai fait subir. Mais il faut que tu me fasses confiance. Je ne peux pas encore tout te dire pour l'instant, parce qu'on peut être découvert à tout moment. Si je te demande ou se trouve ta baguette, c'est uniquement pour te la rendre. Tu es une sorcière puissante, tout comme je le suis. Si je te la rends, tu pourras continuer à t'entrainer sans perdre la main, et le jour ou on aura besoin de toi, tu seras prête. C'est uniquement dans on intérêt de me dire ou elle se trouve..Mais personne.. personne ne doit le savoir.

Drago grimaça légèrement, rien que le fait de s'excuser en soi était un énorme effort fourni. Le problème, c'est qu'il savait qu'il n'avait pas eu le choix. Maintenant, elle pouvait encore refuser ses excuses, sous prétexte que ce n'est pas suffisant pour pardonner et faire confiance. De toute façon, il ne lui demandait pas de le pardonner. Chaque personne doit être capable de pardonner, mais pour l'instant, tout ce qu'il cherchait, c'était qu'elle lui fasse confiance. Si elle savait que ses intentions était bonne, le serpentard en revanche avait une confiance aveugle en la gryffondor. ça pouvait paraitre bizarre de penser ça, mais c'était vrai. Dans l'histoire, elle n'avait rien à perdre, mais tout à gagner. Elle est au bas de l'échelle et remonter doit lui faire le plus grand bien. Autrement dit, elle n'avait rien à gagner en allant vendre la mèche, et dire à tout le monde ce que Drago comptait faire. De toute façon, pour l'instant il ne lui avait rien dévoilé, hormis le fait qu'il voulait qu'elle continue à s'entrainer, et c'est pourquoi il voulait qu'elle vienne avec lui en cours. De cette manière, elle saurait quels sorts seraient utiliser dans une bataille éventuelle et peut être qu'elle pourrait mettre ses connaissances à profit. De plus, si Drago voulait aller à la bibliothèque, elle pourrait l'aider et continuer à apprendre. Le jeune Malefoy espérait de tout cœur qu'elle comprenne par elle même parce qu'il n'avait pas l'intention de lui faire tout un discourt sur le pourquoi du comment. De plus, il commençait à en avoir marre de ce mot. Pourquoi..Bah oui, pourquoi une telle réaction? Pourquoi tant de choses cachées? Pourquoi un tel regard? Trop de pourquoi. A croire que si ça continuait, il s'arrangerait pour bannir ce mot de son vocabulaire. Il secoua légèrement la tête comme si ça pouvait l'aider à chasser ce mot puis il respira profondément et se tourna de nouveau vers Granger, toujours assis sur le lit. Il ne restait plus que sa décision pour pouvoir lui expliquer en bref ce qu'il comptait faire, ou le début du déroulement. Lui dire aussi que seul Blaise était au courant de tout et que de son côté, il essayait de faire pareil avec celle qui lui servait d'esclave. Son regard était plus qu'explicite, il attendait une réponse. Et si ses excuses ne suffisait pas, ce sera à lui de dévoiler sa vie au grand jour, lui faire comprendre les traditions de sa familles, l'éducation reçue.. Tout ne s'efface pas comme ça. Seulement, elle devait penser comme tout les autres qu'il était un fils à papa, pourri gâté jusqu'à l'os mais ils étaient loin de se douter de la vérité, loin de connaitre sa vie.Seul Blaise le comprenait, il était le seul à le connaitre vraiment. D'un côté, ils se comprenaient mutuellement d'un simple regard. C'était plus que des amis, mais plutôt des frères. La seule chose qu'il espérait à présent, c'était que la jeune fille se rende compte qu'il n'y a pas de bluff que tout est sincère, qu'il met sa vie en jeu, qu'il veut changer les choses. Etait-ce trop demander de réfléchir un peu et de penser à tout ça? Elle qui était considérée comme une miss-je-sais-tout.. Elle ne brillait pas d'intelligence en ce moment, ni de réflexion ou de logique. C'était peut être mal de penser ça, mais si elle ne comprenait pas, alors tout ce que Drago pensait d'elle n'était que fumée. Il craqua ses doigts d'un geste impatient, son visage plus que sérieux, les sourcils froncés. Elle était toujours debout là ou il l'avait laissé mais son visage n'était pas de marbre. Etait-elle en train de peser le pour et le contre? Elle devait sans doute réfléchir à ce qu'il venait de dire. Après tout, ce n'était pas tout les jours que son ennemi se dévoilaient et présentait des excuses.. Elle devait être choquée ou bouleversée.. un truc du genre. Seulement, elle aussi portait son masque en ce moment. Et il n'arrivait pas très bien à voir ce qu'il se passait dans ses yeux. C'est comme si la vision était brouillée. Il soupira doucement et décontracta ses muscles bougeant un peu les épaules pour se détendre.

Hermione sentit qu’on l’attrapait par le poignet. Dans son élan, son bras fut tiré et elle en ressentit une légère douleur, mais cela n’était pas le plus important. Sa marche s’arrêta aussitôt, et elle se tourna vers Malefoy d’un air farouche. Allons bon, qu’allait-il lui dire encore ? De ne pas partir parce que c’était lui qui commandait ici ? Qu’il voulait savoir où était sa baguette et qu’elle finirait par le lui dire ? Hermione lui lançait un regard noir, tandis que lui cherchait sûrement à savoir s’il pouvait la lâcher sans qu’elle ne parte. Bien. Elle l’écouterait et ne partirait pas. Mais rien ne l’obligeait à parler. Oh que non. Malefoy la lâcha alors et elle prit une position droite et arrogante comme jamais, bien qu’elle dût se frotter le poignet car mine de rien, Malefoy avait de la force. Elle tourna les yeux vers les siens, le regardant d’un air noir... mais contre toute attente, ses yeux à lui semblaient pour une fois exprimer quelque chose... comme une justification, mais cela était dur à déchiffrer. Hermione fronça alors les sourcils, non en signe d’énervement, mais d’incompréhension. Que se passait-il ? Hermione eut alors l’impression que Malefoy laissait en partie tomber le masque. Premier signe, il laissait son visage exprimait ce qu’il ressentait. Certes, son air froid et hautain persistait, mais il semblait déjà faire un effort colossal pour montrer sa lassitude. Hermione vit même un soupçon d’angoisse qui la fit haussa un sourcil. Malefoy, angoissé ? Elle en avait le souffle coupé. Ca, s’était radical comme changement ! Elle n’en attendait pas tant d’un coup. Elle se décontracta un peu en voyant qu’il faisait un effort pour arrêter de se cacher derrière son masque. Il semblait avoir comprit que ce masque rendait toute compréhension et toute confiance mutuelle impossible. Hermione lui fut presque reconnaissante d’arrêter de se cacher. Il lui expliqua alors ses intentions, et Hermione crut en premier lieu à une blague. Waouh, dans le genre choc, c’était du grand art. « je cherche un soutien, je cherche une aide, et tu es cet aide. Je peux t'aider, tout comme tu le peux même si tu n'en es pas consciente » disait-il. Quoi de plus étonnant qu’un Malefoy avouant qu’il avait besoin d’aide ? Surtout à Hermione, son esclave, dans les textes du moins. La jeune fille ne put cacher son étonnement cette fois. Le pire, c’est que ça paraissait vraiment sincère de sa part. Elle voyait mal un Malefoy aller jusqu’à demander de l’aide en dépit de sa fierté pour plaisanter, de toute manière. Aussi, son instinct lui dit qu’elle pouvait le croire sur le coup. Et une main tendue était toujours bonne à prendre dans les moments où chacun doutait les uns des autres. Il vint alors à l’esprit d’Hermione la possibilité que Malefoy cache derrière son masque un passé pas aussi rose que l’on ne pourrait l’imaginer. Remarque, avec un père comme le sien... ce serait pas si étonnant. Drago avait réussi à calmer la fougue d’Hermione, qui à présent l’observait attentivement. Elle décida de faire confiance à son instinct, en tout premier lieu. Et ce même instinct lui disait de faire confiance à Drago. Il n’aurait pas enlevé son masque de froideur s’il n’avait pas vraiment besoin d’elle, s’il n’était pas sincère.

-"Je... je te crois, Malefoy. Mais comment pourrai-je t’aider ? Je ne suis même plus sensée avoir droit à une baguette..." demanda-t-elle, avant de se rendre compte qu’elle avait presque avoué ainsi qu’elle savait où était sa baguette et pire, s’il comprenait bien, qu’elle l’avait sur elle...

*Ah, ba bravo Hermione ! C’est malin ! Dis lui aussi que Harry chasse les Horcruxe pendant que tu y es !* se gronda-t-elle mentalement.

Bon, ce n’était pas si grave de toute façon il voulait l’aider non ? Et il attendait son aide en retour ? Elle aurait donc besoin d’une baguette en toute logique. Ce devait être pour ça qu’il lui avait demandé où se trouvait sa baguette en fin de compte. Hermione se sentit alors un peu ridicule devant sa réaction. C’était un peu disproportionné tout compte fait. Mais il fallait comprendre qu’elle soit sans arrêt sur le qui-vive et les nerfs à vif. Ce n’était pas facile d’avoir si peu de droit qu’il fallait tout faire en cachette. Non, c’était loin d’être simple pour elle, malgré son air détachée et fière. Il n’empêche qu’elle avait été un peu dure dans ses paroles. Mais comment aurait-elle pu deviner aussi ? Oui, il lui avait dit que c’était pour elle qu’il lui demandait où était sa baguette, mais le mensonge n’était pas exclu non ? Mais maintenant qu’il avait été honnête, Hermione pouvait plus facilement lui faire confiance. C’était fou ce que pouvait faire un peu d’honnêteté. Sans s’y attendre le moins du monde, Hermione avait trouvé un allié inattendu. Qui aurait pu soupçonner Drago Malefoy d’être contre les idées de son père et de Voldemort, lui qui les cirait toujours haut et fort ? Hermione se souvint des conflits qu’ils avaient eu. Quand en deuxième année, il l’avait insultée de sang-de-bourbe pour la première fois Avec Harry et Ron, ce simple fait l’avaient rendu suspect d’avoir ouvert la chambre des secrets, même si finalement, ce n’était pas lui. Malefoy n’avait d’ailleurs jamais su que Harry et Ron avaient pris la place de Crabbe et Goyle l’espace d’une heure, en lui soutirant des informations. Hermione se demanda quelle tête il pourrait faire en l’apprenant, mais là n’était pas la question. Un autre souvenir lui revint en mémoire. C’était en troisième année, souvenir qui devait être cuisant pour la fierté de Drago. Alors que Buck allait être mis à mort, et que Hagrid était désespéré, Malefoy avait fait l’erreur de se moquer d’Hagrid devant une Hermione surmenée et à ne pas énerver. Il avait alors reçu une gifle magistrale. Il y avait aussi le moment où Malefoy s’était retrouvé transformé en fouine par le faux Fol Œil après avoir essayer de lancer un sortilège dans le dos d’Harry. Il s’en étaient passé des choses décidément, sans compter les sempiternels incidents dans le Poudlard Express. Et ils étaient là, à discuter. Alors que tout n’était que désolation, que tout était noir, les deux ennemie essayaient de se faire confiance. Alors que tout allaient mal, peut-être qu’ils pourraient faire quelque chose pour changer les choses en attendant Harry. Quelle ironie, alors que le mal régnait, c’était son ennemi qui lui tendait la main, c’était avec lui qu’elle devrait se battre, ses amis étant trop loin... Même si, le jour venu, Hermione savait qu’eux aussi se joindraient à Harry pour se battre. Hermione n’avait pas cessé d’observer Malefoy pendant toutes ses réflexions, tandis que lui-même était dans ses pensées. Il semblait en pleine réflexion et mener un dur combat à l’intérieur de lui-même. Hermione, elle, ne faisait pas un geste, et l’observait silencieusement.

Lorsque Malefoy reprit la parole, Hermione ouvrit de grands yeux et éprouva comme un pincement au cœur. Malefoy s’excusait ? ! Drago Malefoy s’excusait devant elle, Hermione Granger, son ennemie depuis toujours, et son esclave depuis quelques semaines ! Pas étonnant qu’il voulait que ça reste secret. Pour qu’il en arrive à ce point à mettre sa fierté de côté, c’est qu’il n’avait pas d’autre choix. Soit... dans ce cas, ne pouvait-elle pas lui faire confiance ? Du moins, un tout petit peu, en attendant de le connaître un peu plus ? Mais bon, des excuses, c’était un peu facile après tant d’années d’insultes... Quoique, pour lui, ça n’avait pas dû être si simple, voire pas du tout. Hermione se pinça les lèvres, tandis que ses yeux exprimaient le doute en elle. Difficile... lui faire confiance ou non ? Là était la question la plus importante. Tiens, ce n’était pas un pourquoi pour une fois. Il voulait lui rendre sa baguette... encore quelque chose d’ironique, puisqu’elle l’avait déjà récupérée. Allait-elle lui dire la vérité ? Pourquoi pas... après tout, elle avait été très dure dans ses paroles, et lui, en contrepartie, lui faisait des excuses. Les rôles étaient un peu inversés sur le moment, mais c’est vrai que lui aussi avait été assez terrible les années précédentes et il gagnait côté mesquineries et méchancetés lancées. Vérité ? Confiance ? Qu’ils étaient beaux ces mots, et pourtant, ils apportaient toujours doute et questions. Ils n’étaient pas simples. Elle était comme pétrifiée, l’observant d’un regard qui n’était plus dur, mais qui exprimait quelque chose d’indéchiffrable... Un mélange de surprise, d’espoir, de doute, de tout, en fait, sauf de haine. Non, elle ne pouvait pas haïr Malefoy alors qu’il venait de lui montrer une partie de son vrai visage, alors qu’il venait de faire de sincères excuses. Du moins, Hermione était persuadée de leur sincérité. Inutile de lui demander pourquoi, elle faisait confiance en son instinct, qui ne l’avait presque jamais trompée jusque là. Elle prit une profonde respiration. Elle voyait bien dans son regard que Malefoy attendait une réponse. Elle baissa les yeux, troublée. C’était le moment de faire un choix . Le passé, alors refuserait ses excuses et de lui répondre, ou le présent, dans ce cas elle prenait le risque de faire confiance à son ennemi de toujours, et même de se faire tuer si tout cela n’était qu’une ruse pour savoir où était sa baguette. Mais choisir de faire confiance à Malefoy pouvait aussi lui donner plus de foi en l’avenir. Elle ne lutterait pas seule. Le dicton disait, mieux vaut être seul que mal accompagné, mais était-elle mal accompagnée avec Malefoy ? Comment pouvait-elle le savoir ? En un petit déjeuné, il avait détruit l’image qu’elle avait de lui, qu’il lui avait donnée. Hermione releva alors les yeux vers Malefoy, on pouvait de nouveau y lire de la volonté, ainsi que son bouleversement. Qui ne serait pas bouleversé dans une telle situation ? En faisant un tel choix ? Elle serrait le point. On aurait pu croire qu’elle allait encore s’énerver ou se mettre à crier. Mais ce fut d’une voix calme qu’elle prit la parole.

-"Tant pis si je risque de le regretter, de toute façon, qui n’est pas en danger ici ? " commença-t-elle plus pour elle que pour Malefoy.

Hermione prit une profonde inspiration, et le regardant de nouveau dans les yeux, sa voix fut décidée et on pouvait y lire un soupçon de douceur alors qu’elle donna sa réponse.

-"Je... c’est d’accord, Malefoy. Je prends le risque de te faire confiance. J’ose espérer que tu m’expliqueras tout en temps voulu." Dit-elle, après quoi elle reprit une grande inspiration, pour se donner du courage avant de reprendre. "Pour ma baguette... c’est moi qui l’ai. elle est très bien cachée, ne t’en fais pas. J’ai réussi à la récupérer le soir même de la rentrée."

Les dés étaient jetés. Elle n’avait pas de Retourneur de Temps pour revenir en arrière, et elle avait prit un gros risque. Tout de même, elle avait été forte pour cacher sa baguette, garder le secret sous le torture, la récupérer sans être repérée, et la garder tout en s’entraînant tout ce temps. Et là, suivant son instinct, elle mettait tous ses efforts en péril. Mais elle était certaine d’avoir pris la bonne décision. Elle ne savait pas si Malefoy était du genre à tenir ses promesses, mais il avait promis que ça resterait secret. En disant qu’elle était d’accord, elle avait aussi dit qu’elle garderait le secret. Elle avait le sentiment que pour quelqu’un de fier comme un Malefoy, les promesses étaient des choses importantes que l’on se devait de tenir. Hermione attendit alors avec appréhension la réaction de Malefoy. S’il lui avait menti, il serait fou de rage ou aurait un sourire narquois, sinon, peut-être serait-il soulagé, impressionné, comment Hermione pouvait le savoir ? Elle ne savait rien du nouveau Malefoy. Le temps d’attente de la réponse de Malefoy lui sembla comme une lente agonie. Chaque seconde un coup de couteau supplémentaire. C’était le moment de vérité. Et Hermione jouait gros, très gros.

Drago continuait de la regarder, sans dévier le regard cette fois. Il attendait une réponse, mais il attendait aussi une réaction. Pour la première fois de sa vie, il venait de se dévoiler devant une personne autre que sa mère ou Blaise. Et pour la première fois, il avait peur de la réaction qui allait venir. C'était tout nouveau, comme pour elle sans doute, mais Drago avait beau rester droit assis sur son lit, il n'empêchait qu'il avait assez peur de la réaction. Seulement, il n'avait pas le choix, et il le savait. Il avait dit clairement ce qu'il voulait faire. Il regretta de l'avoir attrapé par le poignet car elle se le massait doucement, ce qui prouvait qu'il lui avait fait mal alors qu'il y a peu, il lui avait fait comprendre que la violence gratuite ce n'était pas son genre. Voilà qu'il faisait mal sans le vouloir.. Bravo Drago. S'apercevant qu'il n'arrêtait pas de se tortiller les doigts, il croisa les bras sur son torse et appuya son dos contre la pierre froide derrière lui. Il devait tenir en place, Granger n'avait aucun mal à le faire, en fait.. en regardant mieux, ce n'était pas étonnant. Le jeune homme haussa les sourcils et fut stupéfait de la voir dans un tel état. Elle était incapable de bouger, le souffle coupé. Il savait que ça devait lui faire un choc de le voir comme ça, mais pas autant qu'il l'avait imaginer. Peut être qu'elle ne le croyait toujours pas en fin de compte, alors tout était perdu avec elle.. autant tourner la page et chercher quelqu'un d'autre sur qui compter, mais si elle refusait, qui pourrait bien accepter? Impossible, elle ne pouvait quand même pas refuser, si? Alors c'est qu'elle voulait faire à sa manière, mais sans personne pour l'aider, comment voulait-elle faire quoi que ce soit? Non, c'était une chose perdue d'avance. Il savait que ce serait dur pour elle d'accepter le fait qu'elle ne connaisse pas Malefoy, dur qu'elle ne voit qu'une solution, dur de savoir que cette solution est de s'associer avec son ennemi de toujours, mais lorsqu'on s'associe, on n'est plus vraiment ennemi, si? De toute façon, il était encore trop tôt pour dire quoi que ce soit, elle tardait dans sa réponse, il fallait qu'elle reprenne le contrôle d'elle pour pouvoir lui répondre, mais un combat intérieur avait l'air de faire rage.. Que cachait-elle? Il devait lui mettre la pression à la regarder comme ça. Il jugea utile de détourner le regard pour aller le fixer sur le lit d'en face. N'empêche, en ce jour, il n'avait jamais été aussi angoissé de sa vie.. C'était sans doute la première fois qu'un avis d'une personne était si importante.. Cet avis allait décider beaucoup de chose. Drago se surprit à penser au futur si jamais ils réussissaient à retourner les choses. Si Voldemort n'était plus, Drago se voyait dans une maison paisible, avec un ciel d'été, des enfants courant dans le jardin à essayer de s'attraper.. Oui, ça pourrait vraiment être bien. La question de Blaise avait beaucoup d'importance en fin de compte. Et le mariage? Sans Voldemort, plus de mariage arrangé.. Et Drago pourrait décider de lui même. Plus de père sur le dos, et peut être qu'il pourrait reprendre sa vie normalement, enfin, normalement, c'était beaucoup dire. Il devrait changer toute sa vie.. Non, il devait arrêter de penser à ce genre de chose, si ça tombe, ce serait tout autre, il irait en prison, ou serait obligé de faire des travaux forcés.. Non, maintenant il était majeur et tout à fait conscient de ses actes. Comment ne pas stresser à cette idée? Même en se battant il devrait sans doute finir en prison.. Il secoua doucement la tête d'un air triste. Au moins, les autres auraient une vie meilleur si jamais leur plan réussissait.. Il se mordit la lèvre et s'obligea à regarder Granger. Comme si il avait sut, elle décida enfin à lui donner une réponse. Drago la scruta un moment du regard, assimilant ses paroles et essaya de comprendre quelque chose...Non.. Alors, se pourrait-il qu'elle..Il fronça les sourcils et essaya de lire en elle, par ses yeux. Serait-il possible qu'elle..Au moins elle le croyait mais Drago se sentit obligé de lui demander.

-Attends.. alors..ça veut dire que..tu..

Sans pouvoir continuer sa phrase, il se mit à rire, mais c'était plus un rire nerveux. La phrase qu'elle venait de dire était explicite..Elle n'avait peut être pas fait exprès, mais Drago venait de comprendre le sens de sa phrase.."Je ne suis même plus censée avoir droit à une baguette..." Elle n'était pas censée, certes, mais ça voulait dire qu'elle pouvait l'avoir tout en défiant les règlement. Mais bon, elle avait beau être une élève studieuse, il fallait quand même reconnaitre que ce n'était pas la première fois qu'elle défiait le règlement, surtout en compagnie de Potter et Weasley, alors savoir qu'elle le défiait de nouveau n'était pas incroyable. Ce qui était incroyable, c'était de savoir qu'elle avait sa baguette. Enfin, il n'était pas sur, mais c'était certain qu'elle savait ou elle était. Alors sa réaction de tantôt, c'était parce qu'elle ne voulait pas être découverte? Elle ne voulait pas qu'on lui prenne sa baguette alors que c'était la seule chose qui pouvait lui donner encore un peu d'espoir? Il avait été idiot de ne pas avoir compris plus tôt. Il pensait que c'était pour d'autres raisons qu'elle s'était braquée, mais non, ce n'était parce qu'elle avait sa baguette. Décidément elle aurait toujours quelque chose pour l'étonner. Non, ce n'était pas ça, elle n'avait quand même pas sa baguette? Si? Pour l'instant, il n'arrivait toujours pas à lui poser la question parce qu'il riait nerveusement. Elle devait surement se demander ce qu'il se passait chez le jeune homme, mais c'était plus fort que lui. En plus, un rire nerveux, ça ne se contrôle pas facilement alors ... Mais bon, le point positif dans sa phrase, c'était qu'elle le croyait, donc il y avait une chance qu'elle commence à lui faire confiance. Déjà un bon point de gagner, non? Oui, parce que maintenant, ils allaient pouvoir parler sérieusement de ce qu'ils devraient faire par après, mais ce n'était pas encore pour tout de suite. La confiance devait d'abord réellement s'installer entre eux d'eux. Il fallait qu'elle soit solide et certaine. Sinon, au moindre doute, tout pouvait s'écrouler tel un château de carte et dans ce cas, tout était perdu. Dire que c'était Drago qui jouait les héros en ce moment.. enfin, jouer les héros était beaucoup dire, en plus, il ne serait jamais reconnu comme tel. Tout ça à cause de sa famille, a cause des Malefoy..Tiens en y pensant, il pouvait changer son nom en Black après tout, il n'était pas obligé de prendre le nom de famille de son père...Ah non, encore ce genre de pensée, il devait se l'interdire, penser au futur était idiot de sa part. Tout pouvait arriver, alors autant ne pas se mettre d'idées dans le crâne au risque d'être déçu. Son chemin avait toujours été tracé, c'était facile pour lui, mais à présent, tout était différent, très différent de ce qu'il avait imaginer. Son chemin était toujours tracé, mais il ne servait plus à rien, puisqu'il avait décidé de dévier sa trajectoire. Il avait choisi un autre chemin à un embranchement sans en avoir dit quoi que ce soit avec son père, et oui.. La rébellion avait commencé secrètement depuis quelques temps. il reprit alors son souffle, son rire nerveux ayant disparu.

Il entendit alors le murmure de la jeune fille, ce qui faisait dire qu'il n'y avait pas plus de risques à rester seule que de s'associer avec lui.. Bon, là il était sur, à présent elle lui faisait confiance, mais il fallait renforcer cette confiance. Toutes les années d'injures et coups bas n'étaient certainement pas effacée, mais au moins, elle passait au dessus pour l'instant. Un à un moment ou autre, le sujet reviendrait sur le tapis, et ils seraient obligés de revenir à parler des 6 années pareilles.. Le problème, c'est qu'il devrait raconter une partie de sa vie pour qu'elle puisse le comprendre.. Mais il n'avait pas forcément envie de ressasser son passé et surtout les moments désagréable, mais il serait obligé une fois de plus. Dingue ce qu'un projet pouvait le forcer à dire autant de chose.. Il soupira et manqua de s'étouffer lorsqu'il entendit Granger affirmer que c'était elle qui avait sa baguette. Il tourna la tête vers elle si vite qu'il se fit mal au coup. Il porta une main à l'endroit ou s'était réveillé une douleur avant de lui faire des grands yeux. Elle plaisantait? Non, on ne pouvait pas se permettre de plaisanter sur un sujet pareil. Mais comment avait-elle fait pour avoir sa baguette? Elle avait été surveillée et plus que n'importe qui en plus. Incroyable cette fille. Il voulut prononcer un mot, mais rien ne sortit. En tout cas, il pouvait être en total admiration devant elle, bien sur, il ne le montra pas. Juste de grands yeux pour montrer qu'il était étonné et la bouche légèrement ouverte. Après une nouvelle pareille, on ne peut s'empêcher d'être stupéfait, si? Même si il avait voulu, il n'aurait jamais pu le cacher. Il balbutia quelques paroles incompréhensible puis respira calmement essayant de se reprendre, parce que là, toute dignité était partie en quelques mots. Allez, calme, il respira doucement et ferma les yeux un moment. Comment avait-elle fait pour avoir récupérer sa baguette sans que personne ne le sache, sans que personne ne remarque quoi que ce soit? C'était impossible de pouvoir réussir ça? Et en plus, pendant ces quelques semaines, elles avaient réussit à la cacher sans que personne ne sache quoi que ce soit.. Intelligente et brillante, mais ça il le savait déjà. Par contre, elle était suicidaire quand on savait ce qu'elle avait fait. A sa place, il aurait sans doute essayé aussi mais bon avec beaucoup plus de prudence. D'un côté, il ne savait pas du tout ce qu'elle avait fait pour la récupérer.. il lui demanderait plus tard. Il ouvrit lentement les yeux et se mit à parler sur un ton doux sans tressaillir.

-Bien.. la confiance est un point important pour nous..et oui, je t'expliquerais au fur et à mesure, mais si tu as des questions à me poser.. tu dois le faire.. comme ça, tout est clair. Aussi, nous ne devons plus rien nous cacher, et pas de trahison..

Il souffla un coup puis la regarda dans les yeux, fronçant légèrement les sourcils. Cette fille était plus dingue qu'il ne l'avait jamais imaginé. Drago décroisa les bras et posa ses mains sur le lit, à côté de ses jambes.

-Je comprends mieux ta réaction maintenant.. Mais.. il faut que..il faut que tu m'expliques comment tu as fait parce que.. là tu m'en bouches un coin..

Oui bon d'accord, c'est vrai que ce n'est pas lui qui disait ce genre de chose, mais là, il se foutait à présent de toute dignité et de charisme. On pouvait comprendre qu'il était un peu choqué d'une pareille révélation et qu'il soit bouleversé non? Apprendre qu'elle avait sa baguette alors que comme elle l'avait dit, elle n'était pas censée l'avoir.. Vous y croyez vous? Il étendit ses jambes ressentant des picotements et continua de la fixer mais en ayant reprit contenance. Il avait un visage neutre, attendant la réponse du comment elle avait fait.

Ayant enfin donné une réponse, Hermione put se décontracter un peu. Elle s’attendait à tout, sauf au rire nerveux de Malefoy... mais qu’est-ce qui lui prenait d’un coup ? Hermione voyait bien que c’était un rire nerveux, mais c’était très déconcertant. Elle le regarda comme s’il était en train de faire de la danse classique devant elle. Mais en y pensant, ce devait être stressant de montrer à une ancienne ennemie qui on était vraiment dans le but d’en faire une alliée. Il y avait de quoi être nerveux. Hermione avait accepté, de le croire, avant tout, puis sa proposition. Elle avait eu peu de temps pour réfléchir, mais la réaction de Malefoy la conforta dans sa décision. Si ça avaient été des mensonges, il n’aurait pas eu ce rire nerveux, cela n’aurait eu aucun sens. Elle aurait imaginé dans ce cas un rire mauvais et un sourire narquois, or, aucune trace de tout cela sur le visage de Malefoy. Hermione ne l’avait jamais vu rire autrement que d’un rire moqueur. Cela changeait. Elle l’observait toujours, perplexe. Ce genre de rire plus franc, plus humain, lui allait tout de même mieux. Finalement elle s’était trompée, Malefoy ne suivait pas les traces de son père, et encore moins celles de Voldemort. Bien au contraire, il s’était décidé à se battre. Malefoy qui entrait dans la résistance, ça c’était une nouvelle, et l’espoir qu’avait eu Hermione un peu avant simplement en sachant qu’il n’était pas profondément mauvais en fut amplifié au centuple. Un sourire sincère apparut alors sur les lèvres de la jeune fille. Enfin un allié. Surtout que Malefoy était doué en magie, c’était donc un allié de poids qui plus est. Harry pouvait dormir sur ses deux oreilles, la rébellion prenait forme en attendant son retour.

Seulement, Hermione aurait aimé soulever les autres nés moldus contre l’esclavage, qu’ils se révoltent, mais c’était loin d’être gagné... ils avaient beaucoup trop peur pour oser faire quoi que ce soit. Peut-être arriverait-elle à toucher un mot aux frères Crivey et à Justin Flinch Fletcher à ce propos. Ils avaient fait partie de l’AD. Elle était sûre qu’elle parviendrait à les motiver pour la révolte. Certes, Voldemort c’était pire qu’Ombrage, mais l’AD n’avait-elle pas été faite pour pouvoir lutter contre Voldemort, au départ ? Bien sûr que si. Il était temps à présent de voir si leurs engagements étaient des paroles en l’air ou des paroles d’honneur. Hermione revint à la réalité et remarque que Malefoy ne s’attendait pas du tout à ce que ce soit elle qui avait sa baguette. Elle ne put empêcher un sourire amusé devant sa tête. On aurait dit qu’il allait gober des mouches. Mais le fait qu’il montre sa surprise prouva d’avantage encore qu’Hermione avait fait le bon choix. N’était-ce pas dans l’adversité que l’on reconnaissait ceux sur qui on pouvait vraiment compter ? La preuve en image ! Hermione se sentit rassurée par la réaction de Malefoy. Ouf, elle n’allait ni être torturée, ni tuée, ni rien, au contraire, elle aurait donc vraiment le droit de suivre les cours et de s’entraîner à la magie. En toute discrétion bien sûr. Cependant, un léger doute l’assaillait. Il valait peut-être mieux qu’elle ne suive pas tous les cours. Sinon, les professeurs pourraient se poser des questions sur le comportement de Malefoy avec son esclave. Bien sûr, concernant les professeurs membres de l’Ordre du Phénix, cela ne posait pas de problème, mais les autres comme Rogue, Lestrange ou Carlton... c’était autre chose. Lorsque Drago parla de trahison, elle haussa un sourcil l’air de dire, tu me vois, moi, trahir qui que ce soit ?

-"Sache que la trahison ne fait même pas partie de mon vocabulaire." Dit-elle d’un ton calme.

Hermione arborait à présent un sourire en coin, l’air apaisante. Elle n’aurait jamais pu imaginer qu’un jour il serait question de confiance entre Drago et elle. Si Harry et Ron le savaient, ils la prendraient pour une folle... En fait, non. Hermione se rendit compte qu’elle n’avait pas pris en compte leur avis dans sa décision. Bon, d’un côté, ils n’avaient pas à lui dire que faire, mais d’un autre... c’étaient ses deux meilleurs amis, et Hermione était sûre qu’ils n’auraient jamais accepté une alliance avec Malefoy. Si Ron l’apprenait... il risquait de ne plus lui parler et de l’accuser de tout ce qui était possible et imaginable. Oh, non, il ne fallait surtout pas que Ron l’apprenne ! Ou alors, lorsqu’il serait temps de se battre, ainsi il aurait directement la preuve que Malefoy était du bon côté. Et en plus, la dispute qui s’en suivrait obligatoirement serait reportée voire annulée. Une question vint à l’esprit d’Hermione, mais elle ne savait pas si elle devait le poser ou non... c’était une question assez personnelle. Oh, et puis elle pouvait la poser, s’il ne voulait pas y répondre il ne le ferait pas après tout.

-"J’ai une question... mais si tu ne veux pas, tu peux ne pas y répondre... Depuis quand as-tu comprit que les idées de ton père étaient mauvaises ?" demanda-t-elle, osant le tout pour le tout.

Cela l’intriguait. Elle voulait savoir si ce qui s’était passé l’en dernier par rapport à la mort de Dumbledore avait joué un rôle sur l’esprit de Malefoy, ou si c’était d’avant que ça datait, et qu’il avait fait pendant longtemps semblant, caché sous son masque. La réponse ne changerait pas la vie d’Hermione, mais au moins, elle saurait. Et elle ne savait pas pourquoi, mais sa réponse pour la faire se sentir un peu mieux par rapport à leur passé de haine mutuelle. Malefoy lui demanda alors comment elle avait fait pour récupérer sa baguette. Elle eut un sourire en coin, plein de fierté. Pas de fierté froide comme elle l’avait fait jusqu’à maintenant, mais de fierté dans le sens où elle était contente d’elle-même. Elle avait même impressionné un Malefoy, ce n’était pas rien. Et malgré ses airs parfois modestes, Hermione aimait bien s’entendre dire qu’elle avait impressionné quelqu’un ou qu’elle était douée en quelque chose. Et oui, elle avait toujours eu un côté vaniteuse, bien caché, mais là tout de même.

-"C’est tout simple en fait, cet été quand je suis venue la cacher, avant de me faire attraper, j’ai changé l’apparence de ma baguette avec un sortilège d’illusion, qui donnait l’impression que l’on voyait une brindille avec des feuilles. Je l’ai planté à la verticale à côté de la tombe de Dumbledore, étant la seule à la voir telle qu’elle était puisque c’est moi qui ait lancé le sort d’illusion. Et pour la récupérer, j’ai tout simplement profité du banquet de début d’année, où tout le monde était occupé pour m’éclipser. Les autres enfants de moldus aux cachots ne m’ont même pas vue sortir ni rentrer, puisqu’ils étaient trop occupés à pleurer ou trop effrayés pour faire attention à ce que l’on faisait autour d’eux. Je l’ai reprise, j’ai enlevé le sortilège, sans croiser personne, et je suis aussitôt rentrée ne prenant des passages secrets dans les tapisseries. Après je l’ai cachée, et je m’entraîne de temps en temps dans les cachots, car personne ne fait attention à personne là bas. Tout le monde est trop fatigué pour ça." Expliqua-t-elle en prenant à peine sa respiration, comme elle avait l’habitude lorsqu’elle expliquait quelque chose de particulièrement compliqué et qui paraissait simple pour elle.

Hermione avait toujours la fâcheuse manie de trouver les choses simples quand elles étaient compliquées. Harry et Ron le lui avaient souvent dit. Elle faisait aussi souvent des cachotteries mais ses petites manies étaient ce qui faisait d’elle une fille particulièrement brillante et intelligente. En 5ème année, elle avait quand même réussi un sortilège protéiforme sur les faux gallions de l’AD, sort qui n’est qu’au programme de la 7ème année. Ou en deuxième année, elle avait réussi à créer du Polynectar, sa seule erreur était d’avoir prit un poil de chat au lieu d’un cheveu de Millicent Bulstrode, ce qui avait eu pour conséquence de passer un mois à l’infirmerie à cracher des boules de poiles pour Hermione. Mais heureusement, c’était resté secret. Elle en avait fait des choses tout de même Hermione, elle en avait vu de toutes les couleurs du haut de ses 17 ans... bientôt dix-huit d’ailleurs, son anniversaire approchait, c’était la troisième semaine de septembre. Et ce n’était pas prêt de s’arrêter. Etre la meilleure amie d’un nid à problème, cela attirait déjà en soi des problème, mais être l’alliée d’une personne qui était sensée être son ennemi, cela apportait autant si ce n’était plus de problèmes, surtout en des temps si sombres.

Drago soupira légèrement et se leva sans un regard pour la gryffondor. Puis une fois debout, il la regarda et lui fit signe d'attendre un moment. Il se dirigea vers la salle de bains qui était reliée à leur dortoir. Entrant dans la pièce, il referma derrière lui et passa son visage sous l'eau. Par la suite, il prit son gobelet et le remplit d'eau. Le jeune homme s'essuya le visage puis resta un instant devant le miroir buvant à petite gorgée puis souffla un bon coup et jeta un oeil au reflet en face de lui. Il était un peu pâle, mais il reprenait des couleurs, comme si il venait de subir une épreuve très importante. Il haussa les sourcils à cette idée et d'un geste, il se détourna du miroir pour sortir de la salle de bain et revint sur son lit. Incroyable ce qu'une discussion pouvait faire non? Bon d'accord, ce n'était pas très bien de laisser la gryffondor comme ça, toute seule dans le dortoir, mais il avait eu besoin de se rafraichir, comme si il avait quelque chose sur le corps qui resserrait son étreinte, à lui briser les côtes et l'empêchait de respirer. Pfiou, il passa une main sur son visage et se coucha sur son lit au lieu de rester assis. Il regarda le plafond et lâcha d'une voix rauque "Tu peux t'assoir Granger" Ce n'était pas du tout un ordre, ni une autorisation. Sachant qu'elle était restée debout depuis qu'il lui avait fait comprendre de ne pas partir, il voulait simplement lui faire remarquer qu'elle avait gardé la même position que tantôt. Il avait remarqué qu'elle avait étonnée de le voir réagir de cette manière, mais d'un autre côté soulagée. Soulagée pourquoi? C'était cette réaction là qu'elle attendait? Non, parce que sinon elle n'aurait pas parue étonnée, il y avait autre chose. Soulagée parce qu'il n'était pas furieux, sans doute, oui. Parce que sinon, Drago aurait pu réagir violemment. Non, même enfin, il ne pouvait pas vraiment le dire puisqu'il avait changé depuis un certain temps. Si il était toujours du côté du mage, jamais il n'aurait demandé ou se trouvait la baguette de la jeune fille, jamais il ne lui aurait dévoilé certaine chose..

Il tourna la tête pour voir ce qu'elle faisait mais était encore debout. Cependant, le serpentard aperçu un sourire sur son visage. Pas n'importe quel sourire, il n'était pas moqueur ni sarcastique, il était sincère. Elle ne se moquait pas de lui face à sa réaction, au contraire, elle souriait assez contente apparemment. Il continua de la fixer en arquant un sourcil. Avait-il fait quelque chose de particulier? Peut être était-ce simplement parce qu'à présent, elle savait qu'elle n'était plus seule dans ce combat, parce qu'elle avait trouvé un allier en sa personne? Drago tourna la tête vers le plafond et sourit à son tour, d'un sourire sincère. Au moins, ils étaient contents tout les deux comme il l'avait prédit. Chacun trouvait son aide dans l'autre. En tout cas, il fallait qu'il emprunte des livres pour ses études, en tout cas, c'était ce qu'il devait faire croire aux autres.. et il ferait croire aussi que Granger répondrait à ses devoirs à sa place, et que les livres étaient uniquement pour qu'elle fasse correctement les devoirs demandés.. oui, seulement il le dirait si on lui posait la question. Et comme il était assez haut placé dans la hiérarchie, on ne devrait pas lui poser de problème, mais bon, au moins, il avait quelque chose au cas ou pour se défendre de toute question. C'était évident que tout les esclaves qui allaient en cours étaient là uniquement pour faire les devoirs de leur maitres par la suite. Surtout en histoire ou les maitres se reposaient, ou papotait pendant que les esclaves devaient lutter contre le somnifère qu'était le professeurs Binn's. Il tourna la tête alors qu'elle affirmait que la trahison n'était pas dans son vocabulaire. Mais chez lui non plus, ce n'était pas une trahison ce qu'il faisait..c'était juste son chemin qu'il suivait, et puis il n'avait jamais rien promis à personne, et chez lui, une parole est une parole. Si il promet quelque chose c'est certain qu'il tiendras sa promesse. Souriant, il la regarda et répondit

-Mais sache que c'est pareil de mon côté, ce que je fais en cet instant n'est pas de la trahison, je choisis mon chemin, c'est tout.

C'était assez rare de la voir avec un sourire en coin, alors que habituellement, c'était lui qui affichait ce genre de sourire, surtout après une remarque désobligeante faites en générale envers des gryffondor, et particulièrement Granger et compagnie.. et oui, maintenant ce n'était plus Potter et compagnie puisque ce dernier était partit sans rien dire. Il avait comme disparu. Il se dit alors que ce Potter avait quand même de la chance. Grâce à deux serpentards et une lionne, quelque chose se préparait dans le château, et le projet serait prêt lorsque la tête du balafré reviendrait. Et oui, on ne change pas ses habitudes.. Même au fil du temps, il ne pourrait sans doute pas changé les surnoms attribués aux personnes. Et Granger? Non, ce n'est pas un surnom, mais une insulte, donc ça, on peut passer au dessus, et puis c'est plus par obligation qu'il l'insultait de la sorte donc..Il fut sortit de ses pensées par la question de la jeune fille. Comment ça, si il ne voulait pas répondre il n'était pas obligé? Bien sur qu'il n'était pas obligé.. Voyons, avait-elle oublié leur position en ce moment? Bon d'accord, ce n'était pas plus une esclave qu'il était un maitre. Il sourit amusé et fit une petite moue par la suite. Comment répondre à cette question? Non en fait, c'était pas quoi commencer? Cette réponse pouvait prendre un certain temps, mais si il faisait court..Résumer était une chose qu'il savait parfaitement faire alors il chercha les éléments importants. D'abord, quand était-ce vraiment qu'il avait compris que c'était une mauvaise décision? En cinquième ? Oui.. quelque chose du genre. Il la fixa dans les yeux et lui répondit alors doucement, reprenant sa voix normal et non rauque comme précédemment.

-Je pense que c'est à partir de la cinquième.. Mais surtout en début de sixième, lorsque j'ai eu cette fameuse mission.. Ma mère était en jeu.. Je me suis rendu compte que tout était mascarade et que chaque mission mettait quelque chose en jeu, pour mettre encore plus la pression. Je ne suis pas un tueur, et je n'étais même pas encore majeur alors.. Enfin bref.. à ce moment je me suis remis en question tout comme j'ai remis en question les idéologies de mon père.

Bon c'était peut être un peu confus mais bon. Au moins, tout est dit. Et puis avec sa mémoire et son sens d'analyse, elle trouverait certainement ce qu'elle voulait, en plus, elle poserait sans doute d'autre question si elle n'était pas satisfaite, il en était sur. Drago regarda à nouveau le plafond repensant à ce sujet. C'est vrai que c'était à partir de la sixième année qu'il avait vraiment pris conscience de ce qu'impliquait un rôle auprès du Lord... Mais en début de cinquième, il avait réalisé que son père était devenu plus cruel et vil par rapport à tout le monde, et particulièrement envers lui. Depuis la renaissance de Voldemort en fait.. A partir de ce moment, il comprenait réellement ce que ça voulait dire. Il avait compris, mais pas totalement. Seulement en sixième, il n'avait pas eu le choix de refuser. Son père était en prison, et sa mère était en jeu. Si il échouait, sa mère était tuée. Heureusement pour lui, c'était Rogue qui avait tué le directeur et sa mère avait été épargnée. Ses barrières étaient définitivement tombée lorsque le vieux directeur lui avait parlé la dernière fois. Non en effet, il n'était pas un tueur. Il n'était pas mauvais et lui même le savait. Cette image qu'il avait eu au fil des années n'était qu'une apparence, sans plus. Il observa Granger essayant de savoir ce qu'elle pensait de ses paroles, mais elle prit un air fier d'elle et commença son récit, expliquant ce qu'elle avait réalisé. Le jeune homme au fil de son récit s'était redressé et s'appuyait sur son coude. L'effarement et la surprise se lisait sur son visage, et une pointe d'admiration avait réussit à se faire une place.

-Tu es dingue Granger, on te l'a déjà dit? Mais écoute parce que c'est sans doute la première et dernière fois que je te le dirais.. Tu es dingue, mais je t'admire pour ce que tu as sut faire.. Tu es incroyable quand tu veux.. Enfin, ça je peux pas vraiment juger parce que je ne te connais pas vraiment mais ... bon je vais arrêter parce que sinon, je vais finir par te complimenter sans arrêt, et ce n'est pas vraiment ce que je recherche.

Il lui fit un sourire amusé et se mit assis, une fois la surprise passée. D'un côté, quand on savait qu'elle avait passée six ans en compagnie de Potter.. automatiquement, elle avait du se retrouver dans des situations pénibles et sa logique devait prendre le dessus, se parant à toute éventualité. Oui.. Il pouvait dire que son enfance n'était pas des plus belle, mais elle aussi au fil des années à Poudlard avait trouvé des moments douloureux, se battant contre créatures diverses mais aussi contre mangemort. Il avait eu vent de ce qu'il s'était passé en cinquième année. Elle luttait contre Ombrage du mieux qu'elle pouvait, avec l'AD mais aussi elle avait été en combat avec Lucius, mais aussi Bellatrix et autre.. En plus de toutes les tortures qu'elle avait subie pendant les grandes vacances.. Oui, il était quand même en admiration devant elle. Bien sur, il lui avait dit une fois, pas plus. C'était déjà dur pour lui de le dire.. non ce n'était pas dur, mais bon, c'était simplement parcqu'il n'avait pas voulu le reconnaitre. Aujourd'hui, il ne pouvait nier que la jeune fille devant lui était très forte, autant mentalement qu'en tant que sorcière. Tout les deux avaient vécu beaucoup de chose.. en fin de compte, ils n'étaient pas si différents que ça.

Hermione fut assez perplexe en voyant Malefoy se diriger vers la salle de bain. Il y resta un petit moment, le temps pour Hermione de se perdre à nouveau dans ses pensées. Elle fit quelque pas en regardant autour d’elle. Ce dortoir était à l’image de la salle commune, mais aussi du caractère de la plupart des élèves de Serpentard : froid, sombre. Dans le dortoir des Gryffondor, il y avait des fenêtres, et une vue magnifique, ici, tout était sous terre, ... mine de rien, cette salle commune correspondait vraiment à ses élèves. La preuve, Malefoy n’avait-il pas une personnalité froide et sombre en surface, et une volonté d’indépendance, un courage caché au plus profond de lui-même ? Cette personnalité souterraine faisait enfin surface et Hermione pourrait mieux le comprendre à l’avenir, elle en était persuadée. Hermione se retourna, n’ayant pas entendu le retour de Malefoy, lorsque celui-ci lui dit qu’elle pouvait s’asseoir. Cependant, Hermione préférait rester debout. Ce n’était pas par esprit de contradiction... du moins, pas uniquement, en effet, Hermione avait eu droit à trop de surprises en cette matinée, et avait emmagasiné trop d’énergie, il valait donc mieux qu’elle reste debout, à la dépenser, plutôt que de s’asseoir. Jongler entre espoir, colère, surprise, etc, était loin d’être de tout repos. Hermione pouvait le certifier. Elle était tout de même bien soulagée, et ne pouvait s’empêcher de sourire. L’idée d’assister aux cours lui rendait une bonne partie de la dignité qu’on avait voulu lui enlever. Malefoy lui dit alors que ce qu’il faisait n’était pas de la trahison. Et il ne mentait pas, comment trahir un camp que l’on n’avait pas choisi, la trahison était une question de choix, puis de choix inverse, ici, Malefoy n’avait fait qu’un seul choix. Et ce n’était pas celui d’être le chef de l’Armée de Voldemort.

-"Je le vois, Malefoy, et je suis contente de voir que tu as choisi la bonne voie." Répondit-elle avec honnêteté et un sourire plein d’espoir.

Hermione écouta alors attentivement sa réponse quant à son changement de fusil d’épaule. Cela avait donc commencé en cinquième année. Hermione en fut surprise, elle ne l’aurait jamais cru. En fin d’année, il paraissait pourtant bien déçu qu’Ombrage s’en aille, et de ne plus faire partie de la brigade inquisitoriale. A moins, qu’à cette époque, l’idée que l’idéologie de son père était fallacieuse ne commençât à peine à germer dans l’esprit du jeune homme, il était vraiment un très bon comédien. Quoique, Hermione n’aurait jamais pu prédire son changement de camp... et encore moins de personnalité. Ainsi donc, l’an dernier, Malefoy avait tenté de tuer Dumbledore, et avait failli tuer Katie Bell et Ron par la même occasion uniquement pour sauver sa mère. Cela expliquait bien des choses. Notamment toutes ses maladresses qui avaient failli tuer bien d’autres personnes. Harry avait dit à Hermione que c’était parce que Malefoy n’avait pas pu tuer Dumbledore, suite aux sages paroles du défunt directeur de Poudlard, que Rogue avait levé sa baguette contre lui et avait achevé sa mission. En y pensant, Hermione ressentit de la compassion à l’égard de Malefoy ainsi qu’une vague de colère contre Rogue. A la place de Malefoy, qu’aurait-elle fait ? elle était incapable de le dire. La vie de ses parents ou celle d’innocent ? Un choix cruel, horrible, monstrueux. Seul Voldemort pouvait l’imposer à quiconque. Il y avait de quoi faire changer d’avis n’importe qui. Quoique... en y pensant Bellatrix Lestrange, la sœur de Narcissa Malefoy était sûrement au courant du chantage qu’avait fait Voldemort à Drago, et elle n’avait certainement rien dit. Pour son esprit détraqué, mourir pour Voldemort devait être un très grand honneur. Elle sacrifierait certainement tout ce qu’elle possède, et ses propres enfants, si elle en avait pour la cause de mage noir. La famille de Malefoy n’était décidément pas la plus belle famille du monde. Un mari mangemort, une femme soumise, un fils forcé d’agir contre ses convictions, et une tante ravagée et sadique. Beau tableau. Dommage que Sirius ne soit plus de ce monde, mais au moins, bien qu’ils la renient, Tonks remontait un peu le niveau. Tonks était en effet la cousine de Malefoy, quoiqu’en disent Narcissa et Bellatrix. Hermione sortit de ses pensées pour lui répondre.

-"Il y avait de quoi tout remettre en question en effet..." dit-elle à mi-voix, l’air à moitié horrifiée et à moitié compatissant.

Hermione lui fit un sourire plus timide cette fois. Heureusement pour elle, jamais elle n’aurait à choisir entre la vie d’innocent et celle de ses parents... ils étaient trop loin, du moins, elle l’espérait. Quoique... ses amis étaient toujours là... Et puis pourquoi on la ferait chanter ? Pour dénoncer ce que faisait Harry peut-être. Non... fort heureusement, cette idée n’avait pas effleuré l’esprit de Voldemort, et Hermione espérait que ça n’arriverait jamais. Quel monstre, tout de même... il ne reculait vraiment devant rien pour arriver à ses fins. Malefoy lui fit alors tout un couplet sur le fait qu’il était impressionné par ce qu’elle avait fait pour garder sa baguette. Il n’y avait pourtant pas de quoi fouetter un chat, mais comme devant tout compliment, Hermione ne put s’empêcher de rougir légèrement et d’avoir un sourire en coin. C’était plus fort qu’elle, dès que quelqu’un soulignait ce qu’elle avait fait ou mettait en avant ses qualités, elle rougissait un peu, et dans le cadre d’une dispute, se radoucissait, ce dont même Ron s’était rendu compte et se servait parfois pour mettre fin à leurs disputes. Comment allait Ron ? Toujours cette même question, concernant chacun de ses amis d’ailleurs. Peut-être Malefoy avait-il des cours communs avec les Gryffondor, et ainsi, peut-être pourrait-elle l’apercevoir pendant les cours ce jour-ci ? Cela la rendit un peu plus optimiste. Hermione allait répondre quelque chose, quand la sonnerie retentit. Il était temps d’aller en cours. Hermione sursauta. Les cours lui avaient tellement manqué... serait-elle à la hauteur ? Elle n’avait rien pu réviser, elle serait sûrement complètement perdue. Et dire qu’avant, même lorsqu’elle était malade elle s’était toujours débrouillée pour être à jour, là, elle serait plongée dans les cours sans même avoir pu rattraper quoique ce soit. Hermione en fut légèrement stressée, le même stress d’avant les examens, même si la plupart du temps, elle stressait pour rien. Il était temps d’y aller. L’angoisse se voyait sur le visage d’Hermione qui avait ravalé son sourire...

Ce que dit Granger le fit prendre un air étonné mais ne s'en formalisa pas. Tout ce qu'elle voulait dire, c'était que ça faisait un ennemi en moins, sans plus, elle ne se préoccupait certainement pas de ce que lui pensait ou même.. non enfin. De toute façon, c'était uniquement pour elle qu'elle était contente, parce qu'elle ne devrais plus subir ses remarques et autres. Tout simplement. Oui, en plus, son sourire le montrait. Elle venait d'avoir une once d'espoir qui venait s'ajouter à ce qu'elle avait déjà. Un sourire pareil, c'est parce qu'elle a de l'espoir pour la suite, parce qu'elle a déjà un ennemi en moins, parce qu'il ne lui fera plus rien, parce qu'elle sera libre de suivre les cours, parce que tout un tas de choses en fin de compte. Il prit un visage en pleine réflexion avec une once de tristesse. De toute façon, a part Blaise, son meilleur ami, son frère... Qui d'autre pouvait s'inquiéter pour lui? Sa mère n'avait certainement pas le temps de penser à lui.. D'ailleurs, il ne savait toujours rien, mais le miroir posé sur le bureau lui redonna espoir. Espoir.. Tantôt, c'était pourquoi qui revenait sans cesse, et à présent espoir. Il y avait-il vraiment de l'espoir pour la suite des évènements? Qui sait.. personne ne peut le dire, et certainement pas lui. Le doute plane toujours, l'hésitation aussi, mais la détermination et l'ambition de Drago reste malgré tout présent, alors oui, sans doute.. Il pouvait croire à l'espoir de retrouver sa mère en bonne santé et un avenir prometteur. Enfin.. Tout cela était bien beau mais il fallait encore y arriver, et ce ne serait certainement pas de tout repos et sans risques. Non, c'était évident qu'il y avait d'énormes risques, mais comme on dit si bien, "qui ne tente rien, n'a rien". Alors bon.. Il fallait bien relever la tête et faire face avec courage. Courage? C'était une qualité des gryffondor, par de serpentard, et pourtant, oui et pourtant..Drago releva donc la tête et son regard s'enflamma d'une lueur déterminante.

-Sans doute..

A quoi bon se poser d'autres question? Et puis, que répondre face à ça? "Ah oui, moi aussi je suis très fier et bien content, il était temps que je sorte des rangs de voldy parce que whaou.." Mais bien sur, c'était certainement lui qui allait dire ça. Il passa une main sur son poignet et repensa à son enfance, lorsqu'il n'était pas encore à Poudlard. A ce moment, tout était différent.. Pas plus qu'aujourd'hui, mais il se sentait vraiment à sa place, parce qu'il faisait ce qu'on lui disait, il était éduqué selon certaines idées et il pensait bien faire. Cependant, lorsqu'on grandit, on se rend compte des choses, et c'est le plus dur à assimiler. Savoir qu'on a été trompé pendant toute ces années, qu'on a été éduqué de la sorte pour être un bon petit soldat, et gravir les échelons pour devenir un bon petit chef.. Tout ça n'était que mascarade, et il s'en était sans doute rendu compte trop tard.. C'était son seul regret. Il ne pouvait pas regretter d'avoir agis de la sorte, puisque c'était comme ça depuis qu'il était tout petit qu'il faisait. Drago savait très bien que de toute manière, s'excuser n'effacerait rien du tout. Tout ce qu'on pouvait faire dans ce cas, c'est faire attention aux prochaines actions. Le serpentard tourna la tête vers la gryffondor qui était apparemment horrifiée par ce qu'elle venait d'entendre, mais un soupçon de compassion avait fait place dans sa voix. Avait-elle pitié de lui? Il avait beau réaliser ses erreurs, ce n'était pas pour autant qu'il aimait qu'on le prenne en pitié. Il fronça les sourcils et la fixa puis se radoucit. Il devait essayer de perdre cette habitude..Elle faisait l'effort de comprendre ce qu'il s'était passé dans sa tête et lui, il ne savait pas réagir autrement que de froncer les sourcils, à la limite de lui lancer un regard noir, mais heureusement, ce regard noir, il l'avait retenu pour lui. Le jeune homme soupira et répondit d'un ton las.

-C'est la seule chose que je pouvais faire..

Le sourire timide que lui lança Granger fit sourire Drago. Incroyable cette fille quand même. Enfin, maintenant elle se rendait compte de ce qu'il avait du subir et que ce n'était pas vraiment rien. Lui aussi en avait vécue des choses, et puis sérieusement, passer sa vie à servir quelqu'un n'avait jamais été dans ses projets. Surtout lorsque c'est lui qui est chef d'une bande alors qu'il dois descendre encore plus bas qu'un déchet pour servir Voldemort, et ça, c'était bien une chose qu'il détestait. Déjà recevoir des ordres étaient insupportables mais bon.. Il sursauta à son tour quand il entendit la sonnerie. L'heure était passée vite finalement, et il n'avait pas eu le temps de dire tout ce qu'il voulait, mais bon, au moins, le plus gros était dit. Il sourit amusé de la voir dans cet état de stress. Bah oui, pour elle ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus été en cours, et en plus, elle ne savait pas de tout à quoi s'attendre dans les salles de classes vu qu'elle ne savait pas du tout les livres demandés pour l'année. Il se leva du lit et prit son sac qui était déjà prêt pour la journée. Il posa une main sur l'épaule de la jeune fille et sourit amusé avant de faire un clin d'œil et d'aller vers la porte. La journée s'annonçait amusante, même si par obligation pour son plan, il ne devrait pas le montrer. Ils sortirent alors tout les deux pour aller en cours rejoindre la tante du jeune homme.

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